^ 5 D E S € R 1 P ' 7 I O N
quelques relies à l’Evêché, elle en prit parfeconnoiffimce le nom à& ù r .à h cM b p o lis : , -
■ à-dire Viille de Grarien. Soumife enfuite aux différentes Dynaftiès çleSIB&|uignons, ^elie»
vifeavec- {k’Conttéefous 4aipüiffanefeide Ton Evêque, q^é^#dépouillé'>par ie^ a^ h inS-,
d ¥ ^ S % a f l  l a France. Ellè^aujouldUm'-Capitale d^Éferiphiné, -av®ufmEvêdlé
l& f lg i 'n t^ e Vienne, un PaHeméht!ié ri# 'en S o ô ïîi|m ie f e
d a n s^ n c fc fe p é ïïl^ lt iïl Chambre des 'Cobpte% u n tîS ^ d ê i& id ê s lj.fu n e InteniSfe ,
■ un^Généralité,, un ‘Hôtel des Mqnnoies', plufieurS ^hafirtâ?$"nWbïe'"db 'Malfons R é lif
gieufes de l’un ^ Fautr^kspx, une Maréchanlfée , un «affiilgSqf u feigôiîïalî^tférâl,
Arfuill |w a tm î S M P B d é 'petite Citadelle. Cette Ville-eft GËtfffieu- de hEIeéteon
-de fon nopi', &ci"|jt jp v "
Q u ’lie v d l é S In cm codfltient dè’& u ^ ’M'efes^
queideveti coMÏéraélî Elle Wferôit^eficofe .plus', ri|cjs deW^rr%èrês'‘|^oinS r a p *
qu’elfés rie le font, euffent permis unjétpui'àuffi facile" quelle une dbfcente
prompte des “mar.chariâifes^quon peut' exporte^,*;,Mais l’Isère remué an > d-mande
b" ucoup de terris pour êue remontée, ce qui eft un grand .oi.fi: ici ' 1 1 promptitude que
le commercé' exige dans fes opérations. D’ailleurs, m dèffiis de Grèrioblé iùnè & laut e
lisière n’ont .point de lits conftans. Gejxmt Ms V reux d l" i Lur
crûês. ,Le Drac fur-tout', commejon nom feffibl^ftrifrorîi c r , c lV u n ^ ^ û t f
qm ravage ’.tçjut.fAuffi lui a-t- b p p Ufleu£ fois Ifflli^ îiu r 'lÿ 'c o îtenir, & T n jm ^ a SW
à l’alui dTîimmdation.v Le 'détom ^ ’on l’^bUgi? ù n ^ j i f f t * ,* ! ^
terrein cultivé .&■ de bon rapport, au moyen des :têrrés quon y a traslportéés & des
engrus qu’on > met [a ]. La partie la moins conGdér ble de la ville, bâtie entrèiéicoff âu'
& l’Isère, fe nomme Saint-Laurent, du nom dé fa Patoilfe, ou la Ptvrierà,; à eaufe de
la Province-Romaine. étant iffuietrâ à u le dure fervitnde,
d ont on peut voir le détail dans C icé ro n j avoient perdu
to u t droit ic Ché 2c d’afTcmblée. AinC les villes de ces
Cantons o n t gardé leur ancien nom Celtique , ou ont pris
u n nom latin ou grec dû à quelques circonftances. Cularo
é to it le nom Gauloi de Grenoble, avant quelle reçut le
nom l’Empereur Graden fon reftaurateur. M. l'Abbé B ullet
qui veut que to u s les noms Gaulois “foient radicaux St
lignilicalifc, dérive Cularo d u Celtique e « /à r, qui veut
dire refîêrréj parce que cette ville eft entourée & rejTerrée ■
d e hautes montagnes chargées de rochers-
[ l ] M. l’Ab b é Expilly donne au mo t Grenoble un dénombrement
en neuf ou dix pages de petits caraflcfes,
de tous les lieux de l’Etâtion de Grenoble, & de toute?
les Communautés & Parodies , feux & portions de feux
qu’ils compolent; ces fortes d états qu'il avoit raffemblés
pour en induire la population générale du Royaume,
enflent prodigieufemement ce Diâionnaire, Si en font fuir1
la leélure. XI fufîifdit de donner les réfultats' comme je
. fais ici.
: Suivant l’état - quiiiui a été cotamiiniqué en 17,63j cette
Election comprend deux cens cinquante-trois Communautés
aeux cens foixante-dix-huit Pareilles., environ mille
feux, taht^fôi&s. ^uër'taülâbles & affranchis, & vingt-huit
mille cent, quarante-huit cottes dé éâpitatipïv. -On' a expliqué
dans la fécondé partie'ce que c’é toit que Communauté
, Pàroiffe, feux. En Dauphiné on entend par le
nom de feu une étendue, de te rrè in s^ ^ ^ r m a ^ Q u dé
bâtimentj dont le p roduit eft de ,24:09 livres de revenu
annuel. I l fuit - de-là que l'es mille feux de 1 Ele âio n de
Grenoble doivent donner* félon lVftima'tion., le revenu
annuel de '2,640*000- livres/ 20. En multipliant par quatre
& demi le nombre d e . vingt-huit mille -cent quarante-
h u it‘cottes de capitation, qui donnent à-peu-près le nombre
des chefs de famille, on auroit Je nombre-total de cent
ying-fix mille fîx cens: feize p a o n n e s pour, la totalité dé'
la population de l’Eleétion Grenoble à&c. ,
W M Malgré ces précautions.,; la ville -.eft- tap|pWs.expO-
fée lors des fontes de neige. On -a-vu dans la fécondé
partie des exemples, terribles dés inondations^Jmt; elle a
été, la viétime ; & c’eft un proverbe'commun à Grenoble,;
que cette ville-fera détruite par un ferp'ent & un dragon
én faifant alîliafibn à l’Isè re , qui eft tortueufe comme un
ferment, & au nom 'du Drac qui eft impétueux 'dans fes
débordemens.
■w m m
D E L A P À A H C Ë . ï i f
v ta lîcuiatïoli au pied des. rockers. Cê quartier (erré & rétréci enriè .les montâgfies & la S f f S
nc confitte prefqiie qu’en une grande rue ; au-defïïi cfl wV'douvent de Vifitandines, appellé
Sainte -Marie-Æeri-haut ; l’autre ;garcie de Grenoble, bâtie fur la gauche de l’Isère, s’étend
|a & s
^piiÈé«able de
Une elpèce de FortérelTe, ou plutôt ®n ancien Château qu’on nomme la B d jû ih , &
I É a rionrie &n. nom à la montagne où il eft fitué. commande toute la ville ; la Tour
JP»
Slltjreÿi^ÿècpqdesi^abe ®adelle , ÆSmgüMlffna à É f e reîriit'és dèUi
de l’Isère. Les rues font grandes, belles & bien pe cëes, fur-tout dans le quartier de Bonne.
Le Palais où s’affembloit. le Parlement. la Cour des Aides. la Chambre df s.^Comptes & lb
‘jP t e e a despj^|nces,.,e^çü4 fur^m§l'aee^Mi^B^Cbf^ ® f | p ^ p ^ ^ f f l 'ë ^ ^ n f 'i l | v é r i .
table nom e fl, fuivant'Piganiol, la P lac, DubreuiL, mais qui a pris celui de la Gramme,
a caufe des Grènetiers qui y vendent des grains. Le Palais, Epijcopal èfl: un beau Bâtiment
dû au Cardinal le Camus , Evêque de Grenoble. Les falles y font ornées de tableaux'
de prix de la Vie & Paffion .de j , C ., & des Portraits de tons ..les Evêque de Grenoble.
L ’Eglifé Cathédj ffeeft fous le titre de Notre-Dame On a traité :< qui Ufc.k'l
"vd^fKEvpquetS&tiq^iâpitré à-Jjarücle de r’uili
Ulgl’lej8 ;5< q /''ri4 ry n dej(juenofil*fÆù*a(>it Ja CtupiJL Dulp’111i-lC.^“i ) ^ l i l ï
Sainte ÇLaire on voit le tombeau de la Connétable de Leldiguieres & celui de fa fille ; ils 1
font de marbré, & efiimé pour 1 ur Icülpcure; J s .draperies, fur tout, en font pârf it -
ment ^ )et èes I,’-Hôpital Général, compoi de quatre corps-de-logis, efl bien bâti 8c
a îdesi Jardins d.’ujfe'^teflçhîë fuflffinte. --^Faoe^fes :autr’q'^ H.ôp,itaijX l’tÿdfp’ $}
d^ WH u; lta!_ iMi/i'flnc yjîçSffiffi qu’un même corps-avec-céiux-cqj Su fotrt Jouà'Ja 'utgiû'o
dircélion.
■L“ Jefuites étoient établis' à Grènoble depuis l’an if jy à , & y avoient un College égale-',
trient nombreux & flor liant, par le choix des Profeffeurs du premier mérite, comme lè
remarque Piganiol; mais ils en ont été expullës par Arrêt en 17 6 3 , ainli que de tous les
[1] L’Hôtëlidé^Villè eft un grand bâtiment compofé de^j,
diflerens ’corps-de-logis joints les uns aux au tres, & qui
forme un to u t à deux façades, dont celle q u f donne fur la
riïefn’a rien Ue beau ; mais 1 autre q u i ell fdr|les jardins eft
bâtie à'Ia moderne^ & mérite 1 attention des connoifleurs. Le
jafd^aHçonfîfte iefi* un parterre, une terraife ,&' dés^o^quèts. .
G’e iï la. promenade publique de la ville ; lè milieu eft orné -
d’une' ib'bnhè figure en bronze , 'd’Hétcùîe après ^’expédition
’des Héfpérid'ès.
[2] C’eft des»haut,èûrs.,devla;®a/Zi/& que l’on peut prendre'
une idée jufte de la Ctua'tion.dé Grenoble & des environs,
& même de to u t lé Graifivaudan, St. de la- direction des
chaînes de montagnes- a&nt'lil eft entrecoupé, ou plu tô t
dont il efl:1,fèrm’é. C’eft là que M. Gueftard s.eft tranfporté
L'pourÇdeçrire cette contrée. L’enfemble'ude' toutes les montagnes
offre une efpèçé d^âmphitéâtre qui a quelque .chéfe
dé grand â c /â ^ tp ^ a n tj,jp a ^ lâ yafiére'f^K^''fqrmesC 'dé ‘1 ^
grôfleur Sc l ^ t e u r Us é&M
, y é e s ^ ^ t ’è M ^ r è ^ ^ ^ n ^ ^ g é e s d^-,nejgé'à' leur fomm^g
c^. Juijîet', & ne les? vs’eh
^ 3 | ^ ^ A ’d e .,Sep tembre.;~^ ^ yf flé ^ tlf^G ^ s
no b le ,. adofTée,au pied de la chaîne qui eft fur la droite v
de, cdmmêi.’e r t t c i ù ï oe . l •
p a r t^ ^ ^m ù y e une chaleur a f f e z S k u ^ ‘&. a|Çe^Viyerett
été g & des froids piquans en hiver.' Les rochers font
comme autant de foyers qui^refljépluftent la chaleur j &
les neiges 'dont ces montagnes font couvertes en h iv e r,
ne peuvent qu’augmenter 1 mténlîté.du froid.
[3]' Oh fè rappelle qu’en, parlant du Diocèfe de Grc- ,
noble, on a d it d’après M. Bouchu, qu’il renfermoit de
fon tems trois'c'éns quatre Paioiffes1', dont foixànte-quatfe
en Savoie;: q\jè -I’|].yéquer ayoit l;é titre de Prince dé Gre