fylédones , à fleurs complètes, polypétalées', régulières
, de la famille des millepertuis, qui a des
rapports avec les harungana , & qui comprend des
arbriffeaux exotiques à l’Europe, à feuilles Amples
> les fleurs en grappes lâches ; la corolle
blanche, caduque , en roue. -
Le caractère effentiel de ce genre eft d’avoir :
Un calice a cinq folioles membraneufes à leurs
bords y cinq pétales ci Lés fur leurs onglets , portant
chacun un paquet d3étamines y les anthères tombantes ,
biperforées à. leur bafe y cinq fly.les y les fiigmates ré-
niformes ^ une capjule prefque globuleufe , a cinq loges
j les femences tétragones ; un réceptacle arrondi &
charnu.
s p i c ES.
- Les efpèces fuivantes ne font connues que par
une feule phrafe fpécifique. Ce*genre a été nommé
palava par les auteurs de la Flore du Pérou 3 très-
différent du palava de Cavanilles.
1. P al a v ia (lanceolata) fdliis oblongo-lanceo-
latis , ferrulatis- racemis compofitis 3pediceUis àggre-
gatis. Ruiz & Pav. Syft. veget. Flor. peruv. pag.
181. In Peruvist nemoribus. Frutex triorgyalis 3
hirfutijjimus.
2. Palavia (biferrata) foliis ohovatis3 oblon-
gis, biferratis y racemis brachiatis yvedïcellis trifio-
ris. Syft. veget. Flor. peruv. 1. c. In Peruvia nemoribus.
1} Frutex biorgyaîis 3 hirfutus.
3. P alavia ( glabra) foliis. obovatis , ferratis3
glabris y pedicellis longis 3 unijloris. Syft. veget.
Flor. peruv. 1. c. In fnunne, runcationibus carpales
didis. I7 Frutex biorgyaîis.
PALEGA-PAIANELLI. Rheed, Malab. 1. tab.
43. C ’eftla variété * du bignonia indica Linn.
PALÉTUVIER. Bruguzera. 111. Gen. tab. 397,
bruguiera gymnorhi^a 3 n°. I. ( Voye^ BacAU,
Suppl. )
Obfervations. M. du Petit-Thouars a établi,
fous le nom de bruguiera, un genre différent de
celui c i , & qui a été mentionné au mot Bru-
gui ère, Suppl.
S u it e d e s e s p è c e s .
2. Palétuvier à fix angles. Bruguiera fexan-
gula.
Bruguiera ( rhiziphora fexangula) foliis ovato-
lanceolatis , oppofilis; frudibus fexangulatis , petalis
decem, ftaminibus 20. Lour. Flor.cochin. 1. p. 363.
Arbre d’une grandeur médiocre, dont les rameaux
font tortueux, étalés ; les feuilles oppofées,
glabres, planes, ovales, lancéolées, très-entières5
une fleur rouge, terminale, folitaire; le calice
grand, camjaanulé, à dix découpures étalées, aigues
3 dix pétales alongés, étalés, ciliés, prefque
de la longueur du calice; vingt lilamens capillaires,
inférés fur le calice, & plus longs; les anthères
alongées; un ovaire oblong, fupérieur; le
ftyle fubulé, de la longueur des étamines; le ftig-
mate obtus; le fruit prifrnatique, droit, obtus, à
fix pans égaux ; l’écorce glabre, coriace ; une fe-
mence ligneufe, cylindrique, très-lïmple.
Cette plante croît à la Cochinchine, furie bord
des fleuves. T? (Lour.)
Palétuvier gris. ( Voy. Avicenne, n°. 2.)
PALI A VAN A. Vandell. Flor. ( Voyei Glo-
XINIA , Suppl. )
P A L IC O U R E A . ( Voye£ Pal ico ur.) Ce
genre a été réuni aux fimira. ( Foyer Simira ,
n°. 3, Did. )
PALICURIA : fous-divifion établie par M. Per-
foon pour le genre pfichotria, quioffre des plantes
dont le tube de la corolle eft en boffe à fa bafe,
oblique ou un peu courbe. ( Voye% Psicotre. )
PALIURE. Paliurus. Illuftr. Gener. tab. 210,
paliurus aculeatus, n°. 1.
Obfervations. Le genre aubletia de Loureiro eft
une fécondé efpèce de paliure, quoique cet auteur
le préfente comme apétale, muni de dix
étamines; tnais il n’a réellement, d’après la remarque
de M. de Juflieu, que cinq étamines; les
autres font de vrais pétales femblables à ceux du
paliure.
S u it e d e s e s p è c e s *
2. Paliure rameux. Paliurus ramofijjtma.
Paliurus foliis ovatis , trinerviis , crenatis y flori-
bus axillaribus. ( N. )
Aubletia ramofjfima. Lour. Flor. cochin. 1.
pag. 283.
Arbre d’une médiocre grandeur, très-rameux ;
les rameaux glabres, tortueux, parfemés d’épines
droites & courtes, garnis de feuilles alternes,
pétiolées, glabres,, ovales, à trois nervures légèrement
crénelées ; les pédoncules axillaires, chargés
de plufieurs fleurs; le calice inférieur campa-
nulé, à cinq découpures triangulaires, étalées,
perfiftantes ; trois ftigmates ovales, réfléchis ,
prefque fefliles; une baie orbiçulaire, convexe en
deffous, plane en dcffus, à trois loges mono-
fpermes; cinq étamines très-courtes ; les anthères
grandes, alongées, trois fois plus courtes que'les
pétales, très-étroites.
Cette plante croît en Chine, aux environs de
Canton. I? (Lour.)
PALLADIA. ( Foyeç Palladie , & Illuftr.
Gen. tab. 285", palladia antartica , n°. I. )
PALLASIA. (Foyei Pa l l a s ie , D id .) Ce
genre doit être réuni aux calligonum. ( Voy. C al-
ligon & Encelia , Suppl.)
PALMA..Ce nom a été donné indifféremment,
par les anciens botaniftes , à un grand nombre de
plantes appartenant la plupart à la famille des palmiers
, fe rapportant à des genres différens. On le
trouvera cité en fynonymie à chacun des genres
auxquels il fe rapporte. Je me bornerai à en pré-
fenter ici quelques-uns dont il n’a pas été fait
mention.
1°. P a l m a faccifera. Cluf. Exot. lib. 1. cap. 2.
pag. 4. Icon. — J. Bauh. Hift. 1. p. 383. — Jonft.
Dendr. pag. 152. tab. 47.
Palma manicam hippocraticam referens. C.Bauh.
Pin. 507.
Pilophora tefiicularis. Jacq. Fragm. pag. 32.
n°. 113. tab. 3 y & 36. Vulgairement TouRLOURY.
Ce palmier a été rapporté par Gærtner à fon
genre Manic a r ia . (Voyei Man ic a ir e , Suppl. 3
& Palmier., D id .)
2°. P a l m a argentata. Jacq. Fragm. pag. 38.
n°. 125. tab. 43. fig. ||
Vulgo king palmito five palma regia , & filer-pal-
mita feu palma argentata.
Plante de la famille des pàîmiers, dont la fructification
n'eft point connue : cultivée dans le jardin
de Schoenbrunn, elle a offert, au bout de
dix-fept ans, une tige à peine haute d’un pied,
de l’épaiffeur du bras à fa bafe. Les pétioles font
longs dé trois pieds , fans épines, planes en def-
fus, arrondis en deffous , couverts , dans leur jeu-
neffe, en deffus d’un duvet lanugineux & fugace.
Ils fupportent une feuille longue de deux pieds,
étalée en éventail, divifée, jufqu’au-delà de fon
milieu,' en lanières nombreufes , enfiformes , plif-
fées, acuminées , très-entières, fouvent bifides à
leur fommet, chargées fur leur dos, dans leur
jeuneffe, d’un duvet argenté, lanugineux, caduc.
Cette plante eft originaire de l’île de Bahama. L)
30. P a l m a maripa. Aubl. Guian. 2. pag. 974.
— Corr. de Serra, Ann. Muf. Parif. 8. pag. 73.
tab. 34. fig. 2.
Cette plante ne nous eft connue que par fon
fruit, qui offre, i°. un calice perfiftant, à fix folioles
difpofées fur un double rang, glabres, coriaces
, concaves » luifantes, fcaiieufes à leurs
bords; les folioles intérieures plus grandes; z° .
un appendice intérieur, en forme de cupule hé-
mifphérique, cpriace, denticulée à fon bord,
ftriée en dedans , plus courte que le calice dans le
fruit adulte, enveloppant, pendant la floraifon,
l’ovaire jufqu’à la bafe du ftyle.
Le fruit eft un drupe fibreux, ovale, alongé ,
terminé à fon fommet pas un ombilic orbiculaire,
Taillant, un peu mucroné par le ftyle, enveloppe
d’une pellicule mince, glabre, rouffâtre ; la chair
maigre & fibreufe ; un noyau très-dur , très-
épais; trois loges alongées.
Cette plante croît à l’ïle de Cayenne.
4e. P a l m a mocaya. Aubl. Guian. 2. pag. 976.
— Corr. Ann. Muf. Parif. 10. pag. 1 y8.
Fruit de fa Gü iane, dont la plante qui le porte
nous eft jufqu’alors inconnue, qui paroît devoir
être une efpèce de badrys. Il offre :
i°. Un calice à trois folioles trigones, coriaces
, glabres, concaves, fcarieufes & frangées à
leur bord.
2°. Un drupe fibreux, globuleux, un peu comprimé,
long de deux pouces; l'écorce mince,
glabre & jaunâtre ; la chair fibreufe, fortement
adhérente à un noyau dur, épais, à trois loges,
dont deux ftériles, non perforées; la troifième
percée latéralement; une femence prefque conique;
l’embryon alongé, cylindrique, horizontal,
d’un blanc de lait.
PALME : nom vulgaire que l’on donne particulièrement
aux feuilles du palmier-dattier (phénix
dadilifera Linn. ). On nomme encore le ricin
palme de Chrifi. La palme eft te fymbole de la victoire.
PALMETTO. On donne ce nom au chamerops
humilis Linn., & quelquefois à un palmier d’Amérique
que Miller a nommé palmaprunifera.
PALMIER : nom que l’on a donné d’abord au
dattier prefqu’exclufivement, parce qu'il a été
affez long-temps à peu près lé feul de cette famille
connu des Anciens, avec le douma & le cha-
merops. On a enfuite appliqué le même nom aux
nombreux palmiers des deux Indes, en y ajoutant
un nom fpécifique, tels que le palmiernain ou
en éventail, le palmier à coco ou cocotier, le palmier
aoura ou chou-palmifte, le palmier à fagou ,
&c. Ces arbres & beaucoup d’autres forment autant
de genres différens, qui ont été indiqués à
l’article Palmiers.
PALMISTE. Chamerops. Illuftr. Gen. tab. 900,
ckam&rops humilis, n®. I ; — phénix humilis. Cav'.
Icon. Rar. 2. pag. 12. tab. 115.