
V O I T U R E S R O U L A N T E S . i 9jraflès
, des calques & des boucliers : il y a apparence que ces bateaux fer-
voient à faire des ponts de bateaux fur les rivières qui fe rencontroient fur le
chemin. Nous avons vu de nos jours dans les armées des bateaux porter fur
des cliarettes pour faire des ponts.
galeæ & fcuta : hxc navigta videntur navalibus pon- amnis crat trajiciendus. Non ica pridem vidimus navi-
tibus parandis adhibita fuifte , quando flumen aut gia carris curribufque veda in cxercitibus noftris.
C H A P I T R E VIII.
I. Calèches en ufage chec^ les Anciens. I I. Voiture roulante extraordinaire
d’Antonius Félix. III. Chars des Princes des Scythes. IV. Eléphans,
chameaux, (èf hêtes féroces attelées, V. Bêtes de fomme. V I. Chameaux
bardes.\.
I. T 'Ufâge des calèches eft plus ancien qu’on ne penfè t nous én trouvons P %,
| vtrois dans les anciens monumens. La première a été donnée par le ca- CXXII
valier Maffei : la fécondé eft tirée d’un monument*ancien de la Ville de Mets :
la troifiéme trouvée dans le roiaume de Naples, a été publiée par feu M.
Bulifon. On ne fait quel eft l’animal qui tire cette dernière i les deux autres
font tirées chacune par un cheval. Ces calèches ne different des nôtres qu’en
ce que le fîege où l’homme eft affis eft rond.
Nous en donnons ici deux feulement, parce que celle de M. Bulifon ne
paroit pas être d’un goût bien antique. Les deüx chariots fuivans portent chacun
une machine de guerre qu’on appelloit luballifte, dont nous avons donné
ci-devant la forme. Les foldats qui lés conduifent femblent faire jouer
aétuellement cette machine, qui jette de grandes fléchés barbelées. Le joug
des mulets qui tirent le chariot eft fait de groffes chaines.
11. Beger croit que M. Antoine Félix que nous voions ici avec une femme,
affis fur un char de forme fort extraordinaire & des plus groffieres , pourrait
être ce Félix gouverneur de Judée, qui revient decepayislà avec Drufille
fa femme : il avoue lui-même que fa conjeAure eft fort foible ; en quoi il a
raifon. Quoique je fois perfuadé que cette figure eft antique, je la crois d’un
tems beaucoup plus bas. Les cheveux fi longs d’Antoine Félix, ne font pas af-
C A P u T VIII.
X. Véhicula , q ua vulgo c a lè c h e s appel,
la n tu r , in ufu apud veteres. I I . Currus fin*
y d a r is A n ton ii le l i c i s . III. Rheda prin-
cipum Scytharum. I V . Xlephanti, cameli
. & fe r a curribus jtm ffa . V . Sarcinaria ju - •
monta- V I . Cameli fagmatc inftrutit.
I. T T Sus vchiculorum quæ vulgo cnkcha vocamus,
V J anciquior eft quam plurimi vulgo exiftimant:
tria hujufmodi in veterum monimentis occurntnt j
primum a do&iflimo viro Equité Maffeio publica-
tum eft ; fecundum ex monumento veteri Metenu
prodit ; terri um in Neapolitano regno repertura ab
Anronio Bulifonio editum fuit : a quo juwenti généré
hoc poftremum ducatur, non facile eft agnofeere :
duo alia véhicula ab equo trahuntur. Hujufoaodi
calecA ab hodiernis ea tantum in rè difrerunt, quod
in illis rotundas fedes exhibeantur.
Hîc duo tantum huiufmodi véhicula damps, quo«
niam id quod a viro clariflïmo Bulifonio publicatunl
eft, non videtut tam rernotæ antiquitatis efle. Duo
currus fequentes machinas geftant bellicas , qüas vo-
cabant balliftas > quarum formam jam fupra dedi-
mus. Qui currum ducunt milites tela per machinant
emittenda vibrare videntur : fagitt# obîongæ furit &
hamata: j muli carro junCti catenampro jùgo habent*
I I. Pütat Begerus M- Antonium Felicem, quern,
cum muliere forte uxore fua videmUs in curfu rudis
piorfus atquc infolitæ formæ fedentem, ilium elle Fell
cem Judaxc præfeCtum , de quo in ACHs Apoftolo*
rum, quicum Drufilla uxore fua ex Judsfca redit«
Fatetur tamen id fé ex levi conjetftura proferre t fane«
que leviflima haud dubie conjedtura eft. Etfi exifti-
mo hoc fehema antiquum éfle, ac non tant£ Vêtu*
ftatis arbitrer* Coma Antonii felicis longiflima ad