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L E s Ans périlToient infenfiblement en France par le goufl que l ’on
y avoit pris pour les manufadures eftrangéres. La plufpart des ouvriers
elloient ou réduits à la mendicité, ou obligez d’aller chercher ailleurs du
travail, pendant que les peuples voifins tiroient des fommes immenfes
du royaume par les marchandifes qu’ils y envoyoient. L e R o y jugea que
pour réveiller l'indullrie naturelle de la Nation, il falloit faire fleurir les
anciennes manufadures, & en ellahlir de nouvelles. Il fit d’abord examiner
les lieux qui feroient les plus convenables; on dreffit enfuite par fon
ordre des ftamts & des règlements propres à perfedionner les ouvrages :
Enfin fa Majeilé prit les plus julles mefures, non feulement pour engager
fes fujets à fe paifer des marchandifes du dehors, mais encore pour faire
rechercher celles de France par toute la terre. C ette extrême attention
du Prince fembla redonner la vie aux Arts dans fon royaume.
C ’e ll le fujet de cette médaille. O n y voit Minerve, qui près d’elle a
des fiifeaux, une navette, des pelotons de laine, & une pièce de tapiffe-
rie. La légende, P A R E N S A R T IU M , fignifie. Royaume enrichi par ies
A r ts, dont Minerve ell le fymbole. L ’exergue, M A N U F A C T O R U M
OPERUM FABRICÆ RESTITUTÆ. M DC LXIX. marquent/ f i
res reftablie s en 1 6 6 g .
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