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\ a<J. H eni i F bJ d ïr di; N assau, Prince d’Orange, fut un autre rej cton de là réitil
;<J„ h mil tunu^ ih£hJlfc'ufonfoc.re, &ydg^Amiial 11 Il'rrit
pour devife-pratique, qu’il fuivit conftamment dans le cours de fà vie, Patrioe patricjiie.
Le. Lmjtle f oi^rjfciui irol fon b ue 'au, lui f ^ f fm S i - ^ p p J l t q , i T c uiit7d a3m!jjJniÿ
^ A c n ^ m Li pi osil’av.mSaffiüK*i- d e fes larmes-,,1e, remit au flfflSâéfüjIau;iê<!^on tiare
confanguin, pour l’élever aux armes, à la viéfoire ■ & à la vengèaoce du Héros qui»iuir
q\pw^)nan i.^ ( Jv ijg f‘ePrince Henri ne trompa l ’efpi «i» ni:Astsiûs ■ , ni des autres, & il
acquit la réputation d’un de plus gr nds & dës plu parfaits Capitaines' qi i ayent jiï|g[i4'|
ÿex:ig f ^ y n g lyOB|mfe(ü i ^ «drSfes liarr„nv-., &■ d n r il ] C£ a le ni m , lui len iL*dé,inQ^èlV,
Succefleur de t u. les titrey--.& dignit^st{{Je LsVfaîres ,.iquonugtle4jltriii^Aril 'thSimiricit
! encore la gloire & la renommée par fes exploits La ville d’Orange fut long-rems tourmentée
de diflènCons .civiles, encre Je parlement & le Gouverneur Falkembourg, qui vouloit
rendre fori autorité perpétuelle & defpotique. Le Prince d’Orangê Philippe-Guillaume,
qprès les fédidons des deux Gouverneurs Blaccons pere & fils, dont il avoit failli
être lui-mêmt la Mclimo, ivoit fàgement ordonné que le . Gouvernem nt d’Orange feroit
triennal; maxime prudente, pratiquée par l’Efpagne dans fes Vice-Royautés , & par Jc'lhpn
dans L ,\ icoLtg.tion d ^.vign m, & dont.1 incx^xu-ton fut foiiiour -IfjjRanjLÆo^mûLlits
intefiins de la Principauté d’Orangt f i j Jean Hértoge d ’Ofmael, Seigneur de 1 Ai -Wr.fjij
E ciijli: dmPrmcd Maurice, mnt-ieîo ivojo ui pnlitéwdgjJ nutui nt du Pr(n<c-dïJjio6.,
tug d ,„iÙMndc Maurict, & Gqustrncur fui© r mp^Ç’éweunî^S eignui i
hièijtùt’ Jjmp^éj.pàr-dê Prince Slaurice^^MTOniegpar deiîus tout, &. .quJjlesifUKt -.ropréguerrier1
« qu’il eut en tê te , -tels que le D u c de Parme,
Mansfield,• l’A rchiduc E rn eft, le Comte de Füentes , le
Cardinal' Infant , TAmirante * de Caftille , l’Archiduc
'Alb e rt, Spinola, &c. Quelle -hiftoire que celle qui déert-
ro it dignement les efforts de ces grands hommes, pour
la- liberté, * ou l’efcavage des Pays-Bas/, & les triomphes de
cette République naifiante ? idans les deux Indes où ils
vengerent-Ie N o uveau' Monde, de la crnaiAéades^Efp^-
gnols ! Maurice fût' lè premier Reftaurateur n e la difci-
pline^ Militaire en E urope ; il avoit toujours dans^la HqucHê'j
ç ^ /.n ^ ^ id e g P a u l Em ile, qui comprennent le^d^piisMÜ/',
■fôldat^ 'Z7r fig expedito corporc j uth a b ea t arma, polka. &
acuta;,; ' ut medioerkatis \ingppiu fi-,cku)^amans>i ad nutum.
Imptratonis profit). f i t■, ut- •mandata exequatur* Tit.-Lïv.
I l punifToit les moindres' tr^lgfKeflipns, & llpglrontej fut
un de fes ^rinÿipapx;^fe;^^.,^Mpnd.:%ns toutes les
parties.dës Mathématiques, il excella fur-tout dans l’art,
d e .fortifier les Places, gc dans celui de faire les .fiçges.
Orange., Breda, & Meu/s, Capitales de fés trois principales
Seigneuries,- furent'des monumens de fqnjlà^qif-en
ce genres, & furent regardées comme .les, fortqreflès les
plus accomplies de l’Europe. Birâ différent de ce; Roi
rde .Lacédémone, qui paffoit fou tems à faire des Jan-
r ternes, ou de cet Empereur qui -ne faifoit que des mar-
mouzets de cire'$ fes amufemens mêmes tournoient îl^uti*
litë . pùblique ©à; au . dëtrimen t de fës ènflemis. Il récom-
penfoit noblement les découvertes dans les arts} au© vitil
naître .l'invention, des. lunettes & des rûîfcijofcopes, d o n t
il faifoit fes délices. I l imagina les gaieries & l'es, ^ponts.
roulâns, dont il fît le premier lès épreuves dans les lièges
& cel-Ie'd’un c^crior ,vo/û/2£ équipé à. rames .& ■V'oile&ÿ,'
cet objet à mon Jîi/Zoi'rc' /àfzne rfd l’Aérofiacique, 2oïïf-je
dois bientôt publier la traduâion. Il étoit affable , d’un
abord aifé, aimant la raillerie & les jeux de mots. Il difoit '
de . l’Evêque d’Orarige, homme ;i|pfé^ qui l’étoit vehiu-
voir à quelque delTein : | sVilKniaffirifi., >
& ne voulut jamais payer les frais de fon voyage. Frugal
dans fes repas, fîmpl'é & modéré dans l’extérieur, toüjouÊ^
vêtu à la vieille^o;de , une petite' fraife ai^opr.'.'d%^j[^
il né" fe dillinguoit que pair -un cofl^/de diamants autour
de fon xfiapeatn 'IV MëÉrifeqiuMiX
fut.toujours lié. d’intérêt & d’amitié ; il attendoit ce grand
;Ror5. après avoir battu* les Impériaux dans la guetÉé1 de
' Juliers;,;ÿ6rfqulrlx apprit fâ 'fiiÿ^tràgi^tjë. Il jetta fon chapeau
, eû, criantîqu’il venait t&en\pettfiÇl<f )ÿljïs,belle - ÉofiéB
D’Aubigné, cet Hiflorien fi franc, y fi bon connoifleur, le
fatyriqùe,d’Aubignëi?;;dit en parlant d u ^ ^ c e J^aurices
tres-tex.cbU'en^i fils d’un incomparable pere ’, .fon héritier 'en
l amour de 'iOieu, protecleur défia Patrie, prudence & valeur
fiàns mtfiure, grâces naturelles. Efficientes >acquifes,, -fie. E lo g e .
xnér^é.-&,fubjim^., .
' [i] Je dois détruite ici'-une calomnie répandue par Pi-
ganiol contre Kffifioriens.d>Orange, & propagée par M.Ex-y
. fentoient
D E' L A F R A N C E . ‘ a s t
fëntoièntïe .poing fêîmé, .pou* Cgnifier -qu’il ne donnoit rien. Falkembourg fefta G^iWfir- ’
B i e q i ^ ^ I Î ^ S v |^f l f àf *i l
legardoit comme la lîe n n e ,& o ù ilte n o itu n E ta t d eP rin c e .U s ’adreiraàdiverfesPuiffànces,
& ènfin aux Pxoteftans & au Duc de Roi al qui les commandoit ; tandis qu'il
B®»’ lfa™ ul* ‘}f\j e fJ L c . Cl'f-l3 aurdj*'
ma :che fe-it a c:ent mille écus, & pour lui le ( { u-vernement ]1 rpécuel & 1 bâton de
M lréc L ‘1 de ^ «ce- Le Prince Henri, inftruit d ce s démarches, lui écrivit plufieurs fois
pour 1 engager |fe tenir f r ne.daTi.s’.-jj^^imq t jl honneur & du de t oir ; comme il 1’; im ait, 'j
du Pays. Mais le Gouverne ir perfift mi c ns fa- r T lté, &ayan i èfufé l ’entré d "lf>fili^|
honme’ d coîui%C-.d ï'rS ^M U ^ ^ r [C T 1irÿ,',diL iq i ; ^ i 1^[
lv î { lïT * -lr" If
d.teiidre svd^ll;"bl.Ü.è-àtn \ o n Æ ^ L ^ n fi P 1 j« f f ie ph't^ il&le ’
fut la reddition du ( hâteau, qui tiroic fur la ville. - M; s il y eut peu de fàng répandu par
la prudence de Knuit, qui pacifi i tout, & récablic le bon ordre d ms Orange. Le rt
g p i r e dfi|Pnnceiuèhrî*ir in^^un'(ïccîJ^Æüi jliïec. s-& K \ 1 J l f f îu f f il ch
17 à foixante-trois ans, laiflânt d’^meZi à 5a/m., fa femme, i°. Gui a;imc, fiiuJïn<Sî'
H c r' -»I „1)laiiéj^fàAii^idajlCjGUj.llaiüi-c-VfLiLüfciir d iîl3iVclali mÇ, iiîS S ® Jl«
e u t ^ H ^ ^ ^ f â i s q 'ÿ . le j1^ lu 1 .
couhn*; j,1. 'IL r;tttr G a ru r'lrt, fliinn-* fqpS^dyvili
femme ^®tagde,Sim<ncK n j<£|l^Mâif()h(Pil5, i û " . ; '
30 . . . G u il l a u m e X I d e JNass\0 . & fecond di 1 ras 1 de ; Fiinces de Nall lu-O
fi- --d jeune à fon pere, & ne fit pour ainli dire que paraître, placé entre un grand
11 Iiffcoire. D’ailleuis fon Gouvernement & fa vie furent de peu de durée, étant mort en
pilly dans le grand Dictionnaire de la France, au mot
Orange, que l’on peut comparer avec »^H^oi^&lla-tdef-1
cripdon que j’en donne dans ce volume, pour terminer
vÆëU^d]^Daqp©hé.^G%,FA©:eûr^^fétendent'> d. après le
Sorbtriana ^ q uërirg^Pi/e avoit une belle femme q u ^V o if
»> trouvé grâce aux yeux d e . Falkembourg ,SÆ^Mâqs.:fe
»» chambre par des raifons d’E tà t , •& ;qqe larmort^è;>,cél
»»■ Seigneur fut une perte confîdérable pbjifcra-^ife, &c»,
Mais il fuffit de-lire l’Hiftoire d’Orange,-p«|m^fe^con-
vainere pi^r le détail des déportemens ' dè cè-Gbuyerneur,
qu’il pas de plus grands ennemis que le
b A i l a Pifej qu’ils furentfes ^dénonciateurs vers lés .'Princes
Maurice & H en ri; enfin que l’Hiftorien regarde féyéne-
m e n t tragiquefarrivé-dans fa maifon'j^copnn^e l’épdqûè' de
la( délivrancé/de^ fa Patrie. I l 'étôit^d'Ônolîiiéq éloign^ éàës
fentimens bas.\dont Piganiol l’accufe. '
|cb. j i ] L ’Hiftorien d’Orange a àéçrit- la, conjuratifimpde -
W & G 0 U F .E R N E M E N T . D E D A U P H I N É . B
F a llen b o u rg •& de Y Â ü o c dÇ $ e h ^ \$ ù lié n (u r lë s,^ inoe V
tes mêmés^des qdrrèCppndançés
c dm m ^ ^ a été témoin de to ù s,lë ^ ^ ^ p ^ p S c é k e partie' s
dé^fôtmnftt^^ëR-très-intérefràpt^M ^ any^tëslfes-Lettiëa
d e ,^ ^p e llë ü , £ qu’if appelîl^lj
Je g f im d ^ f iu ^ y . ;deHâ$Pranéc\ tfqpMn''&',tnop,èbn‘TOM^
tique.-pour pcouter les propofîtiôns duiji^pWe^êuJ^con'*.
; ^ ^ î n -Prince v li^ ô ^ uM ^ règ a raëvâ l o ^ l ^ ^ ^ ^ l foùët
delb^>*àMagellër la'"']^mfà^§^^Eitriche', que lé, Gardîüàl
■^aj'kërib
o u rg , fur pris & tué dans la Maifon de ' la Pife , qui
^ie’.
le fécit^QMcette^ n ^ l^te^ c '^ i ^ o p l^ g a u^fiîie^ de laquelle
il remàrqüë'3 & ex*.-
pifiihée/en- termes préeis,^pà]^ P p ^ ^ ^ ^ u f ^ I o g u e Noltr.a* *
damus.
Ceux-qui aiment le ^ ^ |v p ïl3éu)c daqs, lJHiftoirè(i -né ferofiif
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