P R I S E
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D E M O N T M E D Y .
V _ > E t t e campagne n'avoit pas eû un commencement plus heureux
dans les Pays-bas, que la précédente. Les ennemis avoient repris Saint
Guiilain, Ôc avoient obligé le mareichal de Turenne à fe retirer de devant
Cambray : mais ces defavanrages furent bientoft reparez par la jjrife
- de Montmedy. Quoique cette place foit fituée fur un roc, dont les approches
font extrêmement difficiles, ôc que les Efpagnols y euifent mis
une garnilbn nombreufe, avec un gouverneur fort expérimenté; le marefchal
de la Ferté ne laiftâ pas d'en entreprendre le iîége. Il l’inveftit
le 1 2 de Juin, ôc fît ouvrir la tranchée la nuit du 21 au 22. Les attaques
furent vigourcufes, la réftftance le fut auffi : ôc le fuccès de fentreprife
commençoit à devenir douteux, lors que le R o y en perfonne fe rendit
au camp. Il alla d’abord viiîter les travaux : ies foldats animez par fa préfence
emportèrent les dehors l’épée à la main: peu de jours après le gou verneur
fut tué fur la brèche ; ôc le ô d’Aouft les affiégez ayant reconnu
dans la tranchée le R o y , qui donnoit les ordres pour l’aflàut, remirent
auffitoft la place entre ies mains de fa Majefté.
C ’eft le fujet de cette médaille. L a ville de Montmedy abandonnant
le bouclier de fes armes, tombe aux pieds du R o y , repréiènté fous la figure
d’un jeune Mars. L a légentle Ôc fexe rgue, P R IM O R E G I S
ADVENTU MONS MEDIUS CAPTUS VI. AUGUSTI M. DC. LVII. figni-
fient que la ville de Montmedy fu t prife à [arrivée du Roy devant la Place,
le 6. d’A o u f I 6y y.
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