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L E C O M B A T
1693.
D E S T E N K E R Q U E ,
A m u r pris par le R o y à la veiie de cent mille hommes piqua lî
fort les Alliez, qu’ils voulurent reftablir leur réputation par quelque ad ion
d ’éclat. Ils vinrent camper à Hall, & le marefchal de Luxembourg, poulies
obferver campa à Engtiien. L e 2 d’Aouft les Alliez avertis des poftes
que ce marefchal occupoit, & fçachant que fa droite eftoit dans un ter-
rein, où £i cavalerie ne pouvoit fe mouvoir, couverte fimplement d'une
brigade d’infanterie, marchèrent toute la nuit, & pleins de confiance l’at-
taquérent le 3 au matin. Ils y mirent d’abord beaucoup de defordre, &
gagnèrent du terrein. L e combats’opiniaftra; il y eut différentesattacptes
de poftes, fort vives & fort fiinglantes. Enfin après que la v id o ire eut efté
longtemps en balance, les François par ordre de leur général attaquèrent
l ’efpée à la main, & les Princes du fang à leur tefte, renverférent tout ce
qui fe trouva devant eu x , taillèrent en pièces l’infanterie ennemie, &
demeurèrent maiftres du champ de bataille & du canon.
C e f t le fujet de cette médaille. O n y voit un foidat, qui l'efpée haute
tient un fantaffin terralfé. L a légende, v i R TU S PED I TUM FR ANCORUM,
& l'exergue, P U GN A AD S T EN K E R C AM I I I AUGUSTI.
M DC XCII. fignifient, valeur de l'infanterie Françoife à Stenkerque k y
d'Aaufi I dp2.
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