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de quantité de tnines de plomb exploinéespar M. de Burmenfteim, enfüite d’une conceffion
du Roi qu’il a de toutes les minés à dix lieues à la ronde.
Parmi les grands Hommes qu'a produits la ville de Vienne > on diftingue Pierre BoiJJac,
Auteur de l’Hifiovce de Mcdtke & de plufieurs autres ouvrages. Son dis de même nom fut
un des premiers Membres de l’Académie’Françoife, & Gentilhomme de' Gallon de France,
Duc d’Orléans. Il étoit bon Poëte. On peqt voir là vie dans l’Hiftoiré de l’Académie Fran-
çoife par Féliübn. Sur là fin il donna dans la dévotion , & y porta tout l’anthoufiafme qu'il
avoit pour là Poéfîe. Nicolas Chorier, né à Vienne £il,- à. été un des plus t!àvans hdmmes-
du dernier fiècle. Il étoit 'hoinme de beaucoup d’elprit, littérateur, JSÿ^onfulté.|;HHlo-
rien; & il écrivoit en latin comme on écrivait à-Romefous lïEmpiré d'Augulle. Avec autant
de talens, il mourut à Rome, dans un grenier, accablé de^tnilère- &\ ^infirmités-}-le 14
Août l 6 ÿ i , âgé de quatre-vingt-trois ans.'
. Le. Viennois—Valentinois..
A trois lieues de VisnSlà-fiflf une-Paroiïïè &.uni'-@Bq^.©hâteâuMrUÏnér,S}ô'mmé Pou«,
On croit que cétoit en ce lieu qu’étoit la ville d’ïjMohc., ou S. Avitu convoqu l’un Concile
national en J 17.-Ce-Concile ell làmeux.' Il y affilia. vingt-quatrff'vEt^quus'-du'Jlojaume de
Bourgogne, qui y firencvpiarantc Canons. Le P. Laçarry &.ltsl’erc Coloni.i, li\, ns Jéfùitos'j
Chorier 8t le Préfident du Valbonnois, iliftoiu-ns duS^>ïï[ipM®^l(racuj’
Concile à Ponas. D’un autre <«tc, l’Abbé lluitv..dln|Jaon.iÂCt^B?j?7*/' ,n :>-iTÀ !..
r.-Hardouin dans fa Cplleétion des ÇonÆgsCjMbbé (Shateltin,. &'jquél,q}tô^®^prikc n-
dent que c’eft à Fennrs,taujouid’liui pi il 1 1 H <]!* I -
polie de Beiànçon, que le Conu le d’Epaone ,ie téS te^B ^ ’auti*iP^^pacciit’i’2?Æ^n^!îqh%s
dans le Comté d’Albon. Voyez1 ce que ndus‘'avons dut au jfiïjec&'cle Vcc’-Cortile' daiis la ’
nue par quatre piîiers, & qui a vingt ou vingt-quatre
pieds de haut. La pyramide eft à-peu-près de la inëme
hauteur , & le tout eft de' grandes pierres fort.dures
fans aucun ciment. Il n’y a aucune infcription; cè qui
Lit qu’on~ ne peut pas adorer pour quel ufage ce
monument a été érigé. Piganioï crokiqüe c’eft le tombeau
de quelque Romain. Mais M. Guettard dit dans fo n
Itinéraire> page 2 3 4 , que cette pyramide , d’environ douze
toiles de hauteur, ne paroît pas ancienne. L ’ancien fort
à cP ip c t * que Chorier Appelle Pompciacum , t e dont il1
eft fi fouvent lait mention, étoiffuivant cet Auteur, un
ouvrage de Pompée.
[ i ] Le fréquent uftge qu’dh a fait de 'Chorier dans
cette Defoipüon hiftorique, fembïe exiger qu’on donne
une notictvde fes ouvrages. Il a donné au Public Iluftoire
du Maréchal de Crcquij la même Hijloirc abrégée, deux
voL in- 1 2 j VEtat Politique de cette, Province, quatre vol.
inri2 ; les 'Antiquités de la ville, de Vienne, &ic,
B parut le fiecle derniêfr un Livre latin, intitulé., tantôt
de Arcanis amoris ,& vcncris, & tantôt Ëlcgantiot laûnifcrvfe^^
dqnf fe prétendra- -©i-ipiàli Mrfefeêhf
, attribué. - à Louife Sigée de Tolede,fille aulli vertueufe
que lavante , & la tradudion latine à Meurfîus. Mais tout
çela,ét0 rfûptfqféj ^ n J ’attribua pnfùitè à M. dè Boiflieu ,
Premier, Préfident de, lâ^CJaâiiîbre de'sl..Çq^pJêst d* Gre^
noblei Les moeurs,'la fagefle de sce M a g É - r ^
sèrent bientôt Ie'^É.ubl^Me cêrtetfahifo. imputation. Les
Jëfûites.,; Auteurs des tMéfnpïrés1^ de Trévoux l .attribuèrent
ceLiyire^ t^Qs 'jüffîj&èlleurs Journaux, à un Avocat JIol?
landois nommé Veflréne ; mais le véritable Auteur du Livre
de Arcanis- amoris ' & veneris, eft Nico'las Çliorier, dont
toute la vie a répondu à la" moral* répandu*
dans cet ouvrage. M. Lancelot .a déipontré cette-,vérité,,
autant qu’elle peut letre, dans le XII tome des Mcm. de
CAcad, des Sciences. On peut dire de ce Livre, ce qu’on a ditf
des Poéfies de Catulle, que c’eft para impurltas, D’ailleurs
quelle naïveté ! quelle élocution l quelleéfégance ! c’eft bien
dommage que Chorier n’ait pas fait un meilleur ufage de fes
grands talens. Mais aùlfi quelle eft la xécompenfe des talens
! ils font plutôt nüifîbles que profitables,
v i t
D E L A FRANCE. r57
vie du Rfi §,■ Sigisßn@nd*/.tomt; I de hE fe fm pw n de la Ftance,j>. éy. Maxtmlw, muse
Château ruirié du Viennois, ancienne Maifon loyale des Reis de Boiirgogue [ t ] , entre
Vienne S( Romans, la fàmeufe aflêmblée de 8 70 , dans Bozon fut
proclamé Roi après la mort de Louri-ie-Bégue. Non loi. de Matmille eft la Tour d’Alben
StheF-lieu des Comtes-dÀlhon, depuis Dauphins de Viennois, 8aj*it--A»t<ms« , estate v’Ms
-stenommée par-l’Abbaye, chef-d’Ordre des Antonins [ a ] , ^ à gaudbe de la riviere de
Wiifm^.ép.ÿeiSaintsJV&reslfià & Romans. IfEgfUe eft très-belle, «a goût
; i t |^ i # i |i e ;-p ie d s .4 e l’autel ft>nt «n m a r b r e , & le d e iln s m b r o n z e ,
j ..Romans, Wfaravmp/Saint-Romaife jij ] , jo lie p e n t e v il le fort m a id to n d -e , fm Ja
'dd-’d’I s è r s , qui communique au Péage üb Romans, p a r un p o n t de pkaæe &t
i||.'iiiv ie a e * d ’I s ë r e , à tr o is Jieues d u R h ô n e , d ix û id -o u e ft d e G r e n o b le , d o u z e fu d d e V ie n a e .
(C h ô rier, prétend q u ’i l s e x ifto it d u teas d e s R o m a in s , & f e fo n d e fitr d ’a n c ie n n e s
aûtres en attribuât la fondation à S. Bernard, Archevêque de Vienne, qui y fit barit
! ' V j n e q y i è m e , £ è c l e un Monaftère fous l’invocation des Apôtres S. Pierre
auquel il donna lç nom de Romans t St qu’il s’y eft peu
P”1 Ie tnême nom, St quifiit amèrement foumifo à la Juriüdic-
. des .Moiiies. Dais -la foite les. Moines forent fécularifés, & la M^C.
^^^^^tè-;flnie, % l’Archevêché de Vienne. Les Prélats eurent en cette qualité toute la Jnfflke
H" Romais-; mais le fepe Clément VI en dépouilla oes Mfa» a
s J344 pour, e^jgtÿifiei:,;loDauphin Hutnbert II. Il fiit valoir dans là Bulle les préstenBons
for Romans, par le, titre de fo fondation, qui oe
Jieu&u^,§*Siègeï:.'Voyez M. de Valbonnais, tom. 2, p. 497. Le Fauxbourg qui eft »-ddà
(Je liséré, fe nomme le Peage, mot qiû-anurmee combien ce paffige eft dangereux pour
de. Romans pr^oendqit avoir parmi fes privilèges confirmés pat
’( la propriété des deux rives de l’Isère, avec les péa^s , 8 tc; mais
après dè longues conteftarioiis qui donnèrent lieu à des Mémoires Jùftoriques fort airieux
IjiPv-a?' par Arrêt .du Confèil du 8 Juillet 1 jn 6 . Il y a pLufieats Couvens «kmc cesse
■ p g |g ; - è ô -Ctémnt.-modelé for celui de Jérafitlem, par Ramanet BoËm « ■
. ÿYoit fait un voyage de la Terre-Sîûnte, & qui y fonda un Couvent. François I y mât la
anrajjgl] xi nè faut pas confondit Mamaille avec une autre
pofition- | e S m e ;ftomappellée Manttda dans l’Itinéraire
d^Antonin & la table Théodofienne. On détermine
avec afTez d’exaftitude cette dernière pofîtion au village
de Grefly en Savoie. Quant au Château de Mantaille,
M. Bull et dit que ion nom vient du Celtique Mantcl,
c’eft-à-dire.,.caché, couvert, parce qu’il eft fîtué dans
un vallon! étroit couvert de forêts.
[a] Il y àvbit anciennement foixante Ântrmins dans
,ce Couvent. B* ne font à • préfent que vingt-cinq, |ouif>
faat déplus de quatre-vingt mille livres de reùte. Ils font,
'dit-on, réunis^ l*Ord)re de Malthe.
L’étymologie du nom de la ville de Romans, a
caufé beaucoup de difpuçes, parce qu’elle rient a l’hifto-
rique do L fondation. Chorier qui la fait remonter bien
t| , CourSRNEMENT, O B DAUPHIN^
avant fous les Romains , s ^ sm e d*nse antenne %ùtapbe,
qm fe fifoa de fon rems dans ITE^gfe de S , Severe d»
Vienne.
R, V-Ei.ru Gemelli
Sagari. R oman ï n-:?
V r a ï AN N . 3TXÏ.
M S N S W S T O I . IX 3C.
P. V kltiüs PKOFUTDRUS
F i i .to r iK m s sw o .
S r r TI RI TERRA L evis F,
Le fouhait qui termine cette Epitaphe, étriterÆniàte
chez les anciens. Suivant Chorier, le mot Romanenfis
agninoit que Vcltîus GemeRus étoit-de Romans. An relie
cette antiquité fort douteule ne peut guères balancer
K r