2 l g , . D E S C R 1 P T I O N
d a n s f o i i ia a n .barbare, n o n c u r h m u s ia jl r o s J m / d ^ i o s r J1 demeura prifomier en Efpagne
p f ^ j e n ly p -J ; fon frcrcyîe'Prince -M a u r ic e , famommé le V i c t o r i e u x ; çtk ta Régence !
j e fa principauté & de Tes amti.es,, Seigneuries. ''M i.ra .b e i, fleur de B l a c c o n s , qiii s était--fais -
gouverneur d’orange fans le confeotement du Prince, sy maintint fans celui dm'Régent. !
to rs ' 4e 'ta ligne,' il È * guerre.fanglante àùx fujiers- du Pape, & 'força A vignon à.lui ;
payer une contribution annuelle de trente-mille .ëéus. Il fe eonduifirfi bien, que le Régeuf
lui confirma .enfin 'le Gouvernement' qu’il avoir ufurpé. Mais la ville for fans-celfe- travaillée
de dilfenfions internes entre le.Parlement & les Cor,'dis, lu te n u s par Blaccons; i
Le Prince d’O-ràage • obtint enfin & liberté,' après vingt-hu-ic ans de prifon, St f tm t '1»
'Gatekiidl Albert
. Sïant venu àprès la paix de Vervins ivifitef fa Principauté, le fils de Blaccons q li s étoit main-
ténu par 'force, comme fon pere, dans, le Commandement d’Orànge, le chaf-fii de cette
ville, alors remplie de ÉuRiéux [ i ] . Le Prince rie put rentrer dans le Château d’Orange ,
Si la pleine jouifGmee dé fa Principauté, que par fon mariage, avec Eléonore de Bourbon-
Condé,' première Princeffe du Sang, célébré à Fontainebleau en idod. Comme ce Pi nce
■ écoit clément & débonnaire , il. pardonna- à tous fes ennemis, rétablie fon Parlement, &
publia de fages ïoix, taiit fur lé fait de la Jultice, que fur le libre exercice des. deux
Religions, quoiqu’il fût Catholique zélé. Le. Pays fe reiTentk d é la préfence du Souverain,
& ne fut' jamais plus heureux que pendant le féjoui q uil y fif [z ]. Il ordonna la peint*
d e’m’ffrt o’o ^ f e s <fù.eis\ phr M 'E d i? famèüx d é f e r a , &C" Il &P%îéffé'à tto rt-p a r
adtoiti^efi reçeyànrrqndaVefeient mourfit de> la gahgrenev à Bru»
selles en 1618 , généralement regretté de fes fiijets par là bonté, là. clemence, fa gené-
tofité & fes vertus morales, qui le firent nommer Pliilippes-le-Bon. .
' a 8 . .. Maurice de Nassau, Prince d’Orange, furnommé le Victorieuxj n’àyoit queto
rt à fon jugement ni à - fes affaires : il eut un fils natu,-—
rel nommé Jujlin. de Najfau. I f av/moit lui-même qu’il
é to it dominé par ce 'penchant irréfiftiblè, & c eft, pour
s5en corriger qu'il paffa d’un mariage à l’a u t r e nil aliud
prpbiç, quant ex màtrimonio fo fÆ Sm , dit Ta'cite. i° .D Anne
dÈgmo n t, fa première femme , il eut Philippe-Guillaume,
fon fucceffeur ; & Marié J Comteffe de. Hoheniop : 2°. ÜAnne
de Saxe, jf i p ù ç Maurice, il eut Maurice de Najfau,
q î/iju t auffi. Prince d’Orange, & Gouverneur Général des-
•Provinces-Unies ; & deux filles, dont -ünêTmariee à D.
■ Emmanuel, fils de D. Antoine dè Portugal:: f . de
Charlotte de Bourbon , Princeffe dû Sang 'de Fran ce , il eut
f e filles; favo?ir %ouife-Julienne , femme de Frédéric IV;
Comme Palatin; Ifabelle, mariée' a Tie n ri de Bouillon ,,
Vicomte dè Turenne .Çàéerine, Comteffe ' de Ha-
n a u lt; Flandrme, Abbeffe' de Sainte-Croix de .Poitiers ;
. Char lotie, femme de Claude, Dhc' de! là Trimouille, &'•
de Thouars, Prince de T a lm q n t;& EmilieÿDucheffe de
Eansberg ; 40. de Louife de 'Coïtgny, fille de l’Amiral., fif
veuve du Seigneur de Taligny, tous "deux maffacrés dans
, P a r i s ,en ces jours de fang & de larmes dé la S. Barthélémy
, il eut )ÏÏenri-Frédéric de Najfau , le Héros1 des
Pays-Bas. Lors du m eurtre d e lo h 'm a ri, elle s’écria : Mon
Dieu, donne-moi la force d'e fouffrinfelon ta Volonté, la mort
de mon pere Gr de mes deux maris, tous trois ajfajfmés de- ^
vaut mes yeux. EMè?fit briller dans ,to'^Fl||v cours de fa
v ie , des traits admirables de conduite, d’efprk-, de fageffe,
de jugement & d’adrèjfe.
■ « [ i] BlàcçodS j ' fc\ jaidinoit 4 | | j | j |
» CHâteau, où il menoit-une vie délicieufe. Lsamour des
3t Dames étrangères, au préjudice de la%dhjaga|c, étoit
» pour 'lui viande de haut g o û t, Ho’rit il ne pouvoit fe
» fabuler. Les ii§ |É its externes & internès..don-t il ufôir
„ pour exciter 'l’appétit de luxure, le précipitèrent dans
| | § | tombeau par excès de paillar-dife. I l ofa lailfer'-l'ef'
a. Gouvernement d’Orange, ’par|tellament y a fon"fils*,'fous
o) la tutelle d’A ramo n t, Gentil'h'omme du Dauphiné, forj.
»i àiiii, &é »•.: Le Parlement’ 'ÿOrànge câïfa > le teftament
& 'no.mma'. un autre Gouverneur. Le fils de Blaccons, fou-
tenu dps 'Q.ehtjlshomhjes'du Daûjdiiné^ rentre d?ns O range,
chalfe le Parlement, Si fe maintint long-tems dans' fôrç
ufurp’ation1; il força même le Prince Philippe-Guillaume
de lui céder la Place.
M Voibi ' les ' termes de l’Hi®orien';:- >ife :fbnt curieux,
D E L A F R A N C E. 2t j
rd feM ® ans pys^i^ffiite&agpole
mais ce, jeune Prince arrêta bientôt, par fon courage & fa fcience dans toutes les parties
Ayi I ) l i t A ' . f e p l ' S tw
une longue fuite de proipérités, l’état de força
grande & formidable, Puiflànce de l’Efpagne de fe profterner, pour ainli dire , à leurs pieds,
après lui avoir fait conlommer plus de cent millions d’or, & perdu une multitude incoiu*
P?feblesaid^mifes,.feeifidanMab^AérB^^idHntiielle ■1., > A fi îA^'l es foa
i l j l Cl. de • ploy f & de n ei ofc fa_ ■ que pour L veng ance. Les P j j \ il ce d Hollande,
Zéélande & Weflfrifê., lui en fournirent les moyens, en le nommant leur Gouverneur,
malgré .fa'jgrande jeitnèffe. Ses exploits guerriers! .n’entrent pas dans le plan -defeet
,éJlom L.mJ-Ci'f J^)fl i l d i n h;' l ' i l j ’tj
I l fut plus heureux que fobypere, S il échappa fix fois au fer des meurtriers forgé en,
^ipagpeÿI|5ft|6;égàl^iiît1i|etuei.x«!aMlôiqi^çr. U-iGl. s :4? 4e.
après iiyoir long.tems écrit & dilputé lùr 1 fujet obfcur de la prédeftination ,
rèjggnt qtu^ffi SjgtsIÊjËïmf
Vinr-Giojm&fcfei.jgdÿnjiég;. .vui-e^pidcn^p Ygqfi ll i e i p ^-,1 -) p.*.i pjé la
prudence ;de là femme. Le Prince Maurice ayant hérité de la Principauté d’Orange, fit
fortifier la Ville & le Château fur fes d (lins, & la rendit une des plu fortes Plac s d ,
1 Europe, lorfquil y eut mis une bonne g rnilbn , qu’il foudoyaà fes dépen II en donna le
gouvernement lu Prince de Portugal, fon neveu, fous la tutelle de Falkembourg, Ecuyer
du Prince. Après avoir marié fon frere le Prince Henri, & comblé de gloire.^ il mourut
dun skirre au foie, le 23 Avril i d a j , à l’âge de cinquante-fept ns cinq mois dix jours,
après avoir gouverné les Provinces avec u 1 po ivoir. p r.fqu anlulupmçbgt .jdûVsdgMu^,
i^f^sfefléajm^..la Mjiifoi^1 dlAuteiabe..^ur la^OTB^ÏÉjâs vfa
mort, le. Doge de Venife, auquel il avoit envoyé des fecours contre l’Empereur, s’écria
il P i icij e Vxlerofo, CapIran del mondo, e mono ; mais il laiiloit d ms la perfbnne de fon
frere, un fuccelfeur qui porta encore plus loin la gloire des armes.
« Bién.lQxnfée.’la perverfe thaxitAô .que ces . fujets déia-
■■è? 'ftiïéi' onfei oïàiU.èse. ■ VÉtàt 'la 'êîtiS
» fo n t heureux, qui ne voyent leur Seigneur quurid-jbid !>ejàs
* bout de cent ans par dp trpu d'une aiguille', la ville d’O-
» range & to u t l’E ta t fe reconnurent bientôt du bien
as &, dé l’avantagèV-qui leur revenoit dfc^ôir 'féjbüt îl& s’il
» y\éut é o h .y ^ é ^ ^ in ’y éyoitr,-aucun peuple ^^ï'héureux
Il'-p^rlè en(ùite des ptàfirs que^cette
petite Cour goûtoit dans -ces- beaux climats, ^ fp ito ^ ib lie
pas ce bal célèbre donné à Arles chez le Marquis de
Breffieutfe?Il y e u t, d it- il, une grande Dame qui danfa,
» nayanL poüij, toute couveituie fur fon co rp s, quune
» robe de^ gaze tranfparente, à travers laquë'llè\il Laifoit
n. beau voir : mais c é to it, fans do u te , pour fe garantir
,9 de l’importunité de la chaleur, qui étoit extrême en
» ' la faifoù. Bien quelle eût * fou vent le^oreilles battues
»»par fa propre mere, de.cè beau proverbe,
hâbilé'ifeth', îi hérülif -, le ,’ü'rôliPpe* pouf?
îl|q -J.
eft morte fans ^iE-adoree^
ài Grange . fofra* 1'iré'jMë'e‘'-à^'la
ffOnsmari,.,ou qu’elle l’eût furvôcu long-tems î’^éîfê'- ’étoiK
* pi^^çdônhérrpièù dë’Isfpeitje ati lë^fime'^oeelTeàïWj
Cette'Princeffe dë-fonJ marf/
au Prince Maurice,f ij^a^^dkiS^m^excataatît'• -^üe le
Prinçefatfâqha deSTOppl^op^^^^ËUe envoya fix beaux
chev^^^^ E fe agne de lecuèié Idui'défunt 3 par d’Antin
fon Ecùye^^qpiiels pfcéfenta'‘âüymfacq Maurice, -dé ïd
part dè là Maîtreffe, ,a. .titré . Q^jp'Véfeiit J il lui fepaftit
en è.mpoigliaptÿ'aveç la main le: paü; de;>^ix^^^ti^îi^'.' &,
mot:-qèmu&donne<J^4i ■ ; voulant donner à éntendre à , la
Prinçeff^,Hqîi(eUg4 di|pofoit d'ëv çei.qui rie^lui appartenoit
lÉ i l l l l
‘Le'Prww.JlÆttfjr^,‘jEiiî:\tc)iij6uM fupérieùr aux grands