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a qiqelquè-corps;'. S*knaei>ff«ns las-yeux, eUes l'entraînent avec .elles en roulant (3a ® l'orbite
g . on.les a placées; elles ne peuvent Éle(Ter9 étant liffes & polies, &c.
■ j°,- X a Manne de Briançon qui- Icmble. tomber- du. Ciel. fur. le Mont-Genèvre & la
Vallée de Qiie.yras.» n’oblige pas à un moindre éçqnnement que celui quelle, caufa aux.
îlraélites dans le défert. Man-hu., décrièrent-ils en voyant cette pluie miraculcufe ;. d’ou le
nom en éft re fe à. la Mâtine. On' trouvé fur les Mélèzes du Briançonnois [ i ] , dans les
matinées du mois d’Août & avant le|||r,--upe célefte l 1 s’éPaiff
iiffant, prend le nom & les qualités de la Manne. Le foleil & la pluie la fondent, &
elle n’elt abondante que: par. les; chaleurs & les plus grandes féehereffes. r Auflï fon abou-
idance eft-elle k marque infaillible- d’une ftérilké future. Bout peu qu’on,èùt raifonné, il
dévoit-.paraître étonnant que la Manne ne tombât-que fur les Mélèzes , &• quelle ne fa
•condenlàt pas fur les arbres & les Plantes voifines :- auffi doit-on favpir gré a lHiftonen
du Dauphiné, d’avoir .ofé dire; « peut-être auffi la Manne poufroit être une tranffudation d |
* Mélèze & fc n fuc épaiffifur les feuilles, plutôt que la rofée dü Ciel ». Encore eft-ti-obligé-
de s?appuyer .de l’autorité du Doéteur Mofmann,. pour- rifquer cette étrange opinion.
<5». L a Grotte de N o.tre-D ame be la BubèséE“, qui|donne-.fon nom au Village voifin, ’•
&..à,toUt.Ie territoire,- e£b peut-êsre après 1a Fontaine brûlante, ce. qui mérite le plus
Iratteûêiori- 'des curieux. Elle ell peu éloignée dit- Couvent des Çhartteufmes de Salettes ,
iâ t i fur les bords du Rhône. Son entrée large de vingt t trente -pieds, fur .-environ' c&nt-
piieds d'élévation , a quelque ehûfe d ’impofèntt La;haut ëft en vouffiire ffiçlii^i| VÇî^'l inté-'»
lieur,' comme pourrait être celle d’un valte temple ou de quelque édifice- public. On y
à drwteune .^ ap #% ^ éd ^ 8l^ ^ g e ^ q u k ^ ’B if^ ^ to â t ft^ 'ia ^ t e , &
•qfrùl» vient' un gjaffd On .èfifflitq.-da^.fune
ia lk de cent trente pieds d’élévation, humant dans fon milieu une efpece de dôme
per£l|feéqtêâlefJifber;,-& qu^mg-k flûte des tems, p o f i ^ è ^ ^ e r c é ^ Ç
^n-juge parles; .p iS ls qui s'éh dlëcTi^fc
w fe .croirait être dans les'débris det monuîuerfs am q u S ^ ie" lè •rf^lfêbr-Üè?' tcmV
:[lj, Le Méleze- d ont on parlera dans la Flore des Alpes, ■
ë[t un-arbre réfineux, très-inflammable; & c e t peut-être
pat cette raifon que les Anciens » c e u x des Moderne qui
les copioient fans g H T " des L ettre s,
o n t fo u ten i 4ï i f p ê M i i i |> i s , quoique l’expérience jour- ^
naliere démontrât le contràire. L a manne , la iÉrébcntiiie, la
Téfin'e que’ fournit le mélèze, les agarics qui ÿ. crorflent,
enfin toutes les' fmgularitéi qneprefente llü fto ire NatureUe
de cëtéàtBre’que les Latins'appéll'oient.Larôci le. ren'doient ■
,!;auffildigne..'d*u»emétamorphofe , qnê.l'e laurier', le peuplier ,
" & tant d’au tres.célcbfcs par Ovide. ' m i de BbiC-
■£eu n’a -til pas manqué de feindre, qu’une Nymphe nommée
Larlce le rejofantiles/fatigaM de lachafTe Jccarefiant fon chien
appelle L clap s, fitt appetçue p a t M ercure qui traverfoit les
'Alpes po u r aller fitite unmeilàge des Dieux! Afin d’éviter l’in- _
.c o iiu n o ^ téd lu n e ïfiu k ^ ^ ^ P ^ fii^b ï Mercure fe lêrvoit de fe
' ailes ; mais ayant vu faiiee, il oublie fit miflîon, defeend des
&c Larice cftfouirdé aux dircBùrs dii Dieu fédufleur ; mais
le Dieu furieux dé fe voir dcdaigi é1« E l i g e & colère fur le
pauvre chien: Lélap. devenu fiiricuxà fotî tour, force Mer- .
cure de fuir, s'élance (J^^jinqiitàgnes,: dans l'es plaine ,-
ravage to.iit 'j & rendu'de .fatigue il meurt.'Larice au dcfefpoir '
perd- fa flexibilité & fa forme ; fes membres, fon corps fe
rendiffent; preiinent. de la dureté, deviennent bois. Elle'
eft-changée en . Mélèze qui s'appelle Larijc du-nom .de la
Nymphe. Le fiictïôu|e de cet arbre né tient fa couleur que
du fang’de Larice; la manne vient des pleurs que fa douleur
lui fait-encore verfer dans- la; faifon.de.Ion ascSetjt, .Stc.
On voit que la,Fnnse adroit pu avmr; fes: Métamorpliofes.
càmine1 .fltalie, f .1!1 .J l f i i il ’ l l l “
pour tout'détruire, fans favoir. lui-même, remplacer c:cs.
' : agréables prefiiges, qiulyaloient peut-être les rêves philofo-,
pbiques de nos jours.
D Ë LÀ Ë m s l<t c e: ■ .49
ïi\i » fle-'- -éht!’ W fet^é''fa!âé'^ -TOqfeteüve1 un'è ‘0 tëlie avec plu-
Eéims. etfonceme® xeîn.plis de fllÈlaéb'tes de dihÉi'eSfes fermes. On y voit- eatf autres plufieurs
iS ® | le s "*de poche» baffiris ou cuvcttîs circuïÉéuS'^pqfé'eS fes des autres, 8C
dont les bords font ruftiqués de larmes ou parties pendantes de ftalaétites, & formant un
<l|pM?le-*quj a ditai^portMGés - »lW. jtnfcfe d#
k nature. Ges Èaflïns aident à defeendre au bord d i nrUiflê u £ i ] , au-delà duquel on trouve:
un Lac qui ferme le -pafEige 1& empêche d aller plus loin. Chorier prétend qu’on
èn'cq|âi^è'^bn-tênis, deux batceau,xs'
l’unrfuefquelsfefufrnpof®}par ordre devFlangbis J ; & l’autre aŸoit'fervi ^tAttteine»Marinj
Guré-du 4ieu^4pè^r Naviguer, fur ce L a c ^ § :‘en met.eMfer. laymurce. Af^ti Ühh_-lieue'de'
ik^igaâcfe.pertible, lis trbuvérent w*trfti'darls l é ‘rqcher,'î^®i^es»'eaux.'dü E&q0ï|plenç
à ‘grol^fibuâlbns. Gê< Lac'fournit aû ruiffeau,de lai eakadéViJhi'oég'orge’ fessea'üx en palfant
^ u s lfc ^ ^ û fq ü ’aifmèbîrS dfeda'^ïotte, &r-qui'rloïs,^es|d|bofdemehs».,du’ÆhÔtl& j devient
'«èat 1w#jpgïV î t ' ' -
L’àh'is^^aierléydé’^cëtte ‘Balft£è^àJtfiforfë ‘eh -entrant dans' lar grotte,-®în|h)it îdaus -une
làlle^rèmplte de chauyjessfitufîs, dt’au f^lîSâ-aeMkqne"île'.'^èl'èVe une tnâfle ;
lùr'kqtteîle rStâenéSfes .eaux dans ifitÆaflM dé Kèpt'.à htl^pieds de diamètre. Cjfefl dan*
cetfe$Ée®inde galëÿié;Ôuft%h1%fôtfVé ceffie ‘variété '( { f r a lS E Q e tant aefformes décrites
dans lé-s'DiffeAdtiqns’ devMM. Dieulamant & Morand fils, inférées dans les '•^Mmêires fit1
iïhAcadêmic &s SêktfiW?'-Il faut-rÿ joiîidre k dernière Delbriptioh de cette Gratte pa'ï
M. Guettaidf dàhs le'lècÔhd Mérttoirè de là ‘Mïnfrafygifyipàg^d, On y.ySîra fitktout Une explication
phÿflque dé là formation ''des> cuvettes, propre à fatisfaire fes Natüra’lifleà.
Là Font*aine Vineuse £a] eîh1 la'îéptième Merveille du Dauphiné; mais* ce n’eft
. [ i ] C*eft à îa PoéKea fu£-tout qu’il appartient eXcîuCve*
iCQ'enf " dé 'peindrer ces fortës de grott'ës^ qui femblént en
e&fe|^md&çeCTein^x.; parce que 1^. nature en fe^ouaajb;
dans la diverfîte des formes que prennent les dépôts des
eaux, produit" des imitations'|dont.la: Poélîe deferiptive
fait tirer tant d’avantages. I l s’agit de là Cafcade; ' ' ■ ‘
, Fons crut illimis j nitidâque argenteus. undfi.fi ■
Quam di(cum^0 xftum nlyeâlandg^fijdxum v
. E ■ vitreà'.Jfi'Iiente^ jfLch.jSonat unda j folumque
,r^£^igat*lïin£fibcJ'a%t.aT$esfiutJhjmIe(^a7tejni
..v Mratercm nature- ifâclt lapidemque caÿatum ,-j
„ ■ ■ '■ dSifidinai y & coucha prttiofas cxcipit undas.
Cumquc- redundarept'plçno' çratere 3 dat orbes
.lngcniofe ndyos ; f i puri fanùs arnica,
Mygdonio fingit ÿqtias è marmpre. eànçlfiis
I Voici çtftïtroè; le P'oëte décrit l’autre gftlefié , a dïôitë en
entrant, où lesdlala&ites forment des colonnes ^des culs-de^
.-làmpès, des 'j^^orgue^ïdes feuillages, diverfes figures
Animaux, des dragées -, &c.
Mmkiïm^üs humorfi' \
Liquitur ; hinc lacryms Jiïllant j atquc acre taclo ,
Càngelat.inVarias làpidefcehs gutta figurail
i-? -1 (S ^UHc-pyfa)viiddsQ \ohelifci , vafa , columnot , "* ■-
Apparent o cuits , quorum pars formes pendez ,
f; ?.> sÿrîJRüjihteritur'ptdibus ,5-nec non Jimulacra ferarum .
-ji Saxeüj terrorcm faciuntfi kinc recta videri
; Forma potejl hominis j rudibus tamen afpera Jtgnïs,
' < ^ ^ ' f a t i s 'humanumifèfiréns1 in maiinôrS- ifiiittUTni-
if jm Èu s ‘eùih- m ^ n i ^ i ^ 7 a x ^ S ^ S I n 3 É S d ^ \ ^ ^ -
fiCorporaj Junt ^^iiS^intànEfiexibus'angueP-^&bvf^Ê
[a] Le Bréfîdent de Boiffieu l’a célébrée
grec d’OEnorhoE , qui veut direyôarce vi/zea/cj & qu4ir.'W’
un peu adoueûBacchus, après avoir emplfenquempiiV détail^ ’1
fes"hauts faits en -guerre & en amour , veut jouir d’un®;
^:d nVè;%èo h q ^ ^Àriàdn'e qui n’,é-‘
ro'ijf^Ü^ùne veuvé^délaiffèe ; la 2Vÿ/7y?Æe (gnirheé, prend
la fu ite , traverfe les' Alp e s, & parcourt le Dauphiné qii*
Êâcchus la^pôurfuit. 'La Nymphe lafle & faùigûé.e de fes
courfes, eft atteinte par Bacchus ; elle s’échappe de fes bras
a l’inllant critique : le Dieu la cherche, & au lieu d’elle, i l .
ne trouve qu’une'"'fôntaipe en laquelle cette Nymphe - éË-
changée; & comme elle avoit touché Bacchus, fon eau a
le goût d u v in , Sic»