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L E p o r t D E T O U L O N ,
i - O u LON eft une des plus confidérabies villes du Royaume par
la bonté dc les rades & de ion port. L'augmentation des forces nava^
les du R o y y a fi fort accnî le nombre des habitans, que fa Majefté a
jugé à propos d'aggrandir la ville, tant du cofté de la tirer, que du cofté
de la terre, & a fait entourer de baftions la nouvelle enceinte. L ’ancien
port ne s’eftant pas trouvé affez g rand pour contenir beaucoup de vaif-
ieaux, on a fait à grands frais un nouveau port, qu’on appelle la nouvelle
D a r c e , où il peut tenir aifément cent vaiffeaux de guerre. C ’eft fur
les bords de cette nouvelle Da rce , qu’on a bafti un vafte & magnifique
^ e n a l , accompagné de grands magafins & d'afteliers différents, de
fonderies pour les canons & pour les mortiers, & de tout ce qui eft né-
ceffaire pour les arfenaux de Marine. O n n’entre dans l’ancien ni dans
le nouveau p ort, que par un canal eftroit, bordé de canons à fleur d’eau.
Les diverfes rades font toutes très belles & très feures. C e lle , qu’on
nomme particulièrement la rade de T o u lo n , & celle de Morillon, fe
combloient par les terres que deux petites rivières y charrioient continuellement
: le R o y pour y remedier, a fait détourner le cours de ces
petites rivières. Enfin, divers forts, & plufieurs batteries de mortiers &
cle canons, placées de diilance en diilance, mettent ces rades à couvert
de toutes les entreprifes des ennemis.
C eil le fujet de cette médaille. O n y voit ie plan de la ville, de far-
fenal, & du port. Pallas, aiîîfe fur des nuées, paroift en avoir ordonne
tous les travaux. La légende, t o l o n i i p o r t u s e t n a v a l e , fignifie,
/e Porc ¿ r tArfenal deToulou. L ’exergue marque l’année i6 8 o . où la
jîlufpart de ces ouvrages ont efté achevez.
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