L A PR ISE D E T R IN , E T D E P O N T -D E -S T U R E ,
( > E ne fut pas feulement en Flandre, & fur la Méditerranée, que l’on
reconnut le bonheur du nouveau regne ; les Efpagnols firent encore cette
année deux pertes confidérahles en Italie. Ils s’eftoient emparez de
T r in , & de Pont-de-Sture dans le Montferrat, & traverfoient les deffeins
de la France, en coupant la communication de Turin avec C afil. L e
prince Th oma s, oncle du duc de Savoy e, ôc général de l’armée Franço
ife , entreprit de les chaffer de ces deux portes, ôc mit d'abord le fiége
devant Trin. C e tte ville iîtuée dans des marais, ôc fortifiée de nouveaux
ouvrages, avoit une garnifon de mille hommes d’infanterie, de trois
cents chevaux, ôc de deux cents cuiraiîîers. L e iiége fut long : les Efjja-
gnols tentèrent plufieurs fois de fecourir la place; mais enfin elle fut
obligée de fe rendre le 24. de Septembre. P en d e temps après, le prince
Thomas ertant tombé malade, le comte du P lc iîîs -P raflin, à qui il
avoit laiffé le commandement de l’armée, aiîiégea P o n t-d e -S tu re , ôc
le prit le 28. d’O élobre , après treize jours de tranchée ouverte. L a co n -
querte de ces deux places mit Caiàl en fcureté, & rendit la nav'îgation
du P ô libre aux François.
C ’ert le fujet de cette médaille. L e fleuve du P ô tenant d’une main
fon Gouvernail, s’appuye de l’autre fur fon Urne. La légende ôc l’éxer-
g u e , PADUS LIBER, TRINO ET PONTE-STURÆ CAPTIS. M. D C XLIII.
lignifient, Le Pô rendu libre, par la prife de Trin ¿ f de Pont-de-Sture
en J C 4 T
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