
les divifions de' la corolle. On pourroit encore
rapprocher de ce genre le p a r a lé a d’Aublet , M-
Brown ayant obfervé, dans les fleurs f melles, environ
huit étamines & un ovaire à huit loges mo-
nofpermes. Aublet repré fente, dans la fleur mâle,
les étamines également quatre fois plus nombreu-
fes que les divifions de la corolle ; les fiiamens
Amples * ils font foudés deux à deux dans les diof-
pyros. Les royena diffèrent des divfyyros par leurs
fleurs toutes hermaphrodites , très ordinairement
à cinq lobes ; par les fil .mens fimples & non fou-
dés deux à deux. L'ovaire varie depuis quatre juf-
qu’à fix & huit loges.
* Diofpyros ( pubefeens) foliis oblongrs, acutis,
fubtîis pubefeentibus y petiolis longis 3 fruBibus oli-
gofpermis. Purs h, Flor. amer. I. pag. io j . In Virginia
3 Carolinâ. f) An vaiietas diofp. Virginia?
PLAQUEMINIERS ( Les ) ou ÉBÉNACÉES. <
Guaiacane. Famille de plantes dicotylédones, mo- I
nopétaléës, régulières, qui renferme des genres j
• compofés d'arbres ou d’arbuftes à feuilles alternes ; j
les fleurs ordinairement axillaires, hermaphrodites,
monoïques ou dioïques.
Leur calice eft d'une feule pièce, perfiftant,
divifé à fon fommet * la corolle monopétale, attachée
au calice, divifée en plufieurs lobes plus ou
moins profonds * des étamines nombreufes, adhérentes
à la corolle, en nombre défini ou indéfini,
fouvent réunies à leur bafe en un ou plufieurs paquets*
un ovaire fupérieur, ou failant corps en
totalité ou en partie avec le calice * un ftyle j un
ou plufieurs ftigmates * une capfule ou une baie
à plufieurs loges monofpermes * l’embryon plane,
entouré d’un périfperme charnu.
Les principaux genres renfermés dans cette
famille, & diftribués en deux Testions, font :
§. I. etamines en nombre défini.
Les plaqueminiers......... .............. Diofpyros.
Les mabas.......................... . Maba.
Les. royennes............. ..................Royena.
Les pouteriers........................ Pouteria.
Les aliboufiers. ............ Styrax.
Les haléfiers................................. Halefia.
§. II. Etamines en nombre indéfini.
Les (ymploques. ...................... Symplocos.
Les ciponimes.............................. Ciponima.
Les paralés..................... ..............P a raie a.
Les hopées....................................Hopea.
Les antholomes. .........................Antholoma. j
PLASO. Rheed , Malab. 6. tab. 16. 17. Cette j
plante que M. de Lamarck a nommée erythrina I
monofperma, n° ƒ , eft depuis devenue le type; !
d'un nouveau genre, fous le nom de butea. (Voy. j
R u d o l i *h e . )
PLATANAIRE : nom vulgaire du fparganium.
PLATANE.'Platanus. Illuftr. Gen. tab. 783,.
platanus orientalis , nG. I, & fig. 2. Gærtn. tab. 90.
^ Obfirvatiens. i°. Aux détails hiftoriqnes que
j’ai donnés fur le-platane, j’en ajouterai ici quelques
antres, préfentés parM. Desfontaines. Belon
aflVire que, de fon temps, le platane n’ëroit pas cultivé
en France .quoiqu'il fût très-commun en Italie
: il dit que les habirans du mont Athos creufent
les troncs des gros platanes pour en faire des barques
d'une feule pièce, qui coûtent peu , & aveç
Itfqutlles ils voguent fur lesrivières & fnrlamer.-
Phne dit que le platane d’Orient fut apporté d’Afie
dar s l’île de Diomède, pour orner le tombeau de
ce guerrier* qu'il fut enfuite tranfporré en Sicile
& en Italie, vers le temps de la prife de Rome par
les Gaulois * qu'il pafla jufque chez les Morins
peuple des Gaules, &: que Denys l’Ancien en fit
planter à Reggio, autour de fon palais. C e t arbre
étoic en honneur chez les Anciens. Ceux que l'on
avoit plantés à Athènes, près de l’Académie, devinrent
célèbres par leur grandeur & leur beauté.-
Pline nous a confervé l’hiftoire d’un fameux platane
de Lycie, dont le tronc avoir été’creufé par
le temps, St dans lequel Licinus Mutianus, confut
romain , pafla une nuit avec dix-huit perfonnes de
fa fuîtes L’ intérieur de cette grotte avoit environ
fbixante-quinze pieds de circonférence. (Desfont.
Arbr. vol. 2. pag. 546. )
2°. Wïlldenowcite, d'après Aiton ,deux autres
platanes, I un defquels a déjà été mentionné comme
une variété du platanus orientalis y le fécond n'en
eft probablement qu’une autre variété, due au
climat St à la culture. Willdenow en fait deux
efpèces fous les dénominations fuivantes :
f i Platanus ( cuneara ) foliis tri-quinquelobifve ,
dentatis, bafi cuneatis, glabriufculis. Willd. Spec*
Plant. 4. pag. 473.
Platanus orientalis t undulata. Ait. Hort. Kew. 3 .
pag. 3*64. In Oriente, f?
Ce platane, dans les pays froids, n’eft qu’un ar-
briffeau de médiocre grandeur. Ses feuilles font
fortement rétrécies en coin à leur bafe* elles fe
divifent en trois ou cinq 1 >bes dentés à leurs bords.
Les nervures font pubefeentes dans les jeunes
feuilles , puis glabres. ,
* Platanus ( acerifolia ) foliis cordatis , quinque-
lobis , remoté dentatisy frafi truncatis. Willd. Spec.
Plant. 4. pag. 474.
Platanus orientalis y acerifolia. Ait. Hort. Kew. 3.
pag. 364. — Diét n°. 1. — Tourn. Coroll.41, Sc
Duham. tab. 34.
Cet arbre fe diftingue par la bafe de fes feuilles
tronquées St non cunéiformes, parles découpures
dè leur contour, qui leur donnent l’ afpeft de Yacer
fàccharinum. Il eft originaire du Levant.
Le platanus occidentalis, n°. 2, a été figuré par
André Michaux. Arbr. d'Amér. vol. 3. pag. 184.
tab.; 3'.
PLATANOCEPHALUS. Genre de Vaillant,
qui répond au cephalanthus de Linné.
PLATANUS. ( Voyei Pl a t a n e , DIB. p. 437,.
& Suppl. )
PLATEAU. ÇVoyei: N é n u p h a r . )>
PLATUNIUM. Juff. Ann. vol. 7. { Voy. Ha s -
TlNGlA, Suppl )
PLATYLOBE. Platylobium. Genre de plantes
dicotylédones , à fleurs complètes, polypétalees,
papilionacées,. de la famille d.-s légumineufes,
qui a des rapports avec les afpalathus & les bor-
bonia, St qui comprend des arbriffeaux originaires
de la Nouvelle-Hollande * les feuilles très variées
dans leur forme, fimples, alternes, quelquefois
oppofées.
Le cara&ère effentiel de ce genre eft d’avoir :
Un calice campanule , a. cinq divifions, les deux
fupérieures plus grandes & obtufes y une corolle papi-
honacéey dix étamines réunies y une goujfepédicellée,
comprimée , un peu ailée- fur le dos y plufieurs femences
munies à leur ombilic dé une caroncule f aillante.
C a r a c t è r e g é n é r i q u e .
Chaque fleur offre :
i° . Un calice d'une feule pièce, campanulé,
perfiftant, divifé à fon limbe en cinq découpures *•
lès deux fupérieures plus grandes.
2°. Une corolle papilionacée, à cinq pétales
onguiculés, irréguliers * l’étendard deux fois plus
long que le calice, profondément échancré * les
ailes plus courtes que l’étendard, recouvrant la
carène, appendiculées fur le côté de leur bafe
oppofé à l’onglet j la carène de la longueur des
ailes, divifée en deux pétales connivens, appen-
diculés à un des côtés de leur bafe.
3°. Dix étamines en un ou deux paquets* les
fiiamens tubulés, libres à leur moitié fupérieure*
les anthères vacillantes, à deux lobes, s'ouvrant
latéralement.
4°. Un ovaire pédicellé, linéaire, comprimé,
furmonté d’un ftyle recourbé & d’un ftigmate
lïmple, en tête.
Le.fruit eft une gouffe pédicellée, alongée,
très-comprimée, à une feule loge, s’ouvrant en j
deux< valves-, contenant plufieurs femences adhé- .
rentes à la future fupérieure par un cordon ombilical,
munies à leur ombilic d’une caroncule
Taillante & courbée en arc.
Obfervatïons. Plufieurs efpèces, rapportées à
ce genre, me paroiffent devoir être placées parmi
les bojji&a, telles que le platylobium feotopendrium
■— lanceolatum y —• microphyllum.
E s p È c I s^
I. PLATYLOBE élégant. Platylobium formofum.
Vent.
Platylobium foliis fubpetiolatis, oppofitis, cor-
dato-ovatis , germine pilofo y caule te: eti 3 hirfuto.
( N . )
Platylobium formofumy ram-is teretibus, hirfutis y .
foliis oppofitis, cordato-ovatis y retieuhtis j ovario
pilofo. Vent. Jatd. de la Malm, pag.- & tab. 31.
— Curt. Magaz. tab. 469.
Platylobium formofum , foliis■ cordato- ovatis,
germine pilofo. Willden. Spec. Plant, pag. 921.
n°. I.
Platylobium formofum. Smith, Bot. Nov. Holl.
vol. 1. pag. 17; tab. 6, & Aét. Soc. Linn. Lond.
vol. 2. pag. 3 jo.
Cheilococca apocynifolia. Salisb. Prodr. pag. 412.
Arbriffeau d’une médiocre grandeur, diftingué ■
par la beauté de fon feuillage, par le nombre-&
l'éclat de fes fleurs d’un jaune-doré, tachecees de
pourpre. Ses tiges font très-rameufes, velues; les
rameaux grêles, oppofés, très-fouples, garnis de
feuilles médiocrement pétiolées, oppofées, ovales,
en coeur, très-entières, coriaces, velues dans
leur jeuneffe, d’un vert-foncé en deflus, plus
pâles & cendrées en deflous, furmontées d’une
pointe courte, munies de veines croifees en ré-
feau* les pétioles couits, hériflés de poils nombreux
& blanchâtres, accompagnés à leur bafe
deftipules lancéolées, oppofées, membraneufes,
brunâtres, velues en dehors, réfléchies, de la
longueur des pétioles.
Les fleurs font axillaires , prefque folitaires ou
au nombre de deux ou trois vers l'extrémité des
rameaux* les pédoncules fimples, velus, réfléchis
après la floraifon, munis de braétées oppofées,
femblablesaux ftipules* le calice d’un vert-tendre,
avec une légère teinte purpurine, velu en dehors,
à cinq découpures peu ouvertes; les deux fupérieures
en ovale renverfé; les trois inférieures
plus petites, lancéolées, aiguës* la corolle papilionacée,
affez grande , inféree a la bafe du calice.
Il lui fuecède une goufle pendante oblongue,
comprimée, prëfque glabre, réticulée, tronquée
obliquement à fa bafe , munie, à la future fupérieure,
d'un rebord mince & faillant, contenant -