E s ennemis qui eiloient fort fupérieurs en Aliàce au commencement
de la campagne, alîîégérent ôc prirent Landau, mais y ayant perdu
beaucoup de monde, ils lurent obligez de repaiTer le Rhin immédiatement
après cette expédition. L e marefchai de Catinat détacha le marquis
de Villars avec une partie de l’armée Françoife, pour eiTàyer de pailèr
le Rhin à Fluningue; &. la commiiîîon eiloit d’autant plus difficile, que
les Allemands eiloient retranchez fort près du pont : mais il les en déplaça
cn faifantfemblantd’actaquerlapetitevilledeNeuhourg, par où il auroît
coupé leurs convois. Alors le marquis de Villars paiFi le Rhin ians perte
de temps, & fuivit les ennemis avec tant de diligence, qu’il les joignit
près du fort de Fridlingen. Comme ils fe fioient extrêmement fur leur
cavalerie qui eiloit beaucoup plus nombreufe, ils abandonnèrent la protedion
de ce fort, &. marchèrent aux François, qui après avoir eiTuyé
leur fe u , les chargèrent à leur tour l’épée à la main, avec tant de vigueur
qu’ils les culbutèrent, &; les pourfuivirent jufqu’à un défilé qu’ils pafférent
en defordre, après avoir perdu environ 4000 hommes, 10 pièces de canon,
3 paires de timbales, & 3 7 drapeaux ou eftendards.
C ’eft le fujet de cette médaille. L e Rhin appuyé fur fon urne, regarde
avec eilonnement un trophée élevé fur lès bords. La légende êc l’exerg
u e , T R A J E C T O RHENO, DE GERMANIS AD FREDELINGAM XIV.
OCTOBRIS M DCCII. fignifient k s Allemands battus au-delà du Rhin
près lie Fridlingen, le 1 4 d ’Odobre I J 0 2 .
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