I l D E S C R 1 P T I O N-
■ £ a Cote-Rotie Ç ï } fi renommée par l’excellence de-ion viri> commence a Amprus en
Lyonnois, fùr les bords du.Rhône, àfix lieues de: Lyon-; & fe continùë.en-Dauphmé. Après
les vins d’Ampuis, font ceux de Seyffuel en Dauphiné, qüi onn, 0ned4gère^édèuKde-viôléïte;
«eux'd'il m ventaii de 1* Sotte du Loen\ *c.„Les vms’.-dë* Vfenne en prenBé^ffiêmp.-lë
nom, & paffent pouf Cête^Râùe, l’im dès tnéilleürs vins du-'R^aïriieq ' quand' îb'eft de la .
première cuvée, d’une main -fidèle, & d’une bonne année. Par la même raifon les'.v^s;
dtÀmpuis ën Lyonnois, paffent fous le nom de Vienne, parce que les meilleurs.' crus de
■ cette Paroiffe appartiennent à des habitans de Vienne. Quoiqu’il y ait dans, tous eès vignobles
des cépages noirs, rongés & blancs (rioÿez la note):, cependant' on n’y fait communément
aucun triage, .fi ce n’eft quelquefois dans les années abondantes , pour faire u-h'-VÏH jblafic
kîréte-Réüe excellent} màiS ért'Ven donrte rarement 'lë’-pëinë jNjjKuice^ûe-' l^tvin jouge
eft précieux, & que le raifin blanc lui donne de la deliG'ate'fe«.& du feu. - On n y eft point
dariS l’ufage d’égraper; le vin en ell plus agréable &'moins dur en nouveau,- mais il ne fe
conferve pas fi bien. On a foin de bien écrafer les r'aifins.a la vigne dans des vaiffeaux que
l ’on tranfporte enfuïte ù dos de mulets,’ des "cotés;-à la cuve., où on laiffe Iplus ou moins
fermenter la vendange , felèri Ie degré de maturité & de chaleur: G’cft la chaleur du vin
■ dans la cuve, qui avertit du tems de la tirer à propos. On a foin de tenir fes barrilles
p rê te sb ie n affranchies, ce qui fe fait ertles'jfejanÉ-avec^quatteqseïS'd’eaubouillarfte.; après
■ ■ quoi- on y’'met- environ deux pintes mefore'de "Paris iffai'ôuVéaurqii on:a^fÈiitiïlMdn-bouillir
& écümer, de manière à Élire un lÿrop dont on imbibé le- tonneau .(méthode excellence
qui devroit être admilè dans tous les vignobles-^. Le vin dé Côte=Rètie eft délicieux. Il
peut »bOJnwwy fe boire la fécondé",année, mais il eft ' meilleur à la trôifième feuille ; on
■ eh Y-gârdé htut ans ’ eh’ïtomieâux!, & îlfie-conferve Quinze"*à'-'Vmgti,ans‘«i^gmiteilles. Ibfi’a
aucun" gpbl^^err^^mîâis'un^ vrai1 parfum’ dts Ip Ju s ^ S Î ^ ^ S o n ‘ prix \ ai il'' c>>mmçi£a
qualité,.felon le/ années.' Autrefois ondemandoit qîron fit ce un kg^rf^Hdi^ doigiy’fl*p
mais ce goût a pafle : on-demande aujourd’hui ^ue<^^$mfoit |-Pour
.aîâfi'parfer: A tout iliy-a des -modes.} «feUYci'yientrdÇÿ^lris^ëRdméàux. P
À Saint-Marcellin en* Dâuphine/or^S^ve les M unnais];
Chevrieres 8c B ejjin , qui donnent de très-bons vins de;.garde, &c. Dans la Subdé-
légatioq de Valence, les^yrgnoy^qui ont le plps, dej^rggpia^Ori > feîl t tgepx^aç T aar
•Xurellernent les- principes-pratiques de fa cu ltu re , comme
je l’ai fait voir dans le même' ouvrage. C’eft principale--
'jnenf de la fieur que dépend le fiiccès de -la., récolté :
' cura bene floruerii vinea, Bacchus-eric. Je parlerai ailleurs
des moyens; de faire paffer fleur à la vigne , pour empêcher
le Fruit d'e feOûlër, & hâter fa maturité, ;
[ i] La Gpïé-Rôcie e ft expofée aü Midi.,; à' couvert-de
la bife , & des vents 'du n b rd 1, & né comprend proprement
que le territoire SApipàts en Lyonnois’ appartenant
poiir 'là meilleure ' partie aux' habitais dé Vienne,
fee-tte cote-, d'bnt le ter rein 'ën ' pente 1 ëïlf' àfFez rapide j
-éft ’ ùn terréin fbtmë de rochers pulvérifes, fdutenus'^pàE
dés murs à pierre feche, qui en bien des endroits', ne
font éloignés le s ‘uns des ^autres,' 'que "de q u a tre , cinq
a ^h ü it’ pieds’, occupés par deux', trois ,;ou ^quatre rangs
de ceps. La jvraie Côte-rôtie 'ëft plantée de deux cépages
différents', ;qU*on : nQttimè' Siifpic 6c Vipnrtier. Là Sorine
êffc un, iraifîn noir de-ffeiix 'e fpeces; lune'ronde meilleure
p o u r’ la quantité ;*fàutre longue &'pj3infue ,‘ plus eli’imée
pour l‘a qualité, mais fort délicate | *& fùjette à cdu'ler.
Le Viônni'er eï^tiri .raifin blanc auffi ^d'e-d'eux efpeces ;
’l’un verd ^ ù i for-te' beaucoup , & l’autre - jaune ^prefque
ro u g e , donf 'la qualité efl: meilleure, & qui -porte pafla-
* blement. I l y a 'encore ’une ‘autre ’ 'efpece de raifîri1;b la n c ,
vulgairement app'elfé Maclion, ; qui'1 donne beaucoup .de
feu au' v in , ^ c . Les .eops, font' plantés à deux pieds ÖC
% Ë L A f „R A
â ë 1 À éi’MuIge rie rie le vij|||,
■ ranges cians-lc: Royannais;& principalement c é ix Ses-Ûiartrciix de N. D. de / ' , .
■ produifent des vins rie couïeul de cerifey,:ti;ès-légerSj-. âmis de l ’eftonuicj & potables uh
^nois jjprës avaiiiéi^Mfemlaogés. Ces ,vm/ ie^p‘ytertff'f,‘'a’^f/qjceax
ies Qualités fanijfesjyariéesr?>àhiSÆ^i^^a^-(lé~ lkRarbiffë dfe Sâiht^Mndré à , denfi-.nêiÿl
& Kfôrdb^is Poiit^erf-Roydns ,^c%/@iaj|WTO^re dafis
à foffés. ouverts & qu’on lailfe fins éch lias, & les vignes hautes qu’on appelle treilles ou '
Hàiàinggesi Lafoiffle des -èjgi^ife^em^ehlfiirê
d’entrer dans des déddti traÿ'4hbgs;, &'ÿ^2ft&Sériaÿ/^^A^^ip'tej^.dB'lÿ^0<cê. îdfde
/Réal, ancien Officier 1 d’Infimterie retiré à Livron, où il s’occupe en Phyficiên éclairé dé
îa culture des V gnes, remarqut dans un des Mémoires qui nous ont été.âdrj fies j que la
culture de la Vigne eft très-négligée & . .très-mal entendue dans le bas-Dmp^ifi^wübfqj41
ly-ait peiê-deVclimats. ^liMhânaloguesdi ^cdttüiptiStofl^iîjh'i. y 'réColfJiu'i d’^ 1 mu .exfdÈffs
Ehoifilfoit-de*meiüetirS plants|& ',des(ieipÎ3litions"•heu^ifè$,i}l^^^sÿe^i;®
‘le plus , grand" intérêt, à recueillir un vin mûr & défieât;-qui àu'roit un meilleur .débit -, donc
lufigd'leroitf plus filutyirt ,■ & cltviendrtfit pciit^êtr plus’T^iûenni'Ps^^us^mifmypLii]-!
/étreripop' éldïgSèà à'Æeti.égarct dè^^empliiide^^^pèms. ’ffljdmànîté'ia ,-perdU au
phyfîque, par la privation du vin, fi çonfèillée des anciens ; les vapeurs, tant de maux
inconnus , & peut-être la dépopulation en font la preuve. On ne voit pas que le moral ait
g agné à cette privation} on fe plaint vec raifirn qu’on ne voi prelque plus de Sociétés
que^m^qultfu|fi#ënt-fônt '"privées de tlëfgaiétéj de.lâ ^ d i a h t é ^ ^ k aqiJulP qui
3 emi: de profôndéü.r ijiiand le terrein iê .peïmët ^ & à
autant de diftance,- .‘Lout te territoire eft planté’ e n ^ fm i^
conce ; chaque cep a fon échalas. On les réunit -par tro is,
en triangle,,' q u i1 forment une forte de trépied p o u r mieux
fe contenir’{contre les vents violents auxquels cette côte
eft expofée. Les ’-plants fans échalas ne réuffiroient pas à
caufe des exceflives chaleurs qui brûleroient les raifins
trop près' dé la <tene.- On ‘lailfe .cependant des Gamès fané
échalas fur les. hauteurs & plates-formes de 'la;côte , où
les chaleurs fo n t ;pl;üs .fempéréès. Les vignes fe plantent
par chapon, c’eft-à-dire un farment de l’année, au gros
bou t.-d u q u el on^laiffe" un noeud de. vieux bois; La
eulfure y eft bien entendue ,V&-mériterOit des détails que
je renvoyé .à ŸHifioire Naturelle des Vins de France-, Ori
y pratique l’excellente..coutume d’enter tous-le s mauvais
plants , lkc\: '(Oin' donne le nom d'hommes. de vigne 3 aux
cültivateurs-'idéice canton. I l faut deux hommes de vignes
p our faire une babille','. ;qùi tirée au n e t, donné environ
..deux cent, quarante’' pintes mefure .de Paris. On aftermoit
.autrefois les hommes de vignes ; mais -albirsy il',fau t, les
entretenir & payer les charges ‘d u ,Ro i auxquelles'.ils.font
imffâfés, ce,1 qui fait-préférer ,1a Façon- des vignes à p rix
d’argent.
[ i j Le fameux vin de THermitage J teiritoirè de Tain j
mérité* q u é ^ ^ f t e ’ÜanS^'abs^'aémlS^aif-ucmiers.'jin fè rè-
cûeille fur- üp.,coteau” . feb^élevéR. t-rès-fec iffë1 j'
•oui a 4 ^poJiti.'qn du|lilevant^ydoe midi, & ;'d;UV%ou|ihàrij: j
mais, qjui eft parfaitement,garanti des vents du nord par
de hautes montagnes qui le dominent de ce côté. Le
.’.Climat eft-'tempéré , peu- fertile eft de 'kaiHoB^®
gràvië?! ^Onfti’y ^ ^ S v é ^ u ’ûhé feulé-èfpecè^de r î i «
dont le
■ av|i#;4e^|®fïJ'eëw\dWrai^ri^blançs^
.•boçihiés
fe dore beauco'dp' à fa .maturité -, ié grain eft rond' & g
donne, beaucoup de feu» au vin ; l’autre eft un raiftn blanc
moins fourni en grain , ’■plus doux à manger , & qui dpnnë
un viff;:%uoE.èux; Le nom de
dans le pays ; & même dans les. Patoiffes voiÇnes ,'les
inêfnés^ii|ulns"ont des noms différents ^ ifu jjj^ e ^ é îm êm ê
qualité. 'Pour le dire eh pa ffan t, un. des grands àvantages
.de ŸHiJloire Naturelle, de la vigne & des vins de France mà^
nùfcrite dont -tout ced.eft e x tra it, feroit dé poUvdir conférer
,faéilëmeh-t les unes .avec lés autres, les di ver fes
efpeces de vignes _& 'd ^ a i|în s ,-dë r-m.êm’ë .qualité, qui ont
des noms différens dans ie,s différentes Provinces t & fouiMHMl