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îoix de la France. (Edicréprélienfiblé, & qui fait une tache dans la mémoire: d’un Prince
qui dk à fes fujets, quil faut employer le fèr. & le t u pour arrêter le mal, & qui fblâmoit
ces rigueurs abfurdes dans le Confeil d’Efpagne). Le Minillre Gomelly, qui .prçcl.oic à
Orano-e, eut la hardieffe d’appeller de l’Edit, au, ConM-Privé de franco ;& le Parlen £ ijt
l ’Edit, quoique enregifbe. Le Préfident Parpaillè, qui avoit été jpfques-la.I ■ plu a? denrpei fécu-
îeur des Réformés, devint leur défenfeur. Les Jacobins d’Orange convertirent, eux-mêmes'
loi r Eglife en Prêche, où’ le Parlement & 1 es Confuls affiftoient. Les Prc teflans enhardis, par
cet exemple, xavagent toutes les Eglifes. Les Chanoines, de la . Cathédrale fe fauvent a
'Avignon, où ils vont fonner le tocfin, qui ârâaffe forage &.les ;nu:éesvfei la tête des infortunés
habitans d’Orange. Dans ■ u
Leipfie, où il époufe e nia forme des Eroteftans, Anne de Saxe, fille de Maurice-le^Grand ,
Duc de Saxe, le Proteaeur de. la Réforme : la ReMgiOn ïie feroit-elle donc pour les Grands
qu’un prétexte pour vexer & enchaîner„ leüis. fujets [ i ] !
L’Edit lie Janvier 15 6 2 , qui permettoit aux Protelians le libre1 exercice de leu r Religion
hors di s villes, excite de nouveaux troubles, & détermine les Catholiques, à fe liguer & à
pourfiiivre les Protellans Lt Comtes de CarçeS & de Suze font une ligue avec' Fabrice Ser-
bellone, neveu du Pape, & Gouverneur d’Àvignon, forment une armée de fept à huit mille
la defeription des Flandres & de l'Artois-. Je n’en parlerai
ici que par " ôj|a fîb n , & d’une manière très-àbrégée a
p o u r diftinguer feulement lz^fkue d û Princes d’Orange. £ ,
Guillaume de Najfau, I * d u nom d’Orange, étoit fik
Me Guillaume, "Comte de N aEaû-Bietz, I)iÏÏemÎ30u% , &c*
lé- grand défenfeur,de, la ligué de Smalcadé & de la Religion
proteftante "'qiril établit dans fes Etats , mort à
foïxante-quinze ans - en ly y p , année 'de la -naiffance des
troubles des Pays-Bas ,.où fon-fils -aîné ‘fe trouva fi avant
engagé. Sa femme Julie/if£e}de Stolberg^sÿx: vu-avant de,,
mo u rirj cent’ foixanté Comtes du Com teffes,d o n t elle
/ ^ o î tm e r e , aïeule. ou fiifaïeule. Guillaume, le,ur a îné,
naquit au Chateau de Dillenbourg en Allemagne. I l fut -
appelle à l | ÿ i ^ ® n *d’Orange^ & de Çhalon, par le
teftament de René Ton coufïn , 1e 18 Juillet 15*44. 11 étoit :
. alors en; Allemagne, où l’Empereur le faifoit étudier &
élever fous fes* yeux dans la Religion Catholique-, & le
,'fit comprendre dans le traité de Tro y e de 15-44 P0UE ■
ïa/reftitution
coup de peines.'I/Empëreüf Te: maria en 1556 wqc Anne ,
fille unique du DuctfË'gmont g G;qmtè "de "Buren p h é a -
jjg jj de la’ Maiîon | 'eut m i iPPe~
' 'Guillaume, fon fuccefTeur dans la Principauté d’Qrange.
E n lÿyy* l'Empereur qui connoiffoit fon mé rite , malgré
'Va grande jeunelTe, le nomma Général de l’armée contré,
îâ F r a n c è .lf fé S^ M : ^ c î E |^ î à V f fêfce ^ a ^ ïc iîe lS r e v e rs
' '& à l’Amiral ‘ de Coli'JnyÇ©lt-‘éonftr^:rê à fes frais, deux
forts; entre Mézieres & Marîenbourg, pour couvrir le,
Duché dé Luxembourg. I l nomma ces deux F o rts Charles-
mont & P-hilippeyiué, du' nomade Cm lts-Q am f^& C ' de
fon'fils Philippe. L’Empereur s'étant, retiré à Bruxelles
réfigner le trône; d’Êfpagne & les Pays-Bas à fort
fils Philippe I I , en préfence des Etats des dix-fept Pro-
vinees; fit fon entrée tenant Ton 'fils d^mt cô té, St' appuyé
de l’autrè ’fuf^'l’epaiîîë’ â‘ii Prince dîôrange-qu’il re- ^
commanda à fon jilS1 fômmej uni ami & un Confeil, en le
chargeant d'ê lui 4êfnnèr le Collier de l’Ordre de la Ifoïfo# ’
_d’Ûr au premier- p liâp itre , >ee qui fut fait en iy y é . H
"commandoit dans l’armée du Roi dEfpagne avec le D u c ,
de Savoie, & gagna la-BMille d’e Saint-Quentin en iy j7 .'
Charles-Quint’r a y a n ï.'^ ^ ^ p o u r porter^la 'Couronne Impériale
à fon frere Ferdinand * il répondit qu’i l ncpèuy'qitiqtèr
de d&jfusia1 tête de fo n Maître, une Couronne qui y civoit été
"mi/e ancêrrej. I l fut cependant chargé d'e cette
légation, & fe^ rendit à F ran cfo rt, où il fit inaugurer
l’Empereur Ferdinand en ij-j-8. 0 n n e-peut guères con-
' cevoir quel p u t être ïfë; mo tif de Charles - Qu in t3 eh .
préférant pbur'Vuccefleur à l’Empire, fon frere à fon
■ proprè'fils:, à mornsr iqu’il ne crut mieux 'âffurer ' éo'ntre;
’la”France l’Êmpire' d’a r^ ^M a if o n , ' en le faifant pafler
d ’uh
d’Efpagne ^ mari de la Reine d’An gleterre, & yidorieux
'. à Saint-Quentin, renonça à -ces avantages pour fe retirés..
' en E’fpagne 3 & chargea le F r i ^ e 'd ’^ ràrige de négocier
la paix avec-la F ra n c e , c e ’;q^ if;fit p a f
teau-Cambréfis èh îj-ypV'tout ® ’avantage de^l’Efpagne.
I l y /ft^ u lad a reftiLuuon de fa Principauté d Orange j &c.
Ôff verra d ans'la note lûivàn.té i^lià riâilTahce des troubles
des P ays-Bas, & comment le Prince s’y * comporta.
^ ^ ^ ^ ’^ifont ïés' termes dis| O r a n g e ; qui'ob^
J o u îm e s , ,
D E - L A F R A N C E , , 209
'iP Itt^ ^ S î'ap r iltR V o iA ^m î'L Pi
m ^ 5ï|T*d©1 QL>1 1 c™S|^7Phii|1 i. iiSfBBBma.'itoSfè.
■ <SÆiquc'. Jgyiggîîlljjn.- à ÂvignoA
pourle ftpplic er, & l’armée de Serbellotie vint bientôt mettre le fièt e devant la ville, (jffillfe
ffliijW iS> d pi aipvüjdjiÿ. 1 , p^rçqflpOl' jrL S J J4ul‘tA0llJs>jr 'llIL 1 .ir™
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pi> ni.IL A fn .tlfflH.-*
M par diijMLxÇ*',' ou s, Vidji..n[.
nuds dans les rues ; îx fem n s, onmettoitles } i aumes & autres Liv e des R ‘formés d ,is
les pu us, mgtrd ra f i 1 oim si y s 'l1 , ÂJ1 cïi-, I J ^ i d S *
fui! it ux Catholiques, cétoit de ne p les faire i guir dans le fiipplice, Sic. ] s ch ve x
iÿV d) fi'orT iLlTWlr u t *
^co il u r liiid rrr il d U iÇj^dJ’ Lu iJ il n î
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L<'lfd^&~iMgum,‘-iuns àvMfgniiu>§. p ir--on ^1 £,|,K Jqi i l n ul ' i l 5 p u i ldi j
put <iu LcJdjOi_riig^Æpouvç.nçnt lÿ-1..ndi‘y l l K
^q^ q^*tr^faorfees{àJAiYffigqj^^gillgjirsg;;& la-will^ dlni m.i &.L.11S Jp a ir
de ^ ^ lc ^ e jS ^ e u ÿ q u i .1 voient Ccliipp^Iuwil'lïü^j.c'«- jiu n t ,J x&Xtyplun te
fciMviVoi.i'iit pis y, reniru. Cÿ. lim Jk 1 i\ Mî j. Jiîïn u1 $:•: q à
en fii.de loiixd^^iqÀ ’^Mgiiplt-dcSd Si. toin. Lt(. n i r VaM !» 'Æ ) j(* 1 $ ’!.■» \dn.
I^ JoiiJ lu, ppui VLiig,.i.iles'],iotoIl,!Us.^ &. k I jul, p-’ij.l^^.ng 'L^s
dQj|ing^k^|hâep.és lèjiâgmê^àhj^ttQHBes
ie rv e r^ ^ -Î^M H g îpB ^D ro lcflante.gtpit ators (^vertement
*• traitée félon -lés ’‘endroits j£qü?§r O range eUeLcroiffoit
9» comme en Allemagne^à 'l*émbfcft*diiv~rèposî qu’en. Fmnce'
3» très & de carnage»: qu’enfin les bûchers'allumés -par
» ,1’Inquifîtion d’Êfpagne ,^ am b o ie n t par ifouà îl^s£Pà%-:'
j» Bm , où 'ils excitèrent bientôt l%isévbllé^&: IÜhïihcrté
»> des Provinces-Unies » , dont voici l’origine.
La Pa ix de Câteau-Cambréfis, conclue en iy y p ; entré
l’Efpagne. & la Fran ce , & dont l’infortunée Elifabech,
f ile aînée de Fran ce , féconde femme.d^ËkÜippe
d’Efpagne, fut lé fcèaù & 'la viéfime,,, avoit pour :^ ië ïé
fe c re t, que; les deux Rois s’aideroient pou-r- l’extirpation
des nouvelles feâes ( h Réfomde &c Ia' Pnjfç/?âhr^:5çip les
•.Luthériens & les Calvinïjies) , & que tous^fes;;-grands. Seigneurs
.dé'France & des Pays-Bas qui en étoient;à#eints,
fcroient dévoués à la mort. Cet article fecret fût, arreté
entre Henri: I I , fa femme Catherine de' M ^ d ic is dluinè p a rt,
& le JDac d'Albe pour le Roi d’Efpagne d’âutre part. De
jXhoû nous apprend que le Prince d’Grange q u i^ to it
I L G Ô f f F J S lÙ r E M E l f T D E D A U P É m É f e :
■ ;a^è|:’ le Dugm^M^ituh délÉlénïpQtèndmÊésMé’^ ,
mais qui n’étoit pas du Confeil Cég^ej^ r e e ut;‘à|gé, ïujet
;.un’ëpôüyèrm^^^^^^pfFrancë, qui faif|[
parce sq u i r | ^ W ô i ^ ^ ^ ^ Ia_ ReligiomTÇat^lmîMfCLé
Prinde \quik ;i'é^®ï^||prudéne^^^^^Bre^ùt ^ l’bui^hïré'
du Roi, comme s’il eût é t ^ . ^ e c r e t , * * - p t o ^ t ^
particulier de iceKé ow^tûre^^o^^î^:ë
de ).' A ^^^^üMféËFran|^^^^Prinée^
d’Ofenge f u I Î ^ pou^ êSé^ ’Efou y^ \
neim?dÆx-fë'p,t. PlrôVinces" f ^ Q M S ^ â ^ d ^ l -^ r a ^ I ^ y
qû|’'éto«- .jaloux 'detrfob-Wpri^i|etta. desv'dêÊ^ncëf 'dàpS
l’e f^ ^ ^ ÿH l ip p e Gr'opSîMmâit ’
des^royin^es dé HpllandeV^^^^^i^lutfgçhWsejt
bro^^ ^ M|aveci^ C ^ im%^^nvelle VenV^fe^s
l^humjiet^les 'GFands ,^m^^^fqû£dè s
J é f im ^ ^ ^ ^ C b n c ile ^ de- T ^ r e ^ r ^ ç i u r f ë j ^ O ^ l ^ r ^ i ^
.C ü ^ ^ ^ ^ ^ ^ R p jiç e S exefçoît fùr c eü x ^u ^é tp iep t'-
décidèrent
le. Prince d’Orange à chercher un^appui vdans le Pfo^éf-
tantimeî^Il époufà 'en fécondés noces ia fille d u grand
§