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Mil-- J— jE brait qui courut, que le R o y auroit au printemps deux armées
fur le R hin, détermina les Impériaux à tourner leurs forces de ce collé-là.
C e bruit continua jufqua l’ouverture de ia Campagne, & on ne pénétra
point le véritable deffein de fa Majefté. Les officiers généraux, deftiiiez
à fervir en Allemagne, reçeûrcnt en chemin un contre-ordre, & fe rendirent
en Flandre, où le R o y avoit réfolu d’affiéger Ath. La place fortifiée
de huit baftions, avec dc bons dehors & un foffé plein d’eau, également
large & profond, avoit une garnifon nombreufe. L ’eledeur de
Bavière, & le prince d’Orange , à la tefte de cent mille hommes, marchèrent
pour la fecourir, mais ils ne jugèrent pas à propos de liazardcr
la bataille. Ainfi cette place, qui paroiil'oit devoir eftre fi meurtrière, fe
rendit ie y de Juin, après treize jours de tranchée ouverte, & ne coufta
pas plus de i oo hommes aux affiégeants. Les armées de France campèrent
enfuite des deux coftez de la Den re , & toûjours dans le païs
ennemi.
C ’eft le fujet de cette médaille. O n y voit un foidat, qui préfente au
fleuve de Denre un eftendard François. L a légende, TENERA GALLIS
PA T E N S , fignifie, la D am ourertc ma François. L ’exergue, ATH A
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