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1678.
L ’ E X P E D I T I O N D E G A N D ,
-* I A N s le deffein qu'avoit le R o y d’affiéger G an d , ii n’oublia aucune
des précautions, qui pouvoient affeurer le fuccès d’une fi grande entreprife.
Après avoir fecretement envoyé ordre au marefchal d'Humiéres
d ’mveffir la place le 1 de Mars, il partit avec la Reine au mois de Février.
Mais pour cacher aux ennemis fon véritable deffein, au lieu de prendre le
chemin de Flandre, il alla à Metz; & laiffiint la Reine à Stenay, il tourna
tout à coup vers Gand. A fon arrivée tout fe trouva comme il l'avoit ordonné;
les troupes pourveües abondamment de vivres & de fourrages;
les quartiers déjà pris; les lignes prefque achevées, & la tranchée prelle L
ouvrir. Les Efpagnols furent effonnez d’apprendre en un mefme jour,
que plufieurs de leurs places eiloient invellie,s. La nouvelle du fiége de
Gand, leur vint la dernière, & leur parut la plus incroyable.
C ’eil le fujet de cette médaille. O n voit deux femmes dans un camp,
celle qui arrive en volant, & qui tient d’une main une flèche, & de l’autre
un fable ailé, repréfente la Diligence. C e lle , qui tenant une corne
d ^ on d an ce , ell affife fur un mortier A bombes, & a fous fes pieds une
pièce de canon, des boulets, 6c des outils à remuer ia terre, repréfente la
Prévoyance. La ville de Gand paroift dans leloignement. Les mots de la
légende, CE L ER I t a s e t P R O V ID E N T IA , fignifient, la Célérité ¿ r la
Prévoyance. Ceux de l’exergue, EXPEDITIO GANDAVENSIS INEUNTE
MARTIO M DC LXXVlil. veulent dire. Expédition deGand au commencement
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