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fe fr i fonte des neiges, &c. eft fans doüte un fpeaacléÀigne f e Philofophe qui compare aveE
feprifé les effort d findüftrie humaine, toujours aux prifes avec fe o l^ è î^ q jJc liH oppofe
la Nature. Mais ces médications q u i donnent pks à pcnfer qu’à lire, feraient perdues & comme
noyée, dans un ouvrage de Defcription,«# ïè% ié ^aiüears pour y ti Mer les détail de
pratique joints au tableau du local. Ce n’elt cepend nt que de cette manière qu’on pourrait
f e rendre utile à la Province qu’on décrit; mais ce devrait être l’objet d’un travail particulier,
fe-toüt s’il étoit exécuté par le.'Phyllcien éclairé, & parl’excell nt Citoyen auqu 1 an doit
déjà la Minéralogie de bette Province,
Pour-avoir'une idée de fon Agriculture, il faut fe rappeller le Phyfîque du pays, & là
'divifion en Haut & Bàs Dauphiné, c’eft-à-dirè étï pays de montagnes & pays de plaint :
ce (.l,.rnler même eft fouveni coupé de baffes montagnes qui partagent la plaine en différens
baffins. < )n lit dan : M; Ëxpilly, iÿtéi'pliis des d ux- tiers du Haut D.auj I iné font prefque
flériles, ce. qui oblige les hàbitans d’aller travailler une. partie de l’année dans les Pays
étrangers. Mais c’elt moins par .raj pprtrà'la ûérilité ( car les 1 ommes ne vivent pas de eeqai
.vient fur les rochérs )yque parce que le stages y reftraignent les travaux de la terre à quatre
ou cinq mois de Tannée. En général le terres les plus communes en Dauphiné, font de deux
fortes, ou fibltufesv.on qrgiÏÏeufes Les fables qui ne font que les attériflem ns des eaux,
font plus ou moins mélangés de cailloux roulés par les torrents' qui defeendent des mon-
t ignés avecrapidité. C’elt ce qui forme la partie fableufe ou la plaine; & plu; les plaines
font éloignées des montagnes, plus le fable y eft fin. Si ce fable étoit pur & tout vitrifiable,
l’induftrie humaine n en pourroit rien tirer fans le tranlport des glaifes ; mais il eil mélangé
'de parties calcaires, & argilleufes, & fehifteufes que
Dauphiné > dfpo’luû. A s engrus é£jaYultiire fupplcüit m rafle
«ludions en grains, en vins, en,fruits, em^uiL jjSgjfil, ^
Les haute Alpes font féparées de 11 plaine par une partie intermédiaire qu’on a -nommée
<aliü/n , pemo-quefes | 1 <llLloï ï ^ j
f e r fR o V p lu s an-
& rgilleufes\nm^‘ o r-div nul uf, le b au fA aUm nQ J^ ^ ^ fiM <3cC. l^ ç s lo n i^ a i-p r c s
'épuifés en louanges juftement méritées par la claffe labo-
-rieufe d e t ^ n y a p r e f q u j ' ^ j ^
de terre j même médiocre, qui ne^foi^l^xeft cultivée,L’in-
duftrie & la confiance étant en quelqu#|fëfté- le» partage
d é ces peuples , il'n’eftjjas fufprenant qu’ils trouvent dans,
l'Agriculture des reffôurces qui. échapperoient'à d’autres
■peuplés qui n auroient pas les mêmes qualités. « Auffi,
a» dît- Cfioner, quoique le Dauphiné n’ait pas des cam-
» pagnes & des plaines fi étendues que d’au très .provinces j
», '. fi^eft-ce qu’il. n’y a sien; de vuide, ni .qui reproché’à la
» nature de lui être peu- favorable: I l eft abondant en
»v toutes -fôrtes de fruits ; lcsf riclièïïes & les grâces de
» fesco llin e s & de vallons- font un charmant fpec-
» tapie. Les deux fortes de froment flu’oa y récolte ,,
»étoient en réputation dès le temps de Pline, qui les
» nomme Arinca & B rance 3 & dont on voit encore des
» traces dans l’es nainis d e tiquât éc ae^MeS 'Manie qu’ils
» ont confervés dans ’lé «pays. La nature produit ici liai'
béralement çe-Æromént iTqu un Poete appelle la moelle
» de l’homme. II eft fi excellent & d'un fi bon goût., que
’» la farine en- -eft portée «de Vienne & de 'B o u rg o in ,
»/comme une cliofe^défiiable lu r ' toutes ce n’y eft pas
s* une médiocre volupté de faire paroitre pat-mi ce qilé
s» leurs feftins ont de plus rare , Te, pain qüe ces deux.
» villes leur envoient.’ Pour tbUf'^dir^f^lJ cette, pro-
» vinçe avoit moins de libéralité fes voifîns , rare-
» m'erit àùroit- elle à -le ;plaindre de celle -de la nature.
» Les grains quelle envoyoit en Rome dès le tems de
.de
■ M Ê L A R R f f l K & & %
fe fchites & de granits décompofés, &c [ i ] .
J t It ' cü.nmfr^èïçBQui^fenel&
ÿSx1 W l':fj l uç i of f r i t i j f t ° s
aux pfeql&i
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,desfeb%s;giàs, en parai c d;ç.gjaife les fols arides. C es argiles c t \
L .Æ g iT 1,n j de lt. Æn S*f>i
au*f|blesl^eq>,l1eïS-ifqniii î jît une terre lpongieufe propre à s’in bibei d’eau qui, com r'-'
Ld / t ? l ^Anhf e . ^e c ' c nd ifOLl d w fr tn '^ n iu '^ du .^lmu.î«ü>Drlüif t \
, meubles & moins1 tenaces. C’ell-là le GraW , plus sûr & plus utile entre les mains
.Dauphm^^ ^ÿ^&fà ird^Éfe^lMiâfetfa^ès-fur’ les femis f e k
jiSic( V spllHr'VSÎii, ck Æâinq>'d^, ol ai,bon4*n Vi
iiâÈds^dJp^u/liblc ^tlontWli-fdifrl-fc*'! 1 Æ luAr#d&«pluii^,na)lu w i , n
J C 1 f\ r laq i v c *" ( fîP t™ H i i ÎTilI
été énorm depuis le .çom nen c ’ m. Uf d ^ l^uL Àpiî dlpi'iS lbjï^rfi. Ci à JL s,' b HfrVil c ^;pl iî 5
,feÆdéplbîl>-
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S e i-s Cij'Ü » 4 ^
^mc4iuÿd-.I^ûdlgi ufr1 d ‘ picn^s, qpd 1 .Uttni m ‘ u lu -,
‘Plineq, - y avoient autant de. réputation que fes vinsi
» Aufli les Romains avpient-ïïs établi a Vienne & en
»- divers lieux du Dauphiné des greniers pour y îéferver
», les bleds deflinés à ul a ‘Capitale, , dji- monde. Les vins
m que le Dauphinë'pradiiit ont eu des eftimateurs dans la
a»; même ville de Rome,; J o C ^ p lla grandeur & la main
Jéfté 4 e: fan Empire y faifoient aborder de toute partsF
» ce que l’Univers a d:é: ipfustracé. Les lieux qui me fpnt
pas propres à en .produire^du rq u g e , comme les par-
M^ïties||fep|en^ip'nales, s& celles, ^qp^nrégarden t .lfi,Æ6igi(-
aî naiffant, font tapilTés de hautains dont le vin blanc a-tou-
» tes les qualités que délire l’Ecole,de Salerne dans un
w cxceMe'nt, vin,; la , couleur , -l|n(feuÈ,£& la faveur. Ou
9> c | « J ; -peine dans êés^'ôa|ÿns la gou tte .y ni toutes :
». ;Gëss. majtaües chroniques, provenànt^^ ql|ftruétiQns
», paréé" l’es vins y font très^diurctiques /ans tartre.
» Parmi les. vins epuges de la côteedtf R’hô n e , les vins
»'; dq- V iolette 1 de Vienne étoient des plus renommés ;
9» ce , font çesWms ,-que'Miqlpme.l^^ ^ P lm S |îÈ lu ta rq u e ^
» lÆartial, ont fi .fort loués fous le nom de ^ ç a ta vina t
Éâjgmxe que les All6bitq^p0^àvoiéM.l’a r t de leur-commu-
J3 niquer une odeur- de réfine brûlée j 'Y ils éfoient- d’ùn
^ 'f^H B P o rb itan t à Pçome. Les autrés ^rô.aS^dnsVles
m L ^ & ^ S R N S J j f t i ^ T l D E i M m H I N é ^ ■
' C P ^ es J.^es éh^p_s^'féïi^pi^Ÿèfts
d’aman diers,
Les o U v ïe r s 'y ^ ^ ^ ^ ^ s ^ ^ lé ^ a j^ei^è^rè^fieJ^^lSI
.»» purej la. plaiqe^de1 .Nyons le^c®^fft’eném?ée genre, aux
^ p lu s ,f e r t iles ,de j a Eiovencei.Les^îaufie^s,t les’ orangers^
=” ;:% grenadiers, n’o n t pa s.un air étranger au pays. Les
» mûriér^du'^alénüriois^a^^f^^^e lh fo yU n ^D i'^ ^ a
*> rarétë • d>un'''bié|i'^r'p^^^lqirp|^^^^Me^font ufe';
» ^ f em e n t agr éabMè;cë^ ^ ^ ^ ^ ^ | g ^ cet!fr t q S
» l’Evêque Vida a.^p^l,e diyii^V^éft^^m^pxôlané pari
»> des. mainsi/e^^ ^ meroep^^es.v r ^ jBffftl ; .cette herbe,1
>|idî mûlei'à la teintuç'e, y eft
J| ^ n y r e . l é .M ^ M ^ é nérâveg ,m t -de
» de^P^^bonne les établi
», à ÿiénn.e leur Linificé‘
Ce tableau eft charmant fans doute j, j^n^^);qji’enij^mii£
les traït^Mpgrs «fepsmlmEiër Jj-pgur'.mettre Xou%uïlî;htêm'e
. f °rtes de biens. dont l’Agrieuk-ure
recompenfe l’aétivité des Dauphinpis, dans^un p ^ ^ S ’aÜfeti^,
ingrat;,^.qmyf«|)it/dans peu^M^âhhé,es entièrement ftérile ï
fi, le cultivateur rallcntiffoit |^ 5Çoin^durnaliersy.
^ [iJ^C ’eft-là , dit M. G u ettard, où il faut voir l’induf=
trievpeu commun^ # qiui; fe refufe pas aux peines S§
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