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l’acide sulfurique et un cristal de sulfate ferreux. Je
ii’ai pu non plus reconnaître la présence de l ’ammoniaque
(1).
Il est facile de voir, par cette analyse, combien l’o rganisation
de ce champignon et probablement celle de
tous est complexe, puisqu’il en résulte que cette amanite
contient :
1“ De l’eau de végétation.
2" De la cellulose.
3“ De l’albumine.
4“ De la viscosine ou mucilage de champignon.
3“ De la mycétide.
6“ Du glucose.
7“ Du tanin ou une substance analogue que je n ’ai
pu isoler.
8“ De l ’acide citrique libre et probablement aussi
combiné.
9° Un alcaloïde particulier que je nomme bulboshie.
10“ De l’agaricine de M. Gobley.
11“ Une matière grasse molle.
12“ Une huile fixe.
(1) J ’a i c e p e n d a n t c o n s ta té la p ré s e n c e d e l ’am m o n ia q u e , l’a u tom
n e d e r n ie r (1864) , e n d is tilla n t le c h am p ig n o n av e c de la
p o ta s s e ; les p r em iè re s p o rtio n s d u liq u id e filtré é ta ie n t m a n ife s te m
e n t am m o n ia c a le s . Je n e p u is d ire e n c o re si c e t a lc a li é ta it en
c om b in a iso n av e c le s a c id e s , ou s ’il s’est fo rm é p a r l’a c tio n d e la
p o ta s se s u r q u e lq u e m a tiè re o rg a n iq u e . Il est c e r ta in q u e de l ’am m
o n ia q u e se d é g a g e lo rs d e la p u tr é fa c tio n des c h am p ig n o n s , et
c’e s t c e q u i e x p liq u e p o u rq u o i on tro u v e si so u v e n t, d a n s c e cas, des
in se c te s q u i se n o u r r is s e n t de m a tiè r e s anima 'îe s p u lr id e s o u de
m a tiè re s e x c r ém e n litie lle s , te ls q u e le Necrophorus m ortuorum, le
Geotrupes sy lvaticus, le S ilp h a thoradca, d iv e rs Ta chinus, e tc ., qui
to u s y s em b le n t p lu s ou m o in s d ép la c é s .
CHAPITRE III . 6S
13“ Une huile essentielle d ’une odeur vireuse très-
forte.
14° Une matière colorante que je n ’ai pu isoler.
15" Du chlorure de potassium assez abondant pour
cristalliser dans les solutions extractives concentrées.
16" Du malate de chaux qui se précipite eu même
temps que la mycétide par l ’alcool.
17“ Du phosphate de chaux qui se précipite dans les
mêmes circonstances.
18“ Des sels obtenus par l'incinération du champignon
et qui m’ont donné des carbonates, sulfates, silicates,
phosphates et chlorhydrates de potasse, de soude,
de chaux, d ’alumine, de magnésie et de fer.
2° Am an ita m u sc a r ia , P e r s .
(Agaricus muscariu^, L in. — A g . pseudo-aurantiacus, Bull.)
Fau sse O ro n g e .
Je n ’entrerai pas, bien en ten d u , p o u r l ’analyse de
celte espèce importante, dans tous les détails que j ’ai
donnés précédemment. La p lupart des substances que
j ’ai trouvées étant identiques, je les indiquerai seulement
au fur et à mesure qu'elles se présenteront. La
marche que j ’ai suivie étant la même que celle des
analyses précédentes, je ne ferai mention que des différences
essentielles.
Je dirai donc que de Y Amanita muscaria traitée avec
les mêmes soins, j ’ai obtenu un suc semblable à celui
de l ’amanite bulbeuse, sauf la couleur qui est d ’un
jaune orangé, et l ’odeur beaucoup moins vireuse et
cependant un peu nauséabonde. Je dirai en outre
B o ü d i e r . ?