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des fcrophulaires, qui a de grands rapports avec I
les herpefiis 3 & qui comprend des herbes exotiques
à l'Europe, à feuilles oppofées * les pédoncules
axillaires3 uniflores, munis à leur fommec
de deux bradées.
Le cara&ère effentiel de ce genre eft d'avoir :
Un calice a cinq découpures égales ,* une corolle en
mafque ; la lèvre fupêrieure h deux lobes ; l’ inférieure
à trois lobes prefqu égaux, en coeur i les étamines di-
dynames , non faillantes ; les lobes des anthères mu-
tiques, écartés ; un ftigmate à deux lames $ une cap-
fule à deux loges, a deux valves ‘bifides y Une cloijbn
formée par le bord des valves , courbées en dedans.
Obferv tuions. Ce genre, très-voi'fin des herpef-
tisy en diffère par les divilîons de fon calice, égales*
pat fa corolle plus inégale, par les cloifons.
Cette plante a des tiges droites, tétragones,
herbacées, garnies de feuilles oppofées, linéaires,
glabres & à peine dentées ou entières dans la variété
et y linéaires-lancéoléês, pubefcentes & dentées
dans la variété £* les fleurs bleues, folitaires,
axillaires* les pédoncules de la longueur du calice
dans la variété plus courts dans la variété fi.
Ce font les feules différences qui diftinguent ces
deux plantes, que M. Brown a féparées comme
efpèces.
Cette plante croît à la Nouvelle - Hollande.
( Brown.)
MORGELINE. Affine. ïHuftr. Gen. tab. 214,
alfine media, n°. I.
Obfervations. Ce genre , établi fur le nombre
des étamines ou plutôt fur leur avortement, qui
les réduit fouvent au nombre de cinq au lieu de
dix, doit être fuppriraé, & les efpèces qui le com-
pofent renvoyées à d’autres genres. Ainfi Y alfine
media y dont les pétales font bifides, appartiendra
aux ftellaria, dont il fe rapproche encore par le
port : Y alfine fegetalis, à pétales entiers, doit trouver
place parmi les arenaria , ainfi que Y alfine muer
onata & graminifolia.
M. de Lamarck fe propofoit de réunir les holof-
teum aux alfine. Il eft évident, d'après les obfervations
précédentes, qu’ils doivent être réunis aux
arenaria. ( Voyez Holosté, Suppl.)
MORGINATE : nom vulgaire du genre Ëla-
tine. Linn.
MORILLE. Boletus. Illuftr. Gen. tab. 88j, boletus
efculentus , n°. I.
Obfervations. Le nom de moràhetla doit être
fubftitüé à celui de boletus, ce dernieT ayant été
employé pour un autre genre. ( Voyez Bolet ,
Suppl.) M. Ventenat a réuni ce genre aujlphallus
par une fous-divifion.
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Su it e d e s e s p è c e s .
3. Morille agaric. Morchella agaricoides. Dec.
Morchella pileo campanulato, apice tantum ftipiti
adhérente. Decand. Synopf. plant, pag, 43, & Flor,
franç. 2. pag. 212.
Cette efpèce, dit M. Decandolle,, fe diftingue
aifément des autres morilles connues, parce que
fon chapeau n'adhère au pédicule que par ion
fommet, à peu près comme dans les agarics. Le
pédicule eft nu, creux, d’un blanc-roux, à peu
près cylindrique, muni à fa bafe de quelques radicules,
long de trois à quatre pouces. Le chapeau
eft en forme de cloche, de couleur brune, marqué
de filions peu profonds, & un peu ombiliqué
au fommet.
Cette plante a été trouvée dans les bois, aux
environs de Paris* elle eft décrite d’après un deflfin
de M. Redouté, fait d’après pâture. (Decand.)
4. Morille à moitié libre. Morchella femilibera.
Decand.
Morchella pileo conico, bafi libero. Dec. Synopf.
pag. 43, & Flor, franç. 2. pag. 212.
Morchella ( patula ) pileo bafi libero , areolis
rhomboideis,• fiipite cavo.î Perfoon, Synopf. Fung.
pag. 619. — Sowerb. Angl. Fung. tab. y i. Figufa
media. —- Michel, Nov. Gen. tab. 8y. fig. 3. ?
Phallus (patlllus) pileo rugofo, ftbconico, fubtùs
libero. ? Gmél. Syft. Nar. 2. pag. 1449.
Cette plante paroît être la même que le mot-
chella patula de M. Perfoon* elle reffemble beaucoup
à la morille comeftible, mais fon pédicule
eft plus aiongé & plus fortement cannelé, fur-
monté d’un chapeau conique, aminci à fon extrémité,
creufé de filions alongés, adhérant au pédicule
par fa moitié fupêrieure feulement.
Cette plante croît dans les bois, aux environs
de Paris. (Decand.)
5. Morille fauffe-trémelle. Morchella tremel-
loides. Perf.
Morchella pileo amp la , cellulofo, lobato , undu-
latoÿ fiipite brevi, crajfijfimo. Dec.. Synopi, pag. 43,,
& Fior. franç. 2. pag. 213.
Morchella fiipite brevi 3. crajfijfimo,* pileo cellulofo,
lobatoy undulato. Vent. Mena. 'lnlt. 1. pag. yo$L
fig. 1. Sub phallo. — Perf. Synopf. pag. 621. —
Bull. Herb. tab.^18. fig. F.
Cette plante, au premier afped, offre une maffe
informe : fon pédicule, court 8c enflé, fupportfe
un chapeau d’un volume confidérable, dilaté fur
fes bords, lobé, ondulé, de couleur fauve, large
de quatre à cinq pouces, haut d'environ un pouce
& demi.
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Cette plante croît aux environs de Paris, près
de Pontcnartrain.
6. Morille à pied épais. Morchella crajfipes.
Perf.
Morchella fiipite infernè dilatato , fupernè atte-
nuato ; pileo brevi, cellulofo, acuminato. Perfoon,
Synopf. Fung. pag. 621. — Decand. Flor. franç.
2. pag. 213.
Phallus crajfipes. Vent. Mem. Inft. 1 pag. jo 9.
fig. 2.
Cette morille, très-rapprochée de la morille
comeftible, s’en diftingue par fon pédicule renflé
à fa bafe, rétréci à fon fommet, quatre fois plus
long que le chapeau qu’il foutient : celui-ci eft de
couleur brune, conique, celluleux, terminé en
pointe aiguë.
Cette plante a été découverte, ainfi que la précédente,
par HR de Juflieu, dans les environs de
Pontchartrain.
7. Morille hybride. Morchella hybrida. Perf.
Morchella pileo acutè conico 3 brevi ,* areolis ob-
Ion gis 3 cojlatis , venis anaftomof antibus > fiipite lon-
gijjimoy cylindrico. Perf. Synopf. Fung. pag. 620.
Helvella hybrida. Sowerb. Engl. Fung. tab. 238.
Son pédicule eft cylindrique, épais, de couleur
blanche, long de quatre pouces & plus* il foutient
à fon fommec un chapeau d’un pouce & demi de
long, jaunâtre, un peu étalé à fa bafe, prolongé
en un cône court, aigu, creufé par des cellules
irrégulières, alongées, faillantes en côte à leurs
bords , traverfé par des veines anaftomoféesl
Cette plante croît en Angleterre, au mois de
rnai.
8. Morille à pied crevaffé. Morchella rimofipes.
Decand.
Morchella pileo conico, bafi fubcontrafto ; fiipite
elongato, rimofo, cavo. Decand. Synopf. pag. 43,
& Flor. franç. 2. pag. 114.
Phallus gigas. ? Gmel. Syft. Nat. 2. pag. 1448.
Phallus ( fquamofus ) fiipite clavato , fquamofo ;
pileo conico3 ampliore, reticulato.? Ventefi. Mem.
Inft. 1. pag. 511.
Ce champignon pourroit bien être une variété
du morchella gigas Perf., ou la même plante : il
s’élève à la hauteur de huit à dix pouces : fon pédicule
eft blanchâtre, épais, furtout vers fa bafe,
d’une confiftance qui approche de celle de la cire,
fiftuleux , crevaffé irrégulièrement dans toute fa
longueur : il fupporte un chapeau prefque conique.,
obtus, un peu refferré à fa bafe, d'un roux
tirant fur le brun, trois & quatre fois plus court
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'lie le pédicule, marqué de cellules rhomboi-
aleç.
Cette plante croît dans les bois, à Fontainebleau.
( Decand. )
MORINA. ( Voyez Morine.) Illuftr. Gener.
tab. 2 1 , morina perfica , n°. 1.
MORINDA. ( Voyez Morinde. )
MORINDE. Morinda. Illuftr. Gener. tab. 1 yj ,
fig. I , morinda Royoc, n°. 3 î “ fig* 2, morinda
citrifolia, n°. 2* — morinda umbellata, n°. 1.
Obfervations. Le morinda mufcofat n°. 4 , a été
placé par Willdenow parmi les cephoelis ou tapo-
gomea d’Aublet. (Voy. T apogome.) Ce dernier
genre fe diftingue des morinda par un involucre
commun & des paillettes fituées entre chaque
fleur, caractères que n’offrent point les fleurs des
morinda. Selon M. de Juflieu, le pada-vara3 Rheed,
Malab. 7, tab. 27, offre une plante qui doit appartenir
au genre morinda.
MORINGA. ( Voyez Ben, DiU. , & A nome,
Suppl. )
MORISONIA. (Voyez Mabouier.)
MOROCARPUS. Scopol. (Voyez Blette,
nQ. 1. )
MORONOBEA. (Voyez Ma n i . )
MORRÈNE. (Voyez MorÈne. )
MORS DU DIABLE ou SUCCISE. (Voyez
SCABIEUSE.)
MORS- DE GRENOUILLE. C’eft Vhydrochari*
morfus rani de Linné. (Voyez Mo rÈne.)
MORSUS RANÆ. (Voyez MorÈNE.)
MORT-AU-CHIEN. ( Voyez C olchique. )
MORT-AUX-RATS. ( Voyez Hamel, n°. i .)
MORT-AU-CHANyRE : nom vulgaire de
Y or ob anche ramofa de Linné.
MORUNGU. Cette plante eft le guilandina mo-
ringa de Linhé* elle fe trouve fous le nom de mo-
rungu. Rheed, Hore. Malab. 6 , pag. 19. Linné rapporte
à la même plante le morungu de Rumphe ,
Amb. 1 , pag. 184, tab. 74, 75 ; elle paroît appartenir
à une autre efpèce : la plante de Linné elle-
même a été retranchée des guilandina. ( Voyez
Ben, Dm ., & Anome, Suppl.)
MORUS. (Voyez Mûrier.)
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