
pas loin où l ’on s en tira -la nécessité d ’instituer des
cours de cryptogamie, car ses applications commencent
à devenir si nombreuses p o u r expliquer divers pliéno-
mènes chimiques et pathologiques, que tous les jours
les personnes qui n ’en ont pas fait d ’études spéciales
doivent le regretter.
Pi J i
CHAPITRE H
De l ’in f lu e n c e q u e p e u v e n t av o ir le c lim a t, le sol, l ’e x p o s itio n , la
c u ltu r e , l ’a p p r ê t, s u r le s effe ts n u is ib le s o u s u r les q u a lité s com
e s tib le s d e s c h am p ig n o n s .
Quand on ouvre les ouvrages qui traitent des champignons
et de leurs propriétés, on est frappé no n -seu lement
des dissidences qui régnent entre eux, mais
aussi de voir combien ils se répètent sans quelquefois
approfondir le sujet.
Je dis cela surtout pour l ’influence du climat, car ou
a mis en avant que certains champignons vénéneux
dans nos pays ne l’étaient pas dans d’au tre s; pour n ’en
citer q u ’un exemple, je dirai que presque tous les au teurs
indiquent q u ’on mange en Russie toute sorte de
champignons, se fondant sur ce q u ’on vend sur les
marchés russes la fausse oronge avec d autres. Le fait
est vrai; mais cette espèce ne se vend que pour détru
ire les mouches. Des savants du plus h au t mérite
l ’ont déjà avancé, et en premier lieu Pallas, qui dit
positivement : « On mange généralement en Russie
« toutes les espèces de champignons, et même ceux
.( qui sont passés ou véreux; le champignon aux mou-
« ches, le champignon p u an t du fumier, et quelques
« autres petits entièrement dénués de chair, sont les
c seuls dont on ne fasse pas usage. » Ce fait important