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S I E G E D ' H A G U E N A U .
L a perte, que les Impériaux avoient faite au combat d'Altenheim,
ne leur olla pas l'efpérance de profiter du defordre, où ils fe figuroient
que devoit eftre l’armée Françoife depuis la mort de fon général. Renforcez
d'un corps de troupes, qui les rendoit fort fupérieurs en nombre,
ils palfent le Rhin fur le pont de Strasbourg, & marchent à grandes journées
dans l’Alface. Leur deifein eftoit d'y eftablir des quartiers d’hyver,
afin d’ouvrir de bonne heure la campagne l’année fuivante, & de pénél
trer dans quelque province de France. L ’éxécution de leur projet commença
par le fiége d'Haguenaii, place affez mal-fortifiée, & où il n’y
avoit qu’une foible garnifon. Les ennemis fe promettoient de l’emporter
d’affaut, dès que leurs batteries, qui tiroient déjà, auroientfait brèche.
Cependant au premier avis qu’ils eurent que l’armée du R o y marchoit à
eux, ranimée par la préfence du prince de C on d é , qui en avoit pris le
commandement, ils levèrent le ftége avec précipitation. Les deux armées
furent longtemps à fe fuivre, & à s’ohferver l’une l’autre ; mais enfin, au
commencement de Novembre, les Impériaux firent repaffer le Rhin à
une partie de leurs troupes, & tous leurs projets fe terminérentàprendre
des quartiers d’hyver clans leur p ropre païs.
C ’eft le fujet de cette médaille. La France tient d'une main une couronne
d herbes fleuries, & une efpée; & de l’autre un bouclier, dont elle
couvre l’Alfacc. L a légende, SALUS ALSATIÆ, fignifie k falut lU [ A lface
; Si l’e,xergue, h a g e n o i a o b s i d i o n e l i b e r a t a x i v . s e p t e m b ,
M DC LXXV. le fiege f£Haguenau levé le 1 4 de Septembre 1 6 y p .