' I
A
:
A L y avoit lieu <îe craindre que la paix ne cauiàil du relaichement dans
ies troupes, que le R o y avoit confervées après le traité des Pyrénées.
Pou r les tenir en haleine, fa Majefté ordonna que l’on continueroit de
ies occuper à différents travaux ; qu’on leur feroit faire des marches, des
campements, Sc m efme de feintes attaques : mais elle ne crut pas devoir
fe repofer d ’un foin fi important fur ies feuls officiers. Après avoir fait elle-
mefme plulîeurs reveües particulières, elle en ordonna une générale pour
ie 15 de Mars dans la plaine de Compiegne. Les troupes animées par la
préfence & par la libéralité du prince, y iîgnalérent pendant trois jours
leur adreftê dans tous les exercices militaires. Ainiî en rappellant au mi-
iieu d’une paix profonde toutes les images de la gue r re , le R o y trouva
ie moyen d’avoir tousjours des ibldats accouftumez à la fatigue, 6c affu-
jettis aux régies de la plus exade difcipiine.
C ’eft le fujet de cette médaille, on voit le R o y qui fait faire l’exercice
à fes Moiiiqiietaires. L a légende, D I S C I P L I N A MILITARIS, fignifie,
refiabliffement de la difcipiine militaire. A l’exergue eft la datte \C66.
1 1
I
î
y f'i
S i