L A P R I S E D E C O U R T R A Y E T D E D I X M U D E .
■ » ^ U a n d le R o y eut affez longtemps attendu que les Efjiagnols luy
fiffent raifon, touchant fes prétentions Ihr les dépendances des villes qui
luy avoient eflé cédées par le traité de Nimegue, & principalement lur
les chailellenies d A lo il & de Courtray, Il réfolut de les y contraindre.
Mais avant que d'en venir à la force ouverte, fa Majeilé envoya fur les
terres d’Efpagne des troupes commandées par le marefchal d’Humiéres,
avec ordre de n’y commettre aucun ad e d’hoffilité. Les Efpagnols regardèrent
ce procédé comme une invafion, & firent attaquer une des gardes
de l’armée du R o y par un détachement de la garnifon d'Oudcnar-
dc. Alors le R o y , juftement indigné, donna ordre au marefchal d'Humiéres
d’affiéger Courtray, & Dixmude. Courtray ne tint que deux
jours, & Dixmude, à la première approche des troupes Françoifes, cn-
voya fes clefs.
C ’eft le fujet de cette médaille. O n y voit Mars, qui préfente à l’Efpa-
gn e le traité de paix. La légende „ M A R s JU S NEGATUM repetens,
iignifïe, Mars f e faifant la juftice qu’on luy refufe. Le xe rgu e , CURTRACUM
ET DIXMUDA CAPTÆ. M DC LXXXIII. Prife de Courtray, ¿ r de
Dixmude. i 68 ?.
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