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> O m m e la guerre sechauffoit de plus en plus en Italie, le R o y
d Elpagne réfolut d’y paíiér pour commander en perfonne les troupes
des deux Couronnes. Dès qu’il fut à leur telle, il fignala fon arrivée par
la défaite entière d’un corps de 4000 hommes commandez par le général
Vifconty. A quelques jours de là, fa Majefté Catholique fit une longu
e marche pour aller attaquer le chafteau de Luzara, où les ennemis
avoient eftabli une partie de leurs magafins. L e prince Eugène qui con-
noiffoit l’importance du pofte, marcha de fon codé ; les armées fe rencontrèrent
près de Luzara, & fe chargèrent en mefme temps. L e combat
fut rude & fanglant, il dura depuis cinq heures du foir jufqu’à n eu f :
l’infanterie Françoife & Efpagnole, quoique tres fatiguée par ia marche
forcée qu’elle venoit de faire, & confidérablement atfoiblic par le nombre
de traineiirs que le pillage produit, foutint fix diférentes charges des
ennemis, fans pouvoir eftre ni déplacée ni ébranlée; elle renverfa leur
première ligne fur la fécondé, & fe rendit enfin maiftreffe du champ de
bataille, couvert de plus de 7000 morts.
C ’eft le fujet de cette médaille. O n y voit le R o y d’Efpagne à cheval
: La Victoire qui vole au deftiis, tient une palme de la main gauche;
& de la droite elle met une couronne de laurier fur la tefte du jeune
Roy . La légende, VIRTUS AVITA, marque la valeur hérédiraire à ce
prince, & fexergue, PHIL IPPUS V. HISPANIARUM REX, LUDOVICI
M A G N I NEPOS, DE G E R M A N I S A D L U C E R IA M M A N TUÆ XL
AUGUSTI M DCCII. fignifie, Philippe V. Roy d ’Efpagne. petit-EUs de
Loáis le Grand, vainqueur des Allemands à Luzara le 1 1 d ’Aouft
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