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I L y avoit encore quelque chofe à defirer pour la beauté de Paris, &
pour la commodité de fes habitants. Le pavé de cette grande ville, commencé
fous le regne de Philippe Augu ile, eiloit depuis longtemps très
négligé ; il en manquoit en plufieurs endroits; les ruiffeaux cftoient fort
creux, la plufpart n’avoient pas alfez de pente pour l’efcoulement des
eaux; & les voitures ne pouvoient paifer qu’avec peine. Dès l’année 1 660
le R o y avoit voulu y remédier, en donnant une groife fomme pour le
reftabliffement du pavé; mais le temps que l’on y employa, fervit feule-
ment à faire comprendre la grandeur & la difficulté de l’entreprife. Sa
Majefté, loin d’en eftre rebutée, fit des fonds beaucoup plus confidéra-
bles pour un nouveau pavé, dont on régla la qualité, la groffeur, le niveau
& l’entretien, afin que rien ne manquaft à cette partie de l'embel-
liftèment de la capitale.
C eft le fujet de cette médaille. O n voit une femme debout fur un ter-
rein fort uni, elle tient de la main droite un niveau pour marquer qu’on
a applani & drefle les rües. Elle appuyé fa gauche fur une petite roüe qui
repréfente la facilité du charroy. Les mots de la légende, u r b s n o v o
LAPIDE s t r a t a , fignifient, la ville de Paris pavée de neuf. L ’exergue
marque la datte j 66y.
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