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C A T A L O G N E .
— I E s armes du R o y ne profpéroient pas feulement en Flandre, & en
Allemagne. Le comte de Schömberg pourfuivoit en Catalogne ie duc
de faint Germain, qui commandoit l’armée d'Efpagne, & qui s’eiloit retranché
fur le P ont Mayor de la rivière du Ter. Les François forcèrent ce
paffage l’efpée à la main. La cavalerie Efpagnole gagna en defordre la
montagne voifine, & le duc de faint G ermain fe fauva dans Gironne avec
fon infanterie. L e fort Joü y, défendu par le canon de Gironne mefme,
& par 300 hommes foufienus de toute la cavalerie, fut emporté le leni
demain après un aifaut très long & très rude. Enfuite le comte de Schömberg
s’empara d’Ampurias, polie confidérable fur ie bord de la mer. La
vigueur, que les François tefmoignérent dans toutes ces a v io n s , & la retraite
du V ice roy, forti de Gironne, de peur d’y eilre affiégc, jettérent
une telle efpouvante dans le païs, que les villes & les bourgs ouvrant
leurs portes, mirent les troupes de fa Majeilé en ellat d’entreprendre le
fiége de Bellegarde. L a fituation de cette place bailie fur le haut d’une
montagne, qui la rend prefque inacceffible, trois forts royaux, & plufieurs
autres ouvrages quon y avoit encore adjoûtez, ne l’empefchérent
pas de capituler après cinq jours de tranchée ouverte; ce qui termina g lo -
rieuiement la campagne.
C eft le fujet de cette médaille. Hercule, la maiTué levée, marche au
pied des montagnes. O n voit près de luy l’Efpagne eftonnée. Les mots
de la légende, CATALONIÆ a d i t u s OCCUPATï , fignifient, lesFrançois
maiftres despajfages de la Catalogne. Et ceux de fexergue, LXXX URBI-
BUS AUT OPPIDIS CAPTIS. M DC LXXV. Prije de quatre-vingts villes
oîL bourgs. 1 6y g.
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