L ’ E S T A B L I S S E M E N T D E L ’ A C A D E M I E
D E S I N S C R I P T I O N S E T M É D A I L L E S . T J A France n’avoit pas encore eilé alîèz occupée du ibin de laiiîèr à
ia poftérité une juile idée de fa grandeur. Les plus glorieux événements
eiloient oubliez, ou couroient rifque de l’eilre, parce qu’on négiigeoic
d’en conferver la mémoire fur le marbre 6c fur le bronze. O n voyoit peu
de monuments publics; ôc Jufqu’alorslefoin de les dreifer avoit eilé p refque
abandonné à l’imagination ôc au caprice de quelques particuliers. L e
R o y regarda, comme un avantage pour la nation, l’eilablÜïêment d’une
Académie deilinée à travailler aux infcriptions, aux devifes, aux médailles;
ôc à refpandre fur ces fortes d’ouvrages le bon g ou il 8c la noble iim-
plicité, qui en font tout le prix. Il forma cette compagnie d’un petit
nombre d’hommes choifis dans l’Académie Françoife, & il ne fut pas
longtemps fans leur donner des marques de fa libéralité. Les nouveaux
académiciens, cherchant un objet digne de leur application Ôc de leur
reconnoiifance, s’occupèrent auffitoll à faire des médailles fur ce qu’ils
trouvèrent de plus remarquable dans le regne de fa Majeilé, ôc à fe former
des regles pour rendre aux fiecles à venir un fidelle témoignage des
grandes aélions.
C ’e ll le fujet de cette médaille. O n y voit Mercure écrivant avec un
ilile à l’antique fur une table d’airain; il s’appuye du bras gauche fur une
urne d’où fortent des médailles, ôc il y en a une tablette rangée à fes pieds.
L a légende, RERUM GESTARUM FIDES, fignifie monuments fidelles des
grandes adions, ôc fexergue, ACADEMIA REGIA INSCRIPTIONUM ET
n u m i s m a t u m i n s t i t u t a . m D C L X I I I . UAcadémie Royale des
Injcriptions ¿T Médailles ejîablie en 1 6 6y.
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