L A P R I S E
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D E P I O M B I N O
E T D E P O R T O L O N G O N E .
C Z ^ E t t e campagne fort glorieufe aux François dans les Pays-bas Ôc
en Allemagne, n’avoit pas eu un commencement fi heureux en Italie,
où la levée du fiége d’O rhitelle avoit déjà ébranlé les alliez du Roy . C e
mauvais fuccés fut prefque auflitofl: réparé par laprife de deuxplacesimportantes,
Piombino ôc Portolongone fituées, la première fur la coiIe
de Tofcane, ôc l’autre touL proche dans l ’iiîe d’Elbe. Les marefchaux de
la Meilieraye ôc du PJertîs-PraiIin y arrivèrent fur la fin de Septembre
avec une flotte confidérable. Us y débarquèrent leurs troupes, ôc aflié-
gérent par terre ôc par mer ces places fucceffrvement, fans que les Efpa-
gnols en ofàffent tenter le fecours. Piombino ne tint que deux jours,
ôc fe rendit le 8 d’O élobre. Portolongone fit une plus longue réfiilance,
ôc ne capitula que le , après d ix-huit jours de tranchée ouverte, Ôc
après un fanglant aflàut. C e s deux conqueiles rendirent aux armes de la
France leur première réputation, Ôc raflèurérent fes alliez.
C ’e il le fujet de cette médaille. L ’Italie afîife y paroift raftêurée à l’af-
peél de la Viéloire qui lui montre deux couronnes murales. Les mots de
la légende, FIRMATA SOCIORUM FIDES, fignifient, la fidélité des alliez
iiffemüe. Ceux de l’exergue PLUMBINO ET LONGONIS PORTU EX-
PUGNATIS M. DC.XLVI. Laprife de Pioinhîno& de Portolongone en J
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