
lux e, mais elles paroiffertt dans les fêtes champêtres
comme l'emblème de la (implicite des moeurs
•de nos premiers pères, & de la frugalité de leurs
repas : il femble que ce foit un refte précieux de
ces temps reculés qu'on a nommé Y âge d’or. Il eft
bien certain, d'ailleurs , que le noyer eft connu
depuis un très-grand nombre de Cèdes j qu’il dè-
voit l’être par Théophrafte, quoiqu'on foit fort
embarraffé pour retrouver dans fes ouvrages le
nom qu'il lui donne. Quelques-uns ont prétendu
que c’eft l’arbre qu'il appelle caryon; mais le défaut
de defcrip.tion & le peu qu'il, en dit, laiflent
beaucoup d'incertitudes & ne permèttent pas de
prononcer.
2°. Je foupçonne que la plante fuivante de Michaux
doit être rapportée à notre juglans fraxini-
folia , n°. 2.
Juglans (pterocarpa) foliis plurimis, \lanceola-
tis ; fpicâ numcrose fimineiflorâ ; fuBu pufillù 3fupra
b afin tranfverse diptero. Mich. Flor. bor. Amer. 2.
pag. 192.
Juglans foliolis numerofis , laùceolavs; fruBibus
.dipteris. Willd. Spec. Plant. 4. pag. 455.
Les fruits font petits ; ils offrent, un peu au-def-
fus de leur b’afe , une faillie de chaque côté , qui
a prefque la forme de deux ailes.
30. Je ne connois point l’efpèce de noyer dont
Gærtner a fait graver le fruit fous le nom de juglans
rubra ( Illufir. fig. 4) , vulgairement noix pa-
canes de Madagafcar. Sa noix eft remarquable par
fa formej elle eft ovale, alongée, rétrécie.à fa
bafe,. acuminée ou prolongée à fon Commet en
une longue pointe tétragone, glabre, lifte, dure,
épaiffe, d'un jaune-pâle clairs les futures à peine
fenfibless l’amande alongée, à quatre lobes, recouverte
d'une pellicule d’un rouge de fang.
40. On trouve les efpèces fuivantes gravées dans
YH'fioire des arbres de VAmérique feptentrionale de
Michaux fils : 1°. tab. 1 , \e juglans nigra 3 n°. 3 5
— tab. 2, juglans cathartica , qui eft le juglans ci-
nerea , n°. 45 — tab. 3, juglans oliv&formis, qui
eft le juglans cylindrica , n°. 105 — tab. 4 , juglans
amara , qui paroît avoir de très-grands rapports
avec notrejuglans latifolia 3 n°. y , & que Michaux
fils rapporte au juglans mucronata de fon père. Je
ferois très-porté à réunir à cette efpèce, au moins
comme variété, •
Le juglans ( fulcata ) foliolis fuhnoyenis 3 lanceo-
latis, acuminatis , ferratis , fubtus pubefcentibus ;'
impart fubftjfili ƒ fruBibus fubrotundis , quadricari-
naùs. Willd. Spec. P.anr. 4. pag. 457, & Arb.
pag. 154. tab. 7 , & A6L Soc. nat. (crut. Be^ol.
vol. 3. pag. 391.
— Tab. y , juglans aquatica , Suppl. ; • — tab. 6 ,
juglans tomentofa 3 n°. 8. Ses fruits.font odorans /
feftîles ou à peine pédoncules; ils font ronds oir
alongés avec des futures rentrantes ou anguleufes,
longues de deux pouces fur douze à quinze lignes
de diamètre; lé brou très-épais s il devient dur
& ligneux; la coquille épaiffe, légèrement ftriée;
l'amande douce, très-petite.
-— Tab. 7 , juglans fquamofa , n°. 7; — tab. 8 ,
juglans lacïniofa, Suppl. n°. 14; — tab. 9 , juglans
porcina , qui eft le juglans obcordata , n°. 6 , & le
glabra de Willd. ; — tab. 10, juglans myriftic&for-
mis, Suppl. n°. 13.
Su ite des e spè c e s .
12. Noyer aquatique. Juglans aquatica. Mich.
Juglans foliolis ÿ-li-nis , lanceolato-acuminatis,
fubferratis , fejfilibus ; impart breviter petiolato ,*
■ fruBibus pedunculatis'j nuce fubdeprejfâ , parvâ, ru-
biginofâ , tenerâ. Andr. Mich. Hift. des arbr.
d'Amér. 1. pag. 182. tab. j.
Cette efpèce fe rapproche du juglans obcordata.
Son tronc s'élève à ia hauteur de quarante à cinquante
pieds : fes feuilles, longues de huit à neuf
pouces, font d’une belle couleur verte, compo-
fées de quatre à cinq paires de folioles feffiles,
lancéolées, acuminées, dentées à leurs bords,
étroites , longues de quatre à cinq pouces, larges
de huit à neuf lignes ; l’impaire pétiolée ; les noix
petites, anguleufes , un peu déprimées latéralement,
rougeâtres, très-tendres; leur brou peu
épais ; l'amande très-amère, pénétrée de toutes
parts de finuofités profondes.
Cette plante croît aux lieux marécageux , dans
les contrées méridionales de l'Amérique fepteu-
trionale. J>. ( Andr. Mich. j
13. NOYER mufcade. Juglans myrifiic&formis.
Mich.
Juglans foliis quinis ; foliolis ovato-acuminatis ,
ferratis , glabris ; fruBu ovato , fcabriufculo ; nuce
minimâ, duriffimâ. Andr. Mich. Hift. des arbr.
d'Amér. pag. 212. tab. 10.
Ses feuilles font compofées de deux à trois
paires de folioles avec une impaire , pédicellées ,
oppofées , ovales , alongées, acuminées, glabres
à leurs deux faces, dentées en fcie. Les noix font
fort petites, ovales, liftes, de couleur brune,
parfeniées de lignes blanchâtres; leur coque tellement
épaiffe, qu'elle forme plus des deux tiers
de leur groffeur; l'amande fort petite.
Cette plante croît dans la baffe Louifîane, aux
lieux marécageux. T? ( Andr. Mich. )
14. Noyer lacinié. Juglans laciniofa. Mich.
Juglans fo lio lis y-y+nis j oyato-acuminatis , ferratis
, fubtomentofis ; impart petiolato; fruBu majore,
ovato / nuce oblongà , craffâ, mediocriter comprejfâ.
! Andr. Mich. Arb. d’Amér. 1. pag. 199, tab, 8.
Juglans
Juglans ( compreffa ) foliis feptenis , oblongo-
lanceolatis , acuminatis , ferratis, fubtus pubefeenti-
hus mollibus 3 impari fejfili ; fruBibus ovatis ; nu-
cibus obliquis, comprejjis. Willd./Spec. Plant. 4.
pag. 458. — Gaertn. de Fruét. & Sem. 2. pag. y 1.
tab. 89. — Muhl. in Nov. Aét. Berol. 3. pag. 390.
Cette efpèce fe rapproche beaucoup du juglans
fquamofa; elle en diffère par la forme de fes frùits
& par le nombre de fes folioles. Son tronc s'élève
à la hauteur de quatre-vingts pieds, & fupporte
une cime très-élargie ; l'écorce fe divife en tames
écailleufes , recourbées à leur extrémité. Les
feuilles font compofées de trois à quatre paires de
folioles légèrement pédicellées, ainfi que l’impaire,
ovales, alongées , acuminées, dentées en
fcie, un peu tomenteufes en dèffous; les chatons
mâles, longs & pendans ; les fruits très-gros, de
forme ovale, longs de deux pouces, fur quatre à
cinq de circonférence, à quatre futures rentrantes;
la coquille épaiffe , de couleur jaunâtre.
Cette plante croît dans l'Amérique feptentrionale
, à l'oueft des monts Alleghanys. T? ( V. f. ) j
NOYER DE MALABAR : nom vulgaire du
jufiieia adathoda. Linn.
NUÏL. (Voyez Ophrise , n°. 10.)
NUMMULA1RE, HERBE AUX ÉCUS : noms
vulgaires du lyfimachia nummularia. Linn.
NUNNEZHARIA. Flor. per. ( Voye1 Nunne—
zIA, Suppl.)
NUNN EZIA odo rante. Nunne^iafragrans.WiUd.
Nunneria frondibus furcatisj laciniis acinaciformi-
bus, extrorshm ferratis; ferraturis difiantibus.V/illd.
Spec. Plant. 4. pag. ny4-
Nunneçharia fragrans. Ruiz & Pav. Prodr. Flor.
peruv. pag. 294.
Genre de plantesmonocotylédones, jufqu'alors
peu connu, à fleurs polygames, de la famille des
palmiers, qui comprend des arbres exotiques à
l'Europe, & dontlecaraétère effentiel eft d’avoir:
Des fleurs polygames, dio'iques ; un calice a trois
découpures profondes ; trois pétales; fix étamines y un
fiigmate trifide ; un drupe monofperme.
Ses tiges font articulées, hautes de dix à douze
piéds; fes feuilles fourchues, divifées en lanières
en forme de fabre, munies à leurs bords extérieurs
de dentelures en fcie & diftantes. Les fleurs répandent
une très-forte odeur d’iris de Florence.
Cette plante croît dans les grandes forêts, au
Pérou. T?
NURENI-KELENGU. Rheed, Hort. Malab. 7.
Botanique, Supplément. Tome IV .
pag. 67. tab. 3y. Cette plante répond au diofeorea
pentaphylla. Linn.
NÜRRUALA. Rheed, Hort. Malab. 3. p. 49.
tab. 22. Elle fe rapporte au crauva tapia. Linn.
NUX. C ’eft le nom générique que Tournefort
a confervé au noyer, qui eft le juglans de Linné.
NUXIA. (Voyez Nu xier.) Illuftr. Gen.tab.71,
nuxia verticillata , n°. 1.
Obfervations. Ce genre eft le même que le ma-
nabea(Juff. ) . Quelques auteurs penfent que ce
genre doit être réuni aux egiphila. ( Voyez Æ gi-
phile , Suppl., où fe trouve par erreur le nuxia
elata Perf., rapporté au n°. 6 au lieu du n°. y. )
NYCTAGE. (Voyez Nictage. )
NYCTAGINÉES. ( Voyez NictAginées.)
NYCTAGO. Juff. ( Voyez Nictage. )
NYCTANTHES. ( Voyez Nictante.)
NYCTERISITION ferrugineux. NyBerifition
ferrugineum. Flor. peruv*
NyBerifition foliis oblongo-ovatist floribus aggre-
gatis. Ruiz & Pav. Flor. peruv. 2. pag. 47. tab. 1871
Cette plante, dont les auteurs de la More du
Pérou font un genre particulier , me paroît devoir
être rapportée aux chryfophyllum (caïmitier): il en
différeroit par fes fruits à cinq loges au lieu de
dix ; mais ils n'ont pas été fuffifamment obfervés.
C'eft un très-grand arbre qui s’élève droit fut
un tronc épais, de couleur un peu ferrugineufe,
chargé de rameaux cylindriques, étalés, cendrés;
les plus jeunes ferrugineux ; les feuilles pétiolées,
éparfes, ovales, alongées, un peu acuminées,
légèrement échancrées à leur fommet, très-entières,
glabres, luifantes en deffus, chargées en
deffous d'un duvetfoyeux , ferrugineux; les fleurs
axillaires, agrégées, médiocrement pédicellées.
Leur calice eft foyeux, à cinq découpures ovales,
: concaves, un peu obtufes ; la corolle monopétale,
campanulée, d'un blanc-jaunâtre , pubefeente 8c
un peu fèrrugineule en dehors, un peu plus longue
que le calice, à cinq lobes ovales, étalés;
cinq étamines inférées fur la corolle ; les filamens
très-courts ; les anthères petites, • globuletifes ;
l’ovaire fupérieur tomenteux & jaunâtre ; le ftyle
court ; le ftigmate obtus. Le fruit, obfervé très-
jeune , paroît être divifé en cinq loges ; une fe-
mence dans chaque loge.
Cette plante croît au Pérou, dans les grandes
forêts. Son bois eft très-dur , de couleur jaune :
il en découle, parincifion, un fuc laiteux qui
prend à l'air une couleur de fang.
P