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parti Catholique qui tombèrent dans leurs mains, en ;difaptr Bague Ourange. Montbrun en
fair autant à Mornas, ville du Comtat. On entend par-tout ce refrain fanglant d; ns la boucl e
du foldat vainqueur',. Bague Ourange: on met les cadavres fur des bateaux p k ts , avec un
écriteau, au-deffus dune perçue : Fabrice, la ip l pajjhr ces marchands, Us ont paye, le péage
à Mornas ; & on fait couler ces bateaux par le Rhône à Avignon. C’eflainfi que. fe .fit la
guerre des deux partis dans tout le Comtat, & c’eft le neveu du Pape qui en donna 1 exemple
(, Voyez, à-devant FH iflpire du Dauphiné, derniere époque ).
Le Prince d’Orange inftruit de la défoktion qui régnoit dans fa Principauté, fe bâta'
d’envoyer un Édit de pacification 'poür rappelle!.les abfens, rétablir les.,profcri , çonf ir
le. libre exercice .des deux Religions , l’abolition du patte, &c. Les Proteftans s etoient rétablis
en petit nombre dans Orange, dont ils relevèrent les murs, à pierre féche. Saint-Auban
qui y avoit été. établi Gouyerneur par les Proteftans fait publier l’Edit de pacification ; mais
la guerre dura encore long-téms. entre lesjhabïtans de la Principauté & les fojets du Pape.
Les troubles furent enfin appaifes. par les foin de Dar ck de Gripeji ein que le Prince y envpya.
à ce fùjet. La conduite de ce nouveau Gouverneur dans ces tems de calamité , eff un modèle
de patience, de douceur, de confiance., de courage, de fermeté„ verlànt par-tout le baume
fàlutaire de la tolérance for les plaies faites par le fânatifine. Ecoutez ce que dit a ce-.^j^Çj
ÈHifiqrie»,d’Orange. « Si la liberté éft naturelle, elle dolt f|tre . prlndp^leÿeijfr,aq point
» de la Religion, en laquelle plus les confidences font pretties, plus elles sopiniatrent. Qui
» me fera croire ce que je ne voudrai point croire 1 La force du tourment le me fera bien
» advouer extérieurement ; mais mon fentiment intérieur démentira ma parole, .& mon adveu
» n’emportera rien fur ma croyance-». L a Religion , djfoit le Roi Henri III à 1 article de la
mort , ejl êrn dDbir. de B-homnie a D i u , fît) lequ I le b 'a de la chair na^point de p u ijjl me.
Paroles remarquables dans la bouche d’un Prince malheureux, qui ne. perdit le fceptre &
la vie, nue pou; avoir fuivi par foiblettè les confiais de l'intolérance dont il fut lui-même la
.viétime. Il nous manque une Hiftoire de France écrite .pârun Philofëphe.’
L i prudence &. les foins du-Gou\erneur d û ™ lbt> dénué de force &. jdgjÿnoj^ns,
M ric e , Duc de Saxe. I l »voit ligné avec les Comtes
d’Egmo c t & de H o rn , une Requête au -Roi d’Efpagne ,
p our la convocation: dec E ta ts , & la retraite d u Cardinal
Granvelle, ce qui acheva de le -rendre fufpe<â..Le
Cardinal fit femblant dp s éloigner, mais if inflùoit to u jours
dans les Confeils par fes créatures, & les' exécutions
continuoient avec plus-de.-viplence.que jamais , contre
les Sedaires. Enfin lè fâ n g la n t Ë ’dit pour la réception, du
Concile &- de Vlnquifition, parut au ^commencement dé>
iTfôô.. Les villes , & fur-tout A n v ers, s y opposèrent fru-
vertement. L esn o b lesL e liguèrent, & fe foulèvement fut
général. Les Grands s’affemblent chez le P rin c e, retiré
dans fa j ville de; B ré d a, po u r -délibérer fu ^ Ie . parti à
prendre dans-ces ocurrenees. La Ducheffe de Parme ,
Gouvernante’, inftruite de. 'convoque une:
grande* adèmblée à B ruxelles. Le Prince y parla avec eha-
Iqüs coentre l’aâmifiion de Xinepiifition Papale* II fit voie
qu’elle é toit contre le droit divin & humain, en ce qu’elle
a ttentôit au d ro it faeré des Evêques & des Pafieurs *
feuls chargés de” diriger les confciences par les confeils
la d o uc eur ; que ç’eft da eruauitë | des/.fùpplites qui a
fait faire tant de progrès aux nouvelles '.Seétes en France
& en Ang le terre , & qui a enfin mis les armes à la main
aux-, deux partis,;'que l’Apôtre ’ d it qu ’il eft néceflaire qu’il
y ait des héréfies, &' qu’il n ajoute pasvquulC faut les détru
ire p a r lé fer & le feu; que lés SS: Peres ont .toujours
rejeftté la violence des confciences; què,lîefprit ne p eu t
être furmontc que par des armes fpirituelles, &c. Comme
ce Prince é toit favant, d ifert, & parloit avec g r â c e i l
entraîna le grand- nômllrê à fon avis, .& l a . Gouvernante
fit dire'aûx Confédérés, qu’orf modéreroit la rigueur des
placards, jufqu’à ce -que le Ro i e l t expliqué plus ÿ m
plément fes volaptés. Mais • comme oh' |a ip ) i t fübfifte«;'
l’E d it, les Nobles, confédérés demandèrent à être enten-
D E L A P R A N C E> d%
1,1 ■” > <atMS|j|voir; l.i ’fj-Aiè-%en'f^r'nlhiesftBe Princa
fir '*j ir^L Duc d f J f 3}
^pes fujets. Le C_cmtej^^U^Mhh^e\j'ijhcijy.iX".iut^Hrs dum|ffadjKa|^^^çj ne pou1»
poipfarBpriher'l'. Cf îcpiru , Jio.-.’ft [ U la.àl
W^fire, c d txÆ m ^ m le ÿ i ^ ^ la h d e s
SP Ù ^ .ü i s k l ^ i f o n j i ' t O i ’iljef dStlCtt5* îil{
à A \'grioirpflm^-'é’ujforûlé à paît Liffil nhjg.-1 i ks" â\ r n , &. J- ,1 f’min et Gr^V i\
’ ' h - d v‘ mfi liU y jj^ L 'Siizlj tortn. u i Tr* a se°\ (iul.
p.’. S o î-A L p lf^ d .find i1 an. î uu^ u v jî® {> fi mr.il't m ni. f lieg&a-iun Lilf c/jildu‘
par k Cutl'hn l^'eRoiubon, L^gii&i A-Vo'l'M5® ù i td t ijn u G q u l \ u ui^^pirifliLÙ du
flloi.Liid n' f lr h,ür 1 n l|t h ^ , A u i ik iu i 1 ^^swu*tt’ pih£L diOnim J{.
NÉ3iilttfÿtükdi(/ii*d^'la,rE^ëe.';\fin^h (IV ^s,-,lSiÙuu>ns ; >1 a l
h fb 0’ j iWi^mff , Rune’ À^tlkjp^ i , \!trÿ u f d jdp^u'l uiîiîii lus qm. k*
Prttice fet^de le f6 iï. Alors- à-Otitu, , cIuÆ'.'lr^ÿiiJ'i-fiubj
t p i ï / ’m A\ ^ A td îV t/i , f f ü j l p i — d i 1 Pnncl-
Pm ' d Orange, en-obtient k reftitution & le rappel des Proteflans. Le Maréchal Damf-ilk,
Crùu-> ei î=lTf“® îïm g iK foc, lv* l('nis^*i„fi>, «ÿMïuifo.lV- fiiM{fi,ffiki loin.*i2S!
,h‘abttaii's;vl'es exh,ôrte€ k |R fix -& àtt’oublWu^iJk , a.bht la-fottruas du’ Pii ic^ dani-
donne_k-
L’Hiftoire efi-elle donc dettinée l’inven lire ,d crimes ? Il ièroit fi confolant d vtuf
d ^g i iniicur ^d îhu,1 éti'a lm c î'
FôîitJcL-n,'niieAi orreur%v.hul pi ils’ font iun is d 1 Vpiiint’oh qu’j , -mtî#
xitair, ôn* na tion p ^U i^ a ia ^ Jm s J;liJIouüjMiUl mijCxlnon. L a v i^ i^ p i }1 Urgnon ne
‘V ^ d.inMjjUiçx, ux ProtJutis „ni is ikd^rq-iffriu ft
{iMl?iorpum^oV«W*iirafflu minuit s a f i v ir xi iva iipl^ro!PPÏ"f|;^«U i '.Vf i l d e ji'rdus.
i ls «fe prêfentèrerit à Bruxelles le premier Avril
, a u nombre d^-plusji.de* quàtfe^eriisij^po^iduits par Bréde^
trmd.ës;'Si 1 e -,Qb’mtè?Ludovie de Naflàu, frerè^dü
'd’O ^n g e . jL ^ ^ é g e à té .effrayée de-ce ’gjànd'domraeV^ne,
vouloir pas les admettre ; mais Barlemont pour la raf-
fu re r, lui dit qu’ils étoient fans armes, & que ce n’étoient
q u ’un tas de gueux. « Les Confédérés inûruits de cette
'faillite-, -en prirent le nom de gueux, &. pour déyife „
fidèles à 'Dl'E u ~^& kiu.Riot jiifqu'à, la ■befa.ee. Ils préfentèrent
à la .Régente-une humble Requête, dans laquelle ,ils ,ex-
pofoient les droits des E ta ts, & demandoient fon, inter-
s céffion auprès du Ro i pour l’abolition des placards,
l’ancantifTement de l’Inquifidbq^ & la rejeâion .duc Gon^
c ile , &c, jufqu’à ce d’en, furfeoir f exécution. La R equête
avoit été fecrctement rédigée par le Prince d’OràfigedLa
Régente la’ •reçu t, & dépüta,.en Èfpagnei-lé Çonirteride;
Bergues & le Baron de.Montigny, les plus, fages Seigneurs.
de-îa" £ou£ ;d^ Bruxéflèsî ^ ^a)colète *dS Roi'îiîé'fi» qur
s^ênflàmmer-; 'lèÿ^e^^iDéputési,p^mfent|^M&.; & Jë i
G-^ ^ ^ ^ p a fe è V d d x |4 c e ^ ^ ^ ^ g u in a i î è s V
'des -feays^as.
gM É dans - pïéÿdep t^4dâ^âÔ%<;çkdeS
V o « | ^ ^ jR ^ .^ P^pm u tiëh vo|^^^ui|pB.«Les leçon^
q û à l^ n i t l’Edioiré^dM'e^tems^ ■ ifial^eüreu^! fohtîin^
^dâiyespqur tousleshomipès, utii^|aft^hs|te45{flçf^
^^^^ ^Efmaires de à
la DqçhelTe de Farine, Régenta
S e â a j ^ ^ ^ in q n ^.font jriffiàiît ^ ^ Kent le ; mafque , 4 & s’afe
femblé^^Mauqént. p o ^ ',s^e;%dntr'e ;/de\léu^^biæe^
& 9 i? l^w lp i^ ^ a u c p u p v'd e ibûcl^érà & de g?b ^]p d ù i,le&'
e x t e r w e ^ Ç e u ^ î j L ^ è ^ é ^ ^ é ^ s ^ ' è c e de
que -l’épée à la -.main
fu r ^ f ^ L a Régente^^iifqie ieîWrinçe- -tfQrange , .qui.