
Il faut, outre les efpèces. fui va mes , rapporter
à ce genre, d'après M. Brown, Y acrofiichum murant
a , — le pteris trichomanoid.es , &c.
E s p è c e s .
1. Notholæna (diftans) frondibus bipinnaùs,
Lineari-lanceolatis , fetofc-hïrfuiiffimis y foliolis op-
pofitis j deltoidibus, difiaiuihus y pinnulis oblongis ,
inferioribus incifis y rac/ii fiipiteque fetofis. Brown,
Nov. Holl. i. pag. 146.
2. Notholæna ( vellea ) frondibus bipinnaùs 3
angufio-triangularibus , lanâ implexâ incanis y fo lio
ùs fuboppoßtis; pinnulis oblongis 3 obtufis ,. infe-
rioribus incifis y rackifiipiteque lanatis. Brown, Nov.
Holl. 1. pag. 146.
3. N o t h o læ n a ( pumilio ) frondibus pinnatis3
glabris y pinnis yj-ovalibus , fubihtegris 3 margine
parîim recurvis. Brown, Nov. Holl. 1. pag. 146.
Toutes ces plantes croiffent fur les côtes de la
Nouvelle-Hollande.
. Je joins ici la note de plufieurs autres efpèces
que. M. Defvaux croit appartenir à ce genre.
Quelques unes ont déjà été décrites dans cet ouvrage
dans des genres diffère ns 3 je les indiquèrai 5
les autres ne m'étant pas connues , je me bornerai
à préfenter leur phrafe fpécifique.
4. No TH.OLæna (cordata) frondibus pinnatis3
fubihs paleaceo-fquamofis y pinnis cordatis , oblongis,
crenaùs 3 fin uato-incifis. Defv. Journ. bot. 3,. p. 92.
Grammitis eordata. Sw.
Acrofiichum cordatum. Thunb. ( Voye% GRAM-
MITë , n°. 13, Suppl. )
y. Notho.læna (ferruginea) ftipitibus rachibufque
hirtis y frondibus pinnaiis-y pinnis oblongis ,
obtufis y obfolete répandis , fubtits tomentofo ferrugi-
neis 3 inferioribus bafi auriculatis , marginibus ciliaco-
hirfùtis. Defv. Journ. bot» 3. p. 91. la Aruillis.
6. fJoTHOLÆNA ( trichomanoides) ftipitibus
rachibufque hirtis y. frondibus pinnaiis i pinnis oblongis
, obtufis , crenaùs, fubihs albido-farinofis ,
fubhirfutis. Defv. 1. c.
Pteris trichomanoides. Linn. ( Voyez Pteris,
Viel. n°. 8. )
7. Notholæna ( tomentofa) fiipite tereti, /<?-
'nato y frondibus bipinnatifidis , fubtits fupraque to-
mentofis y pinnis feffilibus , pinnatifidis; laciniis ova-
lis y obtufis. Defv. 1. C. In America auftrali.
8. N o>tholæna ( ciliata ) ftipitibus rachibufque
,pilçfis>3 canaliculatis , nitidis3 fuficis y. frondibus bipinnaiisy
pinnis oppofiùs , fubtits pilis f parfis, 7w<rr-
ginibus ciliatis , fuperioribus decurrentibus , altérais y
laciniis obtufis. Defv. 1. C. 7/z Java.
9. N o t h o læ n a ( fetigera.) fiipite badio3 dpzVe
canaliculatoÿ frondibus fubpinnatifidis, pinnis rachibufque
fquamofisj fquamis fetaceisy pinnulis oblongis3
obtufis y integerrimis. Deiv. Journ. bot. 3* pag. 93.
Z/z infulis africanis.
10. N o t h o læ n a (maranthæ) fiipite tereti, nz’-
fquamofoy frondibus bipinnaùs ÿ pinnis fubths
ferrugineo-fquamofis , fuprh viridibus, glabris y
nulis integerrimis 3 oblongis , obtufis 3feffilibus 3 bafi
dilàtatis, fuperioribus decurrentibus. Defv. 1. C.
Acrofiichum maranths. Linn. non Lam.
11. N o t h o læ n a (fubeordata) fiipite rachibufque
lanuginofo-fquamofis j frondibus bipinnaùs i
pinnis lanceolatis , fubtus ferrugineis , fquamofis ,
fuprh viridibus y pinnulis cordatis 3 feffilibus , linea-
ribuSy obtufis, integerrimis. Defv. Journ. bot. 3.
pag. 92.
Acrofiichum canarienfe. Willd. Spec. Plant. 5.
pag. 121.
Acrofiichum fubcôrdatum. Cavan. (Voye[ A cROS -
TIQUE, Sü/jp/. n0'. 58. )
12. N o t h o læ n a ( lanuginofa ) fiipite racki-
bufque lanuginofs ; frondibus bipinnaùs , pinnis obtufis
y pinnulis feffilibus , ovaùs , cordatis,. obtufis ,
fubths fupraque lanuginofs. Defv.
NoihoUna vallea. Defv. Journ. bot. 3. pag. 92.
Non Brown.
Acrofiichum Iqnuginofum. Diéh Suppl. n°. 92 ,
& forfan acrofiichum marantha. Lam. n°. 2 y. Non
Linn.
13. :. N o t h o læ n a ( nivea ) fiipite: glabro 3 fufico,;
frondibus tripinnatisy pinnis oblongo-phyllis, pz’tf-
rttfrÂy y pinnulis ovaùs , integerrimis, fubihs albido-
farinofisy inferioribus trifoliatis. Defv. Journ. bot. 3.
pag. 93.
Acrofiichumalbidulum. Swa,nz3Syn. Fil. pag. 16.
tab. 1. fig. 2.
Pteris nivea. Poir. Encyçlop. n°. 38.
14. N o t h o læ n a (hirfuta) fiipite tereti3fufcoy
fubglabro y rachibus hirfutis , frondibus fubtripinhati-
fidis y pinnis fubths fupraque hirfutis"~ altérais, pe-
dolatis i p innulis fubpinnatifidis 3 oblongis , obtufis ,
infinis pinnatifidis y laciniis oblongis , integerrimis.
Defv. 1. c.
Pteris hirfuta. Poir. Encyclop. n°. 40.
15. N o t h o læ n a (veftita f fiipite rachibufque
hirCutifliinis, frondibus tripinnatifidis, pinnis mfrà
dilatais ; pinnulis feffilibus, oblongis , pinnatifidis ,
f v i.t. a.,:s. Aîhn c Cihtiix t.nmento(is. rufefeen-
Journ. bot. 3. pag. 93.
Nephrodium lanofum. Mich. Flor. bör. Amer.
Cheilanthos veftita. Swartz.
Adiantum veftitum. Spreng. & Ditt. Suppl.
n°. 60. ' f •
NOTHRIA. Berg. ( Voye% Fr a -nkeniA. )
NOUNA-NANÇOUL. Grand arbre des Indes,
dont les feuilles font longues d'environ trois pouces
& demi, larges de quinze lignes j fon fruit
eft à peu près de la groffeur d’une petite noix,
couvert d'une peau verte, contenant, dans des
cellules, cinq à fix pépins ou noyaux. Les Mala-
bares mangent de ce fruit en acharts, c'eft-à-dire,
préparé à la manière dé nos cornichons. L'écorce
pulvériféede fes racines entre dans la préparation
delà teinture rouge aux Indes. ( Voyei \es Lettres
édif. vol. x iv , pag. 223, édit. nouv. 1781.)
NOVELLA NIGRA. Rumph. Amb. 2. p. 226.
tab. 75. Cette plante eft le cordia febeftena. Linn.
NÔYER. Jugions. Illuftr. Gen. tab. 781, fig. 1 ,
juglans regia y n". I 3 — fig. 1 , jugions alba feu lad-
folia , n°. y; — fig. 3 3 juglans comprejfa , Gærtn.
tab. 89 j — fig. 4, juglans rubra, Gærtn. tab. 89} —
fig. y , juglans cylindrica, n°. 10} — fig. 6, juglans
nigra y n°. 3 3 — fig. y 3 juglans cinerea3 n°. 4.
Obfervaùons. i°. Le noyêr n’eft point indigène
de l'Europe 3 il n'y eft pas même parfaitement acclimaté,
puisqu'il y gèledansles hivers rigoureux;
mais il y exifte depuis fi long-temps, qu'il y jouit
de tous les droits de la naturalifation. Originaire
de la Perfe , on l'y retrouve encore au milieu des
forêts dans fon état fauvage. Le nom de juglans ,
traduit du grec, que nous lui avons confervé, eft
une preuve de fa haute antiquité, & nous reporte
à ce temps où les glands formoient la principale
nourriture des premiers hahitans de la Grèce &
de plufieurs autres contrées de l'Afie : mais je dois
faire remarquer ici que l'on attribue à ce mot de
gland une idée peu exaéte, propagée par la fauffe
interprétation que les hiftoriens 8c les poètes ont
donnée de ce mot.
On a dit que ces glands, nourriture des premiers
hommes, étoient le fruit de notre grand chêne
d'Europe ( quercus robur) , 8i l’on plaignoit beaucoup
l’homme réduit à un aliment dont la faveur
acerbe & les qualités aftringentes feroient
extrêmement ruifibles à ceux qui aujourd'hui en
feroient ufage. Il n'eft nullement probable que ce
gland ait jamais fervi à nourrir les habitàns d'un
pays riche d ailleurs A même dans fon état inculte
, en productions bien plus eftimables. J'ai
rencontré dans l'Afrique feptentrionale une ef-
pèce de chêne ( quercus ballota , Desf. ) , dont les
glands font très-doux, & ont prefqtie la faveur de
la .châtaigne : ce chêne fe retrouve également
dans i’Afie mineure & en Efpagne. Il eft à croire
que cette efpècè de gland n'étoit pas inconnue
aux anciens, & que c’éroit en partie de ces glands
dont ils fe nourriffoient 3 on les a confondus en-
fuite, à caufe de leur forme, avec ceux de notre
chêne d’Europe.
D'ailleurs, le nom de gland avoir chc-z eux une
lignification très - étendue : il s'appliquoit, en
général, à beaucoup de fruits dont les coques
ligneufes renferment une amande, & le fruit dit
noyer étoit également pour eux une forte de
gland. Sa faveur agréable l'emportant fur toutes
les autres efpèces, ils le d-iftinguèrent par le nom
-grec de Dios bal a no s (gland de Jupiter ) , Jovis
glans en latin, & par abréviation juglans, gland
par excellence. C’tft l'opinion de Pline & de plufieurs
autres écrivains diftingués.
D'autres rapports, non moins agréables, nous
attachent au noyer comme à une ancienne con-
noiffance. Lorfque fon nom vient frapper nos
oreilles, ou fa préfence nos regards , ce n’eft pas
feulement un arbre orné de tous fes attributs,
mais le témoin ou plutôt le monument des premiers
beaux jours de notre jeuneffe. Combien de
fois, à l'époque de fa maturité , ne l’avons-nous-
pas lacéré & mutilé ‘dans l’efpoir de lui dérober
quelques-uns de fes fruits, traitement dont il fe
plaint dans ces deux vers d'Ovide :
Nux ego juntta. vite, cum fim fine éliminé y itx,
A populo faxis prxtereunte petor.
Cette petite guerre innocente qui exerçoit en
.„même temps notre adreffe & nos forces, avoir
toujours des fuites agréables. Les noix , obtenues
par droit de conquête, étoient encore les inftru-
mens de nouveaux jeux & la récompenfe du vainqueur.
La plupart de ces jeux datent de loin ; ils
étoient en ufage .parmi la jeuneffe roumaine, & plus
variés que chez nous. Ovide les a décrits dans un
petit poème intitulé de Nuce. C ’eft à raifon fans
doute de ces jeux de l’enfance, que les nouveaux
époux jetoient des noix aux entans de la noce,
foit pour leur offrir des amufemens de leur âge ,
foit pour lignifier la gravité des devoirs de l’union
conjugale, qui dévoient faire oublier les jeux
du premier âge. On diftribuoit encore des noix
aux Romains pendant la célébration des fêtes céréales.
Dans l’inftitution de la fête de la Rofière
de^Saiency, établie par S. Médard , il eft ordonné
qu’au retour de la cérémonie-, on préfentera à là
jeune fille couronnée, une collation compofée de
noix & de quelques autres fruits du pays.
Les noix ornent les tables de l’opulence & du