I P r e s que Rliimbcrg, W e fe l, Burich & Orfoy eurent capitulé, le
R o y sempara de Rées, d’Emmerick, de Do e tkum . de G rol & de plu-
iieurs autres places dans le duché de Cléves. M ais, comme le relie du pays
ennemi fe trouvoit fermé & défendu de tous collez par de groffes rivières
ou de profonds canaux, il paroiffoit prefque impoffihie de faire de
plus grands progrès. Cependant, fa Majefté qui vouloir pénétrer dans le
coeur de la Hollande, fe rendit fur les hords du Rhin vis à vis du fort de
1 olhuys, & réfolut de tenter le paffage. Deux mille chevaux détachez,
& plufieurs volontaires de diftindion qui s’eiloient mis à leur tefte fe jet-
tei-entavec intrépidité dans le fleuve. Les Hollandois poftez de l’autre
coite avec un gros corps de troupes, firent d’inutiles efforts pour les re-
poullen Trois de leurs Efcadrons qui s’eftoient avancez fièrement dans le
Rhin durent prefqu’auffiîoft renverfez, & rien ne put arreiler les François.
Des qu ils eurent paffé, le prince de C ond é & le duc d’Enguien les
menèrent a I infantené ennemie retranchée fous le fort de Tolhuys Ils la
rompirent en peu de temps, tuèrent plus de cinq cens hommes, & firent
près de quatre mille prifonniers. Toutes les barrières de la Hollande fe
■ trouvèrent forcées par une ad ion fi hardie & fi heureufe.
C e l l le fujet de cette médaille. La V id oire couronne le R o y , qui
o u e a u x pieds le fleuve du Rhin. Les mots de la légende, TRANATUS
RHENUS, & ceux de fexergue, HOSTE RIPAM ADVERSAM OBTINEN-
TE. XII JUNI I M DC LXXII. fignifient, k Rhinpajfé à la nage enprêfen-
ce des ennemis, le 1 2 de Juin l iy 2 .
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