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marquable, en ce qu elle a un couvert: de planches appuie' fur quatre piliers ,
& affez eleve , ce que je n avois pas encore vu dans les anciens monumens ; à
1 un de ces piliers font attachées la marmite , la cuillier à pot, & une pafloire.
Une autre grande barque audeflous de celle c i , eft pleine de chevaux qu’on
tranfporte ailleurs. Les deux autres vailfeaux parodient être des biremes ,
quoiqu il y manque bien des rames du rang de deflous, foit parce que le lcul-
pceur aura négligé de les mettre /foin parce quelles font tombées par l’injure
du tems. On remarque ici & dans, la planche luivante , que chaque rame &
meme du plus haut rang n eft.menée que par un rameur ; cela le voit de même
dans la trireme que nous verrons ci après, où les Thranites qui avoient beaucoup
plus de peine que les autres, ne font qu’un fur chaque rame.
digniffima eft, quod te£tum praaltum quatuor fufful-
tum pilis hafreat, quod nufpiam alibi in monumentis
obfervavi. In pilarum una appenfafunc inftrumenta
coquinaria ? cacabus , cochleare & colum. Alia navis
oneraria fub hac pofita , hippago eft , tranfvehendis
fcilicet equis. Dm* alia: naves biremes efle videntur ,
etfi in ordine inferiori pauci remi exhibeantur, five
quiafculptot apponere negleXerit, five quod?injuria
temporum illi exciderinc. Hie & in fequenti tabula
obfervatur remos fingulds a fingulis rettiigibus agi
etiam in ordine fuperiori, quod etiam in trireme infra
confpicietUr , ubi thranitx, qui multo plus quam alii
in rdmis agendis laborabant a foli perinde atque in
aliis navibus funt.
C H A P I T R E III.
/. Le chenifque ou la petite oie, qu on rnettoit fut les pouppes des natives,
11, Quctott ce qu on appelloit tropis. I l J. Les triremes S,: leur origine»
JF. Les triremes prifes pour les vaijfeaax de guerre en general. V. Image
d'une trireme dans la colonne Trajane.
I. C ' U R la pouppe d’une de ces biremes on voit le chenifque, zioîms t
ornement que les anciens mettoient fur la pouppe des navires, félon
Lucien j la pouppe, dit-il, s’élève doucement en te courbant, & a un,
chenifque pardelfus. Ce chenifque a la tête & le cou d’une oie, qui en grec
s'appelle chen : cette tête d’oie fe voit non feulement dans ce navire ,
mais aufli dans plufieurs autres des planches fuivantes. Nous la voions toujours
fur la pouppe, comme Lucien vient de le dire , & comme il le dit encore
au livre fécond de la vraie hifioire : le chenifque ou la petite oie, qui étoit
furlapouppe , éleva fis ailes. Cependant {’Etymologique le met fur la proue,
quoique, félon lui, d’autres difent qu’il étoit fur la pouppe ; voici fes parolesi
Le chenifque ou la petite oie eft une partie de la proue, où l’on pend les ■«
ancres : c’eft là le commencement de la caréné : il y en a qui croient que *
c’eft plutôt le plus haut de la pouppe, à l’endroit où le joignent & <*
C A P U T I I I .
/ . Chenifcus -pup-pi navium impofitus. II. Quid
anferculum [up erne habet imp oft um. Chenifcus autera
eft caput & collum anferis, qui gnece %hv appel-
latur. Hujufmodi anferinum caput non in hac modo
navi vifitur s fed & in aliis mulris quas in tabulis fe-
quentibus oMervabis. In puppi aiftem femper che-
nifeum pofitum videmus quemadmodum fupra dice-
bat Lucianus, uc etiam dicit lib* i . vera hiftoiia::
Chenifcus vet an fere ulus, qui in puppi er a t, alasfuftu-
lit■ Attamen etymologicon chenifcum in proraconfti-
tuit, eriamu addac aliquös eum in puppi conftituere:
en illius verba : Chenifcus prora pars eft, cui aptantur
ancora, qua & tropidis eft principium. Sunt qui fummi-
tatem puppis potius ejfe contendunt, ad quam epotides
ejjet tropis. I l l . Triremes earumque origo.
IV . Triremes pro navibus clajjicis in gene-
re accipiuntur. V . Imago triremis in co-
lumna T raj ana.
I. (pUpra puppim alterius ex biremibus Chenifcus
i 3 x»vlffno{ obfervatur , quod genus ornamenti ve-
teres in navium puppibus apponere folebant, uc ait
Lucianus in navigio : piippis qwdem , inquit, pau-
fat on infurgit in flex a , atque aurcum cbenifcitm feu