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J A gloire que les armes du R o y s’acqueroient par tant de fuccés en
Flandre, fut encore augmentée par un nouvel avantage fur la Méditerranée.
Le s E fpagnols fe croyoient m aiilres de cette mer. O utre les vaif-
feaux qu’ils tenoient dans leurs ports, ils avoient encore à la rade de G ibraltar,
cinq galions, iïx navires d’O flend e , &. quatorze de Dunkerque.
L ’armée navale du R o y n’eftoit au contraire compofée que de vingt vaif-
ieaux de guerre, de deux frégates, 6c de deux bruilots. Néantmoins le
d uc d eB ré zé , amiral de France, réfolut de les aller chercher jufque fur
leurs çoftes. Il s’empara d’abord de fix baftimeiits près de Barcelone : 6c
comme il s'appreftoit à continuer fa route, ie vent devenu contraire
l ’obligea de faire voile vers le cap d e G ates, 6c d’y mouiller. Tandis qu’il
y eftoit à l’anchre, il vit approcher la flotte ennemie ; & quoyqu’inférieur
en nombre, il l’attaqua, & la défit après-un combat fort opiniaftré. Un
galion d’E ipagne, l’amiral de Naples, 6c un des plus forts vaiifeaux de
Dunkerque furent brulîez. O n fc rendit maiftre de quelques autres : le
vice-amiral fut pris à l’abordage, 6c ce ne fut qu’à ia faveur de la nuit que
le refte de la flotte fe iâiiva dans le port de Cartha g éne, où mefme quatre
ou cinq navires Dunkerquois coulèrent auffitoft à fond. C ette v id o ire
fut d’un heureux augure pour la puiftànce maritime de la France.
C ’eft le fujet de cette médaille. Neptune appuyé de la main gauche
fur fon Trid ent, met de la droite une couronne roftrale fur la tefte de la
France. La légende, o m e n im p e r i i MARITIMI , ûgmiic Préfage de
tempire de la Mer. L ’exergue, HISPANIS VICTIS AD CARTHAGINEM
NOVAM IV. SEPTEMBRIS. M. DC. XLIII, Efpagnols défaits près de Carthagéne,
le 4. de Septembre, i 64^.
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