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R E G L E M E N T S
P O U R L E S B O U E S E T L A N T E R N E S D E P A R I S ,
I n mefme temps que le R o y donnoit fes foins pour la feureté publique,
il fongeoit aulîi à tout ce qui pouvoit rendre le féjour de Paris plus
agréable & plus fiin , qu’il ne l’avoit efté jafqu’alors. Les rües eftoicnt
d’une iî grande iàleté, qu’il eftoit ])refqiie impoiîîble d’y marcher ; &l l’ob-
fcurité qui regnoit pendant la nuit, les rendoit encore plus impraticables
à ceux qui fe trouvoient obligez d’aller par la ville à toute heure. Sa
Majefté crut que rien n’eftoit indigne de fon application, lors qu’il s’agiF
foit des avantages &. de la commodité de fon peuple. Elle fit de fi bons
règlements pour le nettoyement des rües, & pour l’eftabliftemcnt d’une
quantité prodigieufe dc lanternes, que l’on commença auffitoft à marcher
très commodément lan u itô d e jour dans Paris, & q u ’il n’y e u t point
dc ville qu’on puft luy comparer pour la propreté.
C ’eft le fujet de cette médaille. O n y voit la ville de Paris debout fur
un pavé propre 6c uni, 6c tenant d’une main une lanterne. La légende,
URBS MUNDATA ET NOCTURNIS FACIBUS ILLUSTRATA, fignifie, la
Ville rendue propre, d f éclairée pendant la nuit par un grand nombre de
lanternes. A l’exergLic eft la datte 1 666.