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III
C O M M I S S A I R E S
E N V O Y E Z D A N S L E S P R O V I N C E S . R Ie n ne contribue tant au bonheur & au repos d’un royaume, que
1 exade adminiftration de la juilice. L e R o y avoit déjà fait de nouvelles
Ordonnances, qui prefcrivent aux Magiilrats la manière de fe conduire,
foit dans le C iv il, foit dans le Criminel. Mais comme avec le temps, &
fur tout loin des yeux du Prince, l’obfervation des meilleures loix fe relafche;
(il Majeilé, toûjours attentive au bien de fes fujets, envoya dans
les Provinces quatre Confeillers d’E flat, <5c n euf Maiilres des Requeiles,
pour efcoLiter les plaintes des peuples, & pour efclairer de plus près la
conduite des Juges inférieurs. C e tte compagnie de Magiilrats choiiîs,
alla d’abord tenir fes féances à Limoges, Si enfuite à Poitiers. L a C om -
miiîion ne fut pas de longue durée. S i elle ne laiiïà pas de produire de
grands biens. O n délivra les Provinces de divers fcelérats, que la connivence,
ou la négligence des Juges laiiToit joüir d’une impunité dange-
reuiè. O n fufpendit, on dépola plufieurs Officiers convaincus d’avoir
prévariqué dans leur miniilére; on régla les fonélions, on fixa les droits
des Tribunaux fubalternes; enfin, on reforma un grand nombre d’abus;
ce qui attira de toutes parts au R o y les bénédiélions de fes peuples.
C ’ell le iujet de cette médaille. L e R o y , vefiu de fes habits royaux,
donne fes ordres à. la Juilice, qui part en mefme temps. L a légende,
TUTATOR POPULORUM, fignifie, le Protedeur des Peuples. L ’exergue,
EMENDATI PROVINCIARUM JUDICES. M DC LXXXVIII. Reformation
de la Jufke dans les Provinces. 16 8 8 .
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