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« 4 firaée eft fort eïcarpé d’un côté, & elle étoit autrefois défendue de fautre côté par
une bonne Citadelle qui a étédémolie,' & fer remplacement de laquelle'on’ a ra fru ff
douvenf dè<3apucîns.4I x fm ^ a r e ^ i | i t une retraite pouffes" Cal vinifies. Le Ü ™ d e ‘Savoie"
prit Embrun en 16 9 3 , après douze jours de fiége, mais il fut obligé de l’abandonner trois
femaines après. Il y a un Gouverneur & un Etat-Major. On'y entre par cinq portes; on y
compte environ douze mille âmes ; le Palais Archiépifcopal fitué dans le quartier le plus haut'
dé la ville, eft un très-bel édifice. Ceft fans" doute par erreur que Piganiol & M. Expilly
comptent cinq Parpiflès dans cette ville ; nous trouvons ailleurs qu’il! riy a que trois ParoilTes,
outre l’Egbfe Métropolitaine qui eft fort belle. L eR o i en eft le premier Chanoine, & le
revenu de là Prébende eft affeété a la Méfié du Roi qui fè célèbre tous les Dimanches; l'Archevêque
en eft le fécond [ 1 ] Cet e Eglifi très-riche anciennement, fut ruinée par les. Calvî-
ililits; ils pillèrent le riche trélor qui y étoit autrefois, & qui confiftoient en unt grande
quantité de beaux ornemens , de vâfe , de croffes , de croix d’or & argent, & utres morceaux
très-curieux, entr’autres deux grandes fiâmes d’argent, l’unerepréfentant la Sainte Vierge, &
l’autre S. Marcellin, premier Evêque d’Embrun.
M o n t - D a u p h in , Ville & Place forte avec un État-M jor, une Églife deffervie par <Lni
'Aumôniers entietenm par le êKblÿ&c.-Diocèfe dFmbiun r F ^ io i^ dJGap. Ce'tc \ d & i ’cft
^oint cadaftrée, parce que les habîtans taille : , eUe fut fortifiée par ordre
de LouisXIV h même anrîécêde ^ ifi^ d lEmCrufi, pSur^ÜVhlVfe p i) ' d |E ?o o te -lJ.
Cette Place de" guerfè eft fituée iur un grand'jilateau macceflmle dàqs plus ih la moiaér'd e '
fon pourtour, au djfus du confluent du Guil dans la Durance, & au centre de quatre vallées,
quiîo^celîes ’dé B r ia ^ ^ ^ â ’EmbïuhÇtlu? CdhgÉ^Varrf, &'rdu -^^ g^ ^ » Q n e >ns. L i
iriontagne ifolée où viennent aboutir les quatre vallées que Mont-Dauphin couvre également
pai fa fituadon, neft formée que de fables & dé cailloux roulés & liés en forme de mauvais
poudings qui fe décompofent aifément, & peu propres à la bâtiflè. A'ifllÆ fiVAuliT
& les principaux bituucns font-ils de marbre rouge & ^Blaridÿ'ljuir'neft pas raït'dans les
énvirons; f f g 908 g n ; ,
D ’autres difeut xpxEbrodunum lignifie en Celtique, -montagne
fertile; mais u n monticule formé de fables & de cailloux
fb u lè s /d ç la montagne.de Sàmt-Guillâume, & réunis
• en mauvais poudings , ne paroît pas encore tro p propre
à favorifer cette étymologie. Qu o iq u ’il en f o it, les montagnes
qui. entourent ce monticule, font nues * a . leurs
.fomme tsp o u r la p lu p a rt, ce qui forme u rf coup d’oeil
délàgréable. Mais les matières tombées d u ' corps de ces
montagnes s’êtant peu-à-peu réduites, en terre,, ces terres
o n t été plantées en vignes ou cultivées en grains; la Vallée
f è f t en grains & en prairies, par-là la vuèjfë^troüve agréablement
repoféè, ; les' hameaux & maifons' .difperfée's dans
ces te rre s,' augmentent la variété, & font pfefque. difp.a-
ro ître ce que l’aridité des fomm ets a d’e difgracieux. C’ell
fans fondement qu’on lit dans M.' l’Abbé Ex p illy , qu Embrun
paffe pour la plus haute Cité de l’Eurbpé : niais
Piganiol l’avoit avancé; cela fait fon exeufe.
[1] Les Archevêques avoient' de très-beaux | privilèges.' .
O utre les Regales & le haut Domaine de 'l’EmBrûnoiIlM
p'ôur lesquels les Comtes de Forcalquief & les Dauphiné
leurs fucceffeurs rendoient 'hommage : Lis avoient en outre
le titre de ChttmBeUpns' de l’Empire, & Je droit^de fairér
■battre monnoie , que Jeur'avoit accordé l’Empereur Conrad.
Ils n’ont confervé -qu’une partie de la Seigneurie & du
Domaine’de la Ville , enforte que’ l'eurs Juges font alternatifs’
aan's le Bailliage,; ils prennent la qualité de Princes
ai" ‘Be'etdfôft & de BuiM'êprè 3 qu’on appelle encore Baro-,
nies d’Empiresj Sél’on Baillet, cette_EgI#eMfùt décorée du
Siège Epifcopal vers 3 6 4 , fous la,MetrOpoiè* d’Arles. Ce
n’eft qu’au Concile de Francfort fous Charlemagne,
que l’Evêque d’Embrun fut- déclaré Métropolitain* I l 2
pour Suffragans les Evêques de D ig n e , Graffe , V en c e,
Glatldève , Séncz & .'Nice,-' Saint Marcellin , M a rty r,
vivant en ' 3 4 0 , paffe pour avoir été premier Evêque
D E L À P R A N C E. ° t p
Cett&MIfce eft .grande, 8c èft â ,<taaote lieues
fur un
monticule ifolé où on aurait pu fe défendre, mais où il n’y a rien à préfent. L w l l | f l f i
Miolè aflea
digne de rei arque, ceft qu’il y règne un vent confidéi ible qui s’élève lorfque le fiih-il- c j r
levé, & ctfll.IpiI^a’il'Æjjtcî^o^e,■>il tft&V-iJ ,cé 11 '4 flux de Jla mer. Il y
a auprès de Mont-Dauphin deux fources minérales, dont l’une eft i'urg&:i^Sâlfti’ei roui;
ft®r,bàî||ptï*'. i
'^Saiittes, Bôiifgs cfinfâlrables de ôt't'j'rf vu r , fitm. Cut la
^uchè du GfflBkuquel ill&è» i iro nom G’eft parSeB ehdroit que lëc0 uc de Savoie ;
'ên.if o ^ -G e.B ou^ a . i Jm d ~ ’B - l . 1 % oli^U u jode ILmf its J , l'Em*
pire : & appartiennent à l’Archevêque, Chôrges , mauvais Bourg [ a ] , entre 'Embrun &
Gap-, dans un pays à g f in , m doriL h bitu J jnujri s.p
^qiquejrforibdbprieuir, & cnt^âenaeB^adsipéæliiilo cultum. &\*xÆ v jf ^ , jgAjtNï-CLÈ»
menÏ , Se in e s , !&,c.'"ibtît àülli des Bpuig deX^jibruni" ; l^AljIui.yo' d^^Eôfcorldn', luu
w ffiti‘’gar‘:' les pyrites cubidtfes dé fis environs, eft à1 quelqueslieûes d’Embrup au fid . Elle
déibiiË, & ’réuriie p ^ s S P p c E S '
.4§i I V , L e ■ Çapeneois,
L e , quaraèiWxbSr^dùjÇaut Dau|iiune, ^^6®vt£tF6* dftj
Comté, Mont IV yflt, tleî Gap eft le Cfiei lieu 1 j~j. IfeJpaVS u*
fivaudan&&-^S-.& fud-efj.par la ^Erpoebce,,ità l’eft par djEpjbrunois, à, l’oueft par le
ü’Embrùn. Il y a eu plûfîeurs C onm^; a'Èmbruh ; la^-
yoit • 128,0
lé io fur divers pointi^de^SfâtiinStiaEn. .1 7 2 7 y.V
Provincial' aé'qiM^^^ÏPrélats ,ypréfîdé
par Pierre Guérin dë Tencin, alors Archevêque d’Embrum^
^Sàdëmxis Cardinal & premier Miniftre d’E tat, fur là^Go^^
titution Unigenitus, }& plufieurs autres matières Ecclé-
liaftiques. Ces Prélats affemblés firentplufiejirs Réglemens
fur ils,Ipfpetxdirent M. Jean'
Soanen^i Evêque de .^nez r i ^ ^ m t ^ fonâiôns Epifco-
pales f ^ ^ c e r do taies, & le'fédüifitentà la Communion
Laïque. Les Auteurs jTanféniftes appellent ce Concile, le
Bngdûaàg^d-Embrun', , •.
Les Jéfuites tenoient le Çoliégjè & dirigeoient le Séminaire
d’Embr'un ;: les Prébendes -Théologales & Précep-
toriales leur avoient été affeétées pour ç$i eftet; ornais
depuis leur expülfîon en 1 773, ces Prébendes ont eh une
autre deftination. On lit l’infeription fui van te, fur la porte
d e leur Collège':', '' vV\
Vi lExcubat cùitt joréd' Léo ; fundunt OEjnula
'k - ÂJira dic/n 5 procul hinc terror & error abejl.
.On peut voir dans Piganiol & dans M. l’Ab b é Exjmljf,
i'hiffoiïefde BenMtë*Rêtïeti)?è|^î|èmë^Bëî!^6^''1de'' îâ Pâ-
- rm ^ ^ ^ ^ E tie n o ç S ; D i^ femTErnbriin ,.qni'eu^ ^ b ^ g j@ ifrv
fd’enttetenir plufieuîs, 'fills1 la ' S a in te 'y ie fg ^ te d ^ I o ^ ; ice
^M d o 'n ’na .fièni' à| ^ ëî?éftlàiÏHdfe' fa- ^Ônapèlle .1 de N . ÆÏM#
' Labs ^ ^^fj^êft|@^bl5àiicc?up.g^e miracles.
LM.--E^iliy^ â u ^ o ^
fluent de ae^ î^^© ap d ?* -v ’eft^ fans :dout®
confluent eft ^ £ ,1
deffous de Mont-Dauphin.
[o^i, CJiprges k M L l’ancienne ca^ita^e- des, .CalurigesM
drint^jelle và'^^^^cvéMec^om latin. On v d if encore au
nfflmft.i,du Cimdrier^^fepiMd’ëftâl en pierre marbrée blaïi
une inferiptïon qui a été gâtée
par Ifôvenfàns, em^qettaht des pierrê^ , ^ | q u dm ne .peu
P kW er e: ^es 111018 B)ivt Augujl»
. t àii^mrgës c^e^c e -lBitrie^piedd’eflfal^d’h'n'e
5 t a t u ^ ^ ^ ^ r o n . I l eût, été g g ^ tdm ^ r a ^Q r iie rv e r
cédé) pierre^lans to u te fon intégrité/ C*ëft^ui^^qi^Ereflm
deHptt^meienne^ville Romaihé^mûïméft'ïaù']bùrdhuî qu’un
mauvals^yiMhge muai propie & mal bâti. :
donné fon ^ im A U pay's', étQÎt, .fuivant
M. Bullet,; % !t'c a ^ t^ è \d é s i/ic ê n y ê r qüi fe diftingudifent
apparemment par leurs, belles armés j puifqhe en Celti^^e