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1682.
L E R O Y S E c o n d a m n a n t L U Y - M E S M E
d a n s s a p r o p r e c a u s e .
1 — 1 E s gens d’affairesprétendoient, que les maifons ballies
ciennes fortifications de la ville de Paris, qu’on appelloit les
nés, appartenoient au Roy. Ils avoient traité des droits de fa Majefté, &
fait des avances très confidérabies fur les fommes immenfes qui devoient
luy en revenir. C e tte prétention avoit troublé un nombre infini de familles,
fur les an-
foiîez jau-
& la confternation eftoit générale, non-feulement dans Paris, mais
dans les Provinces, parce que la décifion de cette affaire, faifoit une reg
ie pour les autres villes du royaume. Les commiffaires du Confeil examinèrent
les raifons de part & d’autre pendant quatre mois, & y trouvèrent
beaucoup de difficultez, fondées d’un cofté fur les anciennes loix,
& fur les déclarations nouvelles; & de l’autre fur la fo y des contrails, &
fur une longue poffeffion. Enfin, l'affaire fut rapportée, & balancée dix
lieures entières. Les voix fe trouvèrent partagées, & lors qu’il n’y eut plus
que le R o y à parler, le R o y décida contre fes propres intéreils en faveur
de fes peuples, & ordonna qu’on rendift aux Traitants tout l’argent qu’ils
avoient avancé.
C e f t le fujet de cettemédaille. La Juftice tient d’une main le plan des
anciennes fortifications de Paris. D e l’autre main, elle préfente fa balance
au R o y , qui la fait panclier du cofté qui luy eft oppofé. L a lé g en d e ,
ÆQUITA.S OPTIMI PRINCIPIS, & l'exergue, FISCUS CAUSA CADENS.
M DC LXXXII. fignifient, /e F ife , ou le Trifor Royal, perdant fa caufe
par [ équité ¿ r par la bonté du Roy. i 682.
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