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> H a r l e s II. R o y d’E iîiagne, n’ayant point d’enfans, & le voyant
fur le point de mourir, voulut alïèurer la tranquillité de fes peuples. Sa
fucceflîon appartenoit de droit à Loüis Dauphin de France fon neveu.
Mais comme il prévoyoit que les renonciations faites lorfque le R o y
époufa rinfànte, pourroient allumer une guerre funefte à la Chreftienté,
il les déclara nulles par Ion teftament; & pour ne pas aliarmer les autres
Puiftânces par la réunion de tant de Monarchies en une feule, il appeila
à la fucceflîon de fes royaumes Philippe de France duc d’Anjou, fécond
fils de Monfeigneur le Dauphin. AulFitoft après là mort les Régents,
qu’il avoit eftabiis, chargèrent f Ambaiïàdeur qui eftoit alors en France,
de préfenter au R o y ce Teftament, 6c de luy demander fon petit Fils pour
R o y d’Eipagne. Et fa Majefté déclara, qu’en veüe de maintenir la paix
de l’Europe, Elle acceptoit le Teftament de Charles II. R o y d’Efpagne
fon beau frere,6c que Monfeigneur, héritier légitime, fe départoit de
fes droits en faveur de fon fécond fils. Dè s que cette déclaration fut publique,
Monfeigneur le duc d’Anjou reçeut en qualité de R o y d’Eipag
n e , tous les honneurs deüs à fon rang.
C ’eft le fujet de cette médaille. Monfeigneur le duc d’Anjou eft à ia
droite du R o y , 6c font tous deux couverts. L ’AmbaiTadeur d’EijDagne
embralîê les genoux de fon nouveau maiftre, 6c Iuy baife la main. L a
légende, r e x v o t i s h i s p a n o r u m c o n c e s s u s . ; 6c l’exergue,
PHIL IPPUS D U X A N D E G A V E N S I S . M DCC. fignifient, Philippe duc
d ’Anjou accordé pour Roy aux voeux de l ’Efpagne. ly o o .