jE s différentesfadions qui troubloient I’Eftat, fe couvroient du prétexte
ipécieux de l’intéreft public; ôc leurs chefs affedoient tous de demander
quelques changements dans la manière dont le royaume eiloit
adminiilrc pendant la minorité du Roy . Ainiî l’on attendoit avec impatience
qu’il euil atteint l’âge de quatorze ans, que la lo y prefcrit en France
pour la majorité des fouverains. Il y eiloit entré le 6 de Septembre,
ôc dès le 7 il vint en grande pompe tenir fon lit de juilice au Parlement,
où il déclara d’abord c|u’il alloit iè charger du gouvernement de i’Eilat.
L e Chancelier expliqua plus au long fes intentions, L a Reine ià mere
dit, quelle luy remettoit avec joy e lapuiiîànce dont elle avoit eilé dépo-
fitaire, Il la remercia en des termes pleins de tendreife ôc de majeilé. L e
duc d’Anjou frcre unique du R o y , le duc d’Orléans fon oncle, ie prince
de C o n ty , ôc tous les Seigneurs de la cour vinrent enfuite le faluer avec
un profond reipeél. L e premier p réiident, ôc les autres préildents failèu-
lérent auffi du zélé ôc de la fidélité de la compagnie. Alors on ouvrit les
portes pour l’audience publique :1 eR o y fît lire ôcenregiflrer un édit contre
les duels, ôc une déclaration contre les blafphemateurs ; ôc ces fages
ordonnances furent une heureiife époque du commencement de ià
majorité.
C ’e ll le fujet de cette médaille. L a Reine mere remet au R o y un g ouvernail
femé de fleurs de ly s , Ôc pofé fur un globe aux armes de France. La
légende, REGE LEGITIMAM ÆTATEM ADEPTO, fignifie ie Roy parvenu
à [âge de Majorité. L ’exergue VI. SEPTEMBRIS M. DC. LI. marque la
date, le C. de Septembre j 6y i .