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J A profonde fageffe du R o y l’engageoit à feindre d’ignorer les ligues,
qui fe formoiem contre luy, depuis la conclufion de ia Trêve, il
fotiffroit pourtant avec impatience l'oppreffion du cardinal de Fullem-
berg à C o lo gn e , & l’opiniailreté de l’E lcdeur Palatin, à ne vouloir rendre
aucune juftice à la ducheffe d’Orléans. D ’ailleurs, fa Majefté fçavoit
ies fourdes intrigues que la Maifon d’Auftriche, les Proteftants d'Allemagne
, & le prince d O ran g e , tramoient enfemble dans toutes les cours de
l’Europe. Rien toutefois ne détermina d’avantage le R o y à prévenir fes
ennemis, que les mefures fecrettes de l’Empereur pour s’accommoder
avec les Turcs, afin de venir enfuite avec toutes fes forces fondre fur la
France. Sa Majefté envoya Monfeigneur le Dauphin vers ies frontières
d’Allemagne, avec une puiffante armée commandée fous fes ordres par
le marefchal de Duras. C e Prince affiégea d’abord Phiiisbourg, q u i,
malgré la làifon avancée, les pluyes continuelles, & la valeur des affiég
e z , capitula au bout de d ix -neu f jours de tranchée ouverte.
C eft le fujet de cette médaillé. L a Viéloire polè un pied fur l’urne du
R hin, & les fortifications de Phiiisbourg paroiifent dans l’éloignement.
L a légende, p r o v i d e n t e r , fignifie. Effet de k prévoyance. L ’exergue,
PHIL IPPIBURGUM EXPUGNATUM XXIX OCTOB. M DC LXXXVIII.
Phiiisbourg pris le 2p d’Oélobre j ( 8 S.
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