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L A P R I S E D E C A M B R A Y .
J E fiége de Cambray fuivit de près la rédudion de Valenciennes.
L e R o y ne pouvoir foire de conqueile plus importante & plus nécelfai-
re à fon royaume. C 'c llo it la place la plus avancée vers la frontière. Les
partis qui en fortoient pendant la guerre défoloient la Picardie, & m ettoient
tout le pays fous contribution jufqu’à la rivière d’O ife. La ville
eiloit forte, la citadelle paffoit pour la meilleure que les Efpagnols euffent
dans les païs-bas, & la faifon fevorifoit les affiégez. Cependant le
R o y en z i jours fe rendit maiilre & de la ville & de la citadelle. Aiiifi les
provinces voifines fe trouvèrent à couvert des malheurs où elles elloient
continuellement expofées. Les peuples de la campagne commencèrent
à cultiver leurs terres fans inquiétude, à l’ahty dc ces mefmes remparts,
d ’où l’ennemi venoit toutes les années ravager leurs champs, & enlever
leurs moiiïbns.
C ’ell le fujet de cette médaille. Un laboureur, menant fa chaî né, marque
la tranquillité reftablie dans la campagne. O n voit dans i'éloigne-
ment la ville de Cambray. Les paroles de la légende, M E T u s f i n i u m
SUBLATUS; & celles de l'exergue, c a m e r a c o c a p t o x v i i a p r i l i s
M DC LXXVII. fignifient, frontières délivrées de la crainte des inctnfwns,
par la prife de Camhray le J y d Avril / 6 y y .
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