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1664.
L E S C O M P A G N I E S D E S I N D E S .
U e l q u e avantageux que fuÎl le commerce de l’Amérique, il ne
fe ioÜftenoit qu’à peine fur le crédit des particuliers qui l'avoient entrepris;
ôc on jugea que l’authorité royale pouvoit feule le faire fleurir.
Dans cette veüe, le R o y forma au mois de May une compagnie à laquelle
il fournit tous ies fecours néceifaires : il luy accorda de grands
privilèges, luy donna des vaiflèaux ôc des foldats, entra dans la dépenfe
des armements, Ôc fit des avances gratuites, qui fe montoient àplufieurs
millions. II laiifa aux intéreiTez la joüiiTance de toutes les terres Ôc ifles
qui luy appartenoient, Ôc leur abandonna mefme la propriété de ce qu’ils
pourroient conquérir avec fes armes. Au mois d’A ouft, fa Majeilé fît un
femblable eilabliifement pour le commerce des Indes Orientales : elle
aida les aiTociez de fecours encore plus confidérahles, &Ies honora de
prérogatives plus importantes; enfin elle n’oublia rien de ce qui pouvoir
augmenter le commerce de fes fujets, ôcl’eilendre jufqu’aux nations les
plus reculées.
C ’e il le fujet decétte médaille, où l’on a repréfenté Mercure, dieu
du commerce, avec fa bourfe Ôc fon caducée, regardant des balots fur
le port, ôc des vaiifeaux à la rade. L a légende Ôc l’exergue, JUNGEN-
D I S C ÔM M E R C IO G E N T I B U S , SO C IE TA T E S N E G O T IA T O R U M
IN UTRAMQ.UE INDIAM. M DC LXIV. fignifient, Les Compagnies des
Indes ejîablies cn 1 6 64. pour faire k commerce avec les nations les plus
éloimées.
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