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L E S G R A N D S - J O U R S D ’ A U V E R G N E
Q E T D E L A N G U E D O C .
U E L Q.U E attention que le R o y euÎl donnée depuis la p aix ,
à remédier à tous les maux d’une longue guerre, les plus puiiTants & les
plus accréditez opprimoient encore les foibles; fouvent mefme lesvaf-
iàux cftoient dépouillez par leurs propres feigneurs. Comme il falloit op-
pofer à ces violences une authorité plus forte que celle des juges ordinaires,
le R o y réfolut d’envoyer fur ies lieux des magiftrats d’un rang fupé-
rieur, pour recevoir les plaintes & punir les vexations. Il c r u qu’un tel fecours
eftoit principalement néceftâiré dans les provinces, dont la fituation
fembloit promettre plus d'impunité aux coupables; 6c que les exemples
<Ie juftice qu'on y feroit, feroient fiiffifamspour reftablir le bon ordrepar
tout le royaume. Dans cette v eü e , fa Majefté, par fes lettres patentes du
dernier d’A ouft 1 66y nomma un certain nombre de juges du parlement
de Paris, pour aller tenir /es Grands-Jours à Clermont en Auvergne; 6c
par de nouvelles lettres du 2 3 dA o u ft 1 6 6 6 , elle en choifit d’autres dans
le parlement de Languedoc, pour aller tenir dc femblabfcs féances au P u y
en Vélay. L e feul bruit de ces commiffions extraordinaires arrcfta le cours
des defordres, 6c fexaélitude avec laquelle les deux tribunaux remplirent
leur miniftcre, acheva de faire la feureté de toutes les provinces.
C ’eft le fujet de cette médaille. L a Juftice tenant d’une main la balance
6c l’épéc, releve une femme qui implore ià p roted ion , 6c qui repréiènte
les provinces affligées. La légende &rex e rg iie , SALUS PROYlNClARUM
REPRESSA POTENTIORUM AUDACIA. M DC LXV ET M DC LXVI.
fignifient, que tattention que le Roy a eue dans les années i 6 6 y & ' 1 6 66 .
a réprimer tmjujlice ¿A topprejjion des Grands, a ejlé le fa lni des Provinces.
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