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III
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E n d a n t que ies forcesde laFrance eftoient occupées en tant de
lieux diférents, le duc de Savoye crut pouvoir faire quelque conquefte
en Provence. Le 11 de Juillet il paftà le Var avec une armée de 25000
hommes, «Si le 15 il marcha vers Tou lon pour en faire le ftége. L a flotte
des alliez qui eftoit venüe moüiiler à quatre lieües de là, lui ayant fourni
l'artillerie «Sc ies munitions néceiTaires, il s eftablit d’abord fur la haateur
dc S."" Catherine. II y dreftà plufieurs hatteries contre les forts qui fervent
de deffenfes à la Place; ôc il en voyoit déjà le iuccès, lorfque le marefchal
de T e ffé , fuivi des milices du païs Ôc des troupes de ia Marine,
réfolut de le chaifer d’un pofte ft avantageux. L ’ad ion fut vive Ôc fan-
glante. L e duc de Savoye fut rejette dans la plaine, «Sc après avoir perdu
une partie de fon canon ôc de fon armée, il fut enfin obligé d'abandonner
fon entreprife, Ôc de repaiTer le Var.
C ’eft le fujet de cette médaille. O n y voit la ville d eToulon repréfentée
fous la figure d’une femme couronnée de tours, tranquillement afîife
au bord de la mer, tenant d’une main un gouvernail ôc de l’autre un b ouclier
à fes armes. Derrière elle, un cheval libre paiffant dans la prairie.
Les mots de lalégende, P U L S I S A D VARUM h o s t i b u s , ôc ceux de
l’exergue, t e l o o b s i d i o n e l i b e r a t u s x x a u g u s t i m d c c v i i .
fignifient, ks ennemis forcez d ’abandonner k fiége deToidon, ¿ r de repaffer
k Var k 20 d ’AouJî ly o y .