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lP res vingt-quatre conférences, la paix entre les deux Couronnes
fut iîgnée le 7 de Novembre. Dans tout le cours des négociations, le
R o y n avoit rien oublié de ce qui pouvoit efteindre les anciennes difcor-
des, & prévenir les occailons d’une nouvelle rupture. Comme fon mariage
avec l'Infante avoit paru le moyen le plus ièur de réunir les coeurs,
il en fît la première condition du traité. D ’ailleurs pour raiïéurer les Efpagnols
allarmez par fes dernières conqueiles, il voulut bien leur céder une
partie des villes qu’il avoit prifes dans les Pays-bas, ôc abandonner tout
ce qu’il avoit conquis au delà des Alpes ôc des Pyrénées. Enfin, pour laif-
fer auffi la France moins expofée aux entrepriiês de fes voifins, on convint
que fa Majeilé retiendroit l’Artois, ancien domaine de lès prédeceP
feurs, avec quelques villes maritimes de Flandre, Ôc quelques autres dans
le Hainault & dans le Luxembourg, qui donnoient aux deux Eilats des
frontières plus déterminées. Ainfi malgré les obilacles qu’on avoit fi longtemps
crus infurmontables, la prudence Ôc la générofité du R o y ellabli-
rent la paix fur ies plus folides fondements.
C ’e il le fujet de cette médaille. O n y voit le R o y repréfenté fous la
figure d ’un jeune Mars qui dépofe une couronne de laurier fur l’autel de
iaPaix. L a légende, FUNDATOR PACIS , fignifie [auteur dune paix fo -
lide. L ’exergue, FOEDUS a d PYRENÆOS VII NOVEMBRIS m . d c . LIX,
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