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M O N T M E L I A N .
) U r la fin de la Campagne, le fleur de Catinat eut ordre d’attaquer
le chaileau de Montmélian. L a tranchée fut ouverte le 1 7 de Novembre.
C e chaileau ell baili fur le roc au milieu des Alpes, & paroift inacceffible.
Une fituation fi avantageufe, jointe aux rigueurs de lafaifon,
dans un pais prefque toûjours couvert de neige , augmentoit de plus en
plus 1 opiniaftreté des affiégez. Mais rien ne put rallentir l'ardeur des troupes
du Roy. Elles pouffèrent leurs travaux, & leurs attaques, avec tant de
patience & d intrépidité, qu’au bout d’un mois on attacha le mineur au
baftion Beauvoifin. L a place pouvoit encore tenir quelque temps : mais
par un effet du mefme bonheur, qui avoit favorifé les François à N ice ,
une bombe tomba fur la contremine, y mit le fe u , & fit fauter une grande
partie du baftion. Auffitoft le fieur de Catinat détacha des grenadiers,
qui s’y logèrent, & le Gouverneur, qui fe vit alors fans reffource, capitula
le 22 de Décembre.
C ’eft le fujet de cette médaille. L a ’V iaoire efcrit fur un bouclier : elle
ell alfife au pied d’un rocher, fur le haut duquel eft le chafteau de Montmélian.
L a légende, m o n s m e l i a n u s c a p t u s , fignifie, Montmélian
yi z t f . & l’exergue XXI DECEMB. M D C x c i . ¿ 2/ de Décembre 1 6 a i .
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