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L’E giise de V ienne, dédiée depuis à S: Maurice, eû une1 des plus anciennes de la
«Chrétienté, fi l’on en croît la tradition-, qui lui donne S. Crefcent Difciple dé S. Paul
pour Fondateur, & auquel -{accéda S. Zacharie. Du moins fait-on affinement que c’eft
•une des plus anciennes des Gaules, par la Lettre des Martyrs de cette- Ville aux Ègliies
■d’Afie & de Bhrygie, rapportée par Eusèbe. Àuffi tous les Evêques des paules-jsjfcègutu*
»lièrent à regarder, celui de Viennècomrrie leur .Métropolitain, & l’événement qui.|ui- er>
«confirma Je titre au quaWæme fièclé, contre les prétentiqns de l’Evêqim d’Arles, efl èonfc
•derable dans l’Hifioire Eccléfiaflàque. Parmi le grand nombre de Prélats qui ont tous tenu
le Siège de Vienne, il s’en trouve de très-illuftres, tels que S. Mamer-t,, Alcime-Avit,
Adon , &(fjul>de Bourgogne depuis Pape ïfv is ' le.mdm dp Calixte I I , Simon d’Archîat,,
«Cardinal, &c. Il s’ÿ èft «tenu plafîems .CéKcMps,.:dpnt les mjjs,.remarquables fpqt^^^i dil
4 7 4 , ou l’abflinence des Rogations fut établie; celui de m a , où fut condamnéM’iAoti-
Pape Bourdin, 8c celui de . 1 3 1 1 , où le Pape Clément ,V'âbdliWKrdre'des Templiers,
■ & ordonna la célébration de la Fête-Dieu par toute,la (Chrétiehté. Cette Eglife a joui, long*,
tems de la fouveraineté, comme la plùpart de celles du Dauphiné, par' les conceffions
Res Empereurs qui fiiccédèrent aux derniers Rois de Bourgogne. Les Dauphins de Viennois
n’ont même formé en partie leur État, que des biens & hommages-dont ils dépouillèrent
fucceffivement les Eglifes de la Province. Us ont étéLiufi^jRla fin Faj.dajajjtesidp,
l ’Eglife de Vienne, à caufe de leur 'Gomté"SdiAlb;gmÿii& Ic.DaiipHin’é' «ne fût cède à la
France qu’à la'même condition de la foi & hommage aux Archet éques ^gTÊeitc Egide -
Ç pùimîïitë; & & riche autrefois-, déchut tellementtdans la. Tùaqe, que dès i38 y , Jes,Gom*
miflàirps du Pape, après avoir examiné fes facultés, é d it e n t fcij Clergé .à.joOiEcçléfiaÉi»
tiques, au lieu de 300 dont il écoit compofe. Les guerres de Religion {urvenues depuis-,3
oiit achevé 'de le rallier ; les -Huguenots vpuloient même ïafer* la Cathédralecjüfqu-’aqx ;
foridèmens, & ils nen furent détournée q |é ' par la 'di%ulté des démplition's. SuivantV
Mr Bquchu,. c’eff l’une des plu* belles .diÿ Royaume, & l’unepdes mieux fèrviçsj,; malgré
fes pertes. dont vingt Chanoines deule*
ment, y compris les dignités, jcrniffiint tous énfemble de 30000 livras de rente, charges
[1] Auffi voî.t-on que le premier Dauphin de- France t
Charles depuis Ro i Ve du nom, rendit par Procureur un
hommage public à l’Archevêque de “Vienne en 13 4 0 , en
préfèrice du Chapitre & de to u t le; peuple. Dans la fuite
les Rois de France s’é t an t^ ts re v ê t ir du titre de Vicaires
f de PEfnpire dans les ‘ anciennes dépendances du
Royaume de Bourgogne, prétendirent en cette qualité
fexercice du pouvoir fuprême fur la ville de Vienne,
l’Archevêque & fon Clergé; leurs longs différens ne furent
terminés que par le fameux Traité pâlie entre le Dauphin
L o u is , depuis Roi XI? du nom , & l’Archéveque Jean dé
P o itie rs, p'ar lequel' il reconnut la Souveraineté de ce
Prince; & engagea le peuple de Vienne à lui prêter ferment
d e fidélité.
C’eft principalement dans le Dauphiné que la Juflice,
Mccléjiajtiquc avoit totalement éclipfé la Juftice Séculière ;
& attirant tout à elle, k Jurifdiction des Prélats étoit fi
étendue & fî univerfellement reconnue.; que lës 'Dâuphius
ne refufoient pas de s’y foumettre eux-mêmes en diverfes
occafions. Ils étaient d’ailleurs leurs feudataires à raifon
d é ' fôndsqu’ils polTédôient dans leurs- Drocèfes. La Juftice
temporelle de l’Archevêque de Vienne ,' diftinguée-. de
J ’Ôffiçialité, étoit exercée par un.Charioine ^fouifie nom
de M iftral. Gornme elle étoit perpétuelle,, elle , devint fi
ïnfup,portable, que le Pape Jean X X I I -fut S|ligé *de: la
fupprimer, & de contraindre le Prélat de la faire exercer
par des Juges .deftituables à.;,Vji(drit'é; Les autres
Prélats faifoient également exercer la juftice de leurs Villes
& Territoires par des Eccléfiaftiques ; ce qui dura' jûfqu’aU
tems où après Iaf cejïïon du Dauphiné à la; France^ils .
furent enfin forcés* d’admettre le Roi en Partage do leurs
Juftices. Les Evêques de Valence, Die & Gap ont encore
confervé leur Juftice entière, fauf l’appel Su Parlement.
D i L a F r a N c £> « Ao?
fiyè e iS & à ae^
^ ceff-Ià tout ce quirefle des richeffes & de la puiffianee d’une des
Eghfes.de s^ adeS. % e ^ « ç & p ièi(& « f r i t e ,
fe portfr «aatfblej, gprRa
_ Le Dlocefe d e Vienne comprend encore cinq C h a p it r e s ; i° S. Pierre d e Vienne aft»
,# e n n e 'A b b M m ^ p e
H du j W M M I
, «u Do^én & à Virtgt-dtaT dbVevenm '
Abbaye dé Bénédi&ns féeukrifée, riayant que 4000 livres de revenu."
- 3° S .S tv e r, pauvre N ®
de vingt-huit Chanoulef , à fepe W e s d e 'V ie n i i^ | f t ia'' Manfe A b b a t i âW é ï^ u é d
^Archevêché ; i^ J o ^ g '^ S o Itv m B W I i B H H
^féculanfee ,dont J a ^ f e ABbatfale a été. unie ^ X f c h l ^ ^ > ( , rcJ'0^ if,'. ^
revenu. U y * U t Abbaves dans ' l l i ;
d Ordre p am p e r qui fuit la Règle deS. A Ù g û f fin ,% V ^ l i e g 8 S je Vienne, a iÈ p ^ g '
à * la Motte-au-bors, qui f t g ^ tm n e ’ dés Rebques de ce^arnt appolée^é
Con^ntmoplerMÆouebuétRué^?AtriuVaù m o n s à q M f n d . m n t . i ^ I ^ l b W
«le Bonnevaux Ordre de Citeaùx, :filià(i6n de Clervaux; 3 '. fix Abbayes de T r f l é s ^ M
&i £ LeS d â n ^ v iËMRe leur fTtMâ'feî'
L ’ÉvÊbHÉ^DE GfEKoBlËE-Ve’riionte 'fuîvant k h m é iè o n ^ q à ^ ü -quatrième fièdé.- lés
droits de" l’EvctJà^'-î'o'nt très-beaùx, Æ I d ' f e l i l T S M ^ F I l ^ W K ' v
tâihéïé qtfi lui w b it ’éfé i'cl^cféfe/àfafi qu’aux âutrés Pféla» dèla 'Provinoe, f ar KEmperéuï
Frédéric Barberoufiè. Il lUlîefte le titré de Prince, & lfe panage de la Seigneurie & dè mm ^ c^re M iiM iM É -
compris l’Evlfqué&kDgyeV, & dé urigt habitués.Il c f l^ p a u v r e , & ? ù , f ‘mM
Ig>reVenu:4^fv|ghé e f ^ o o livres y1 lomfrisTOThfocs én I l'/am oih'*'
dans le Diocèlè, le C/iqp/r/e Æ J . de Grenoble , fondé par les Dauphins. &fort pauvre *
& une Abbaye
H D u de M. Bo u c h u , d ont nous adoptons la
P °ur tous ces détails, le S ig c ifi <k Vienne
renfermoit q u a rante-neufPrâsreï fimples, depuis ij-o o liv .
ju fqua 4 0 livres d e revenu; quatre cens quatorze Car«
dont quatee-vingt-ttois du Daupluné, & toutes é poctieu
conersei i la réferve d’une trentaine meilleures que les
autres; cinquante ou Succurfalcs, deux cens
quatre-vingt Ompif/M,; ouüù; celles de la Cathe'drale &
. des Collegiales, qui toutes cnfemblc peuvent ■ pofleder
c " ',iron l So aa liv re s, & c .-E faut p o rter les valeurs au
MHuble par comparaifôn des tems afluels avec ceux où
M. Bouchu a fait
M 0 n prétend que la J o e vm nW de l'Evéque de
Gic,toile 'ctenàoit, depuis BellecomKe fur k ftontiurc j
d. Savoie de-jà 8e de-là l‘i « ^ S RomSs,'! y eut1
f a u d d e ^ M conCdérabiM S o i l
wKÊm
S a in " t M- B°u c liu , l'Evéq e n'a
de .
trois c ç h s ^ i iM p a t ï e
“ Saït»U. toutes à portion co ngrue, A l'exception de fix
# P1“u e d e n t valoir Soo livres; 8c les Cures des monl ■
tagnes q U ^ R q ie p t p a s, 8 bçàûddüp , .
c “ I . - p ’t te P 1. e î h ’ ~ , ÿ
dohfle Plà ? ? ° ^ M 'cel ^ t ^ S4 Theudeit, Ofdre ::
^ ^ h ^% a tid n de S.. M a u r, valiant 3000 livras de '
revenu, à la nomination du. Roi. Quant aux fondations
des ÇAàpfer/yla plus h a u te ,n e ft que de 200 livres de
revenu, &ci